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Affaire du jeune MRE tué dans un accident à Témara : L'enquête au point mort un an après
Publié dans Yabiladi le 22 - 01 - 2015

Le 2 février prochain, la famille M'Birik commémorera un bien triste anniversaire. Et un an après le drame, les enquêteurs n'ont toujours pas mis la main ni sur la présumée Golf noir qui a ôté la vie à leur fils de 17 ans, ni sur son conducteur. Jusqu'à ce jour la police n'a trouvé aucun élément supplémentaire pour faire avancer l'enquête et les parents n'ont reçu que des promesses des autorités marocaines et françaises. L'énigme demeure: Qui a tué Nassim?
Mohamed M'Birik, le père, se bat encore que justice soit faite.
«Il n'y a toujours rien pour l'instant. Bientôt un an et l'enquête n'a pas avancé», confie à Yabiladi avec un ton empreint de déception une proche de la famille M'Birik qui, dès les premiers jours après le drame, s'est activée à médiatiser l'affaire pour que justice soit faite.
Les caméras de surveillance n'auraient «rien» révélé
Pour mémoire, Nassim M'Birik, 18 ans, a été percuté mortellement sur la route entre Harhoura et Temara en face du café «Le Rivage» la nuit du 2 février 2014, par un automobiliste qui s'est aussitôt enfui. Alors élève en terminale en France, il était venu au Maroc avec sa famille pour assister aux funérailles de sa grand-mère. Quelques temps après le drame, ses parents avaient porté plainte contre X à Rabat. Une enquête avait été ouverte et le seul indice révélé à l'époque par la caméra du café, était la nature de la voiture à l'origine de l'accident : une Golf noir. Depuis, rien de nouveau.
Jusqu'à fin février, les enquêteurs n'avaient pas eu accès aux vidéos de caméras de surveillance du palais situé sur le boulevard. Aujourd'hui, le discours officiel semble incohérent. «Le Commandant de région m'a dit qu'il a visionné la vidéo, mais qu'il n'y a rien qui puisse informer sur les auteurs du crime. Pour lui, c'est le renseignement qui pourra faire avancer l'enquête. Et jusqu'à présent il n'y a rien», confie à Yabiladi Mohamed M'Birik, le père de Nassim. «Pourtant le Procureur du roi m'a dit qu'il devait d'abord faire une demande, … finalement je n'y comprends pas grand-chose» ajoute-t-il.
«Il y a des choses qu'on ne peut pas vous dire»
Aujourd'hui, l'homme se bat pour que justice soit faite dans ce drame qui a terrassé sa famille. Il y a cinq jours, il a rencontré un responsable à brigade judiciaire de Temara qui lui répétait encore ce qu'il a entendu un nombre indéfini de fois : «il n'y a toujours rien». «Il m'a dit : ''il y a des choses que je peux vous dire et des choses que je ne peux pas vous dire. Il dit qu'ils attendent d'avoir des indices», confie M. M'Birik.
Dans son entourage, plusieurs personnes lui disent qu'il fait mal de se fier à la police. «Je leur laisse le temps. Mais je leur ai dit que si ça continue comme ça, je vais porter plainte en France. Sur l'axe de l'accident, il y a au moins 14 caméras. Comment cela se fait-il qu'on ne voit rien ?», s'interroge le père de famille. «Quand je vais les voir, je leur dit qu'ils ont intérêt trouver l'assassin de mon fils pour ne pas donner raison aux gens qui disent qu'ils ont reçu des pots de vin pour ne pas avancer dans l'enquête», déclare-t-il soulignant que les policiers répondent «qu'ils entendent de tout».
L'Elysée veut transférer le dossier à Mezouar ?
Tout au long de l'année 2014, Mohamed M'Birik et ses proches ont multiplié les actions pour faire entre leur voix. Une double marche a été organisée au Maroc et en France, réclamant justice. En septembre dernier lors d'un rencontre de MRE à Témara, la famille de Nassim a reçu le soutien de la communauté dans leur combat. Le mois d'après, Mohamed et son épouse ont raconté leur tragédie devant les caméras, appelant l'auteur du crime à se dénoncer pour qu'ils puissent faire leur deuil.
Après toutes ses démarches entreprises auprès des autorités marocaines et françaises, M. M'Birik n'a reçu que des promesses. «J'ai également rencontré l'Ambassadeur du Maroc en France qui m'a promis d'écrire au ministère des Affaires étrangères, indique-t-il. J'ai également rencontré le consul de France au Maroc. Il m'a promis une rencontre avec l'Ambassadeur, mais ça n'a plus été possible. Il m'a expliqué quelque chose qui semblait vouloir dire que l'ambassadeur n'aurait pas pu faire grand-chose». Est-ce en raison de la crise diplomatique bilatérale que le représentant français n'aurait pu rien faire ? On ne saurait le dire.
Après toutes ces tentatives infructueuses, Mohamed M'Birik a pris l'initiative d'envoyer un courrier au président François Hollande. «Ils m'ont répondu disant qu'ils allaient transférer mon dossier à [Laurent] Fabius qui va le transmettre à son tour à [Salaheddine] Mezouar», affirme-t-il quelque peu sceptique, soulignant toutefois qu'il ne veut pas cette affaire soit récupérée politiquement.
«Je n'abandonnerai pas quoi qu'il arrive»
Si la justice ne l'aide pas, Mohamed M'Birik entend continuer le combat. Depuis le 1er janvier, il a dû mettre fin à ses fonctions de médecin en France, deux ans avant sa retraite. «Mon médecin m'a conseillé d'arrêter, car j'avais fait une dépression après le meurtre de mon fils», confie-t-il. Chez lui, tout le monde est encore sous le choc de cet accident. Et il se dit encore plus «choqué» par le temps que prend l'enquête. A ce sujet d'ailleurs, le chargé de mission au CCME Youssef Haji confiait son inquiétude à Yabiladi l'an dernier. «Nous sommes inquiets du temps que ça prend pour retrouver le chauffard, d'autant plus que l'accident a eu lieu sur un axe très surveillé», disait-il.
La façon dont leur affaire est traitée, les a poussés à créer une association au Maroc et en France baptisée «Ange Nassim». Ils sont encore dans les procédures administratives et entende via cette organisation «aider les familles des victimes d'accidents de la route». Religieux, Mohamed M'Birik dit avoir «pardonné» à l'assassin de son fils, mais toujours déterminé à le retrouver. «Je n'abandonnerai pas quoi qu'il arrive», confie-t-il fermement.


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