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Voile intégral : les dérapages commencent avant l'application de la loi
Publié dans Yabiladi le 14 - 10 - 2010

En février dernier, Shaika, touriste émiratie se fait agresser dans un magasin par une sexagénaire retraitée, parce qu'elle porte un niqab. La jeune femme a décidé de poursuivre son assaillante pour «violences aggravées», mais dans une société française où la loi condamnant le port du voile intégral vient d'être promulguée, on se demande si la législation deviendra le nouveau pretexte de l'islamophobie…
Les faits remontent au 3 février 2010. Shaika, 26 ans, originaire des Emirats Arabes Unis, est de passage en France, et fait ses courses dans un magasin de la capitale. Elle est vêtue d'un niqab, et ce dernier ne laisse voir que ses yeux. En février, le port du voile intégral fait débat en France, mais aucun texte ne l'interdit encore, même partiellement. Mais cela n'empêche pas cependant que le port du niqab soit mal perçu par de nombreuses personnes. Parmi elles, Marlène, ancienne professeur d'anglais, aujourd'hui à la retraite.
La sexagénaire décrit au quotidien Metro comment elle aborde la touriste émiratie : «Je lui ai dit de baisser le voile qu'elle avait sur le visage, tout en le saisissant et le tirant vers le bas». Mais les choses n'en restent pas là. Quelques minutes plus tard, les deux femmes se recroisent, et Shaika a remis son voile. C'est alors que la retraitée cède à la colère, et agresse la jeune femme. Elle déclare alors dans Metro : «Je me suis dirigée vers elle et je lui ai arraché le niqab. J'étais énervée. Nous en sommes arrivées aux mains». L'ancienne enseignante aurait giflé, griffé, puis mordu la jeune femme, qui porte plainte. Le procès pour «violences aggravées en raison de l'appartenance à une religion déterminée» se tenait ce jeudi. Deux mois de prison avec sursis, et une amende de 750 euros ont été requis, et le jugement est attendu début novembre selon Le Figaro.
Excès de zèle...
Louiza Bouziani, l'une des avocates de la plaignante, dénonce une «atteinte à la liberté de religion». De son côté, l'accusée se justifie dans Le Parisien, en déclarant : «je trouve inadmissible que l'on porte le niqab dans le pays des droits de l'homme. C'est une muselière, il ne manque plus que la laisse, c'est la négation de la femme». «Pour moi, le port du voile intégral est une agression. Je me suis sentie agressée en tant que femme», poursuit-elle dans Metro.
Marlène entend donc faire passer son acte pour une tentative de défense des droits de la femme, Drôle de façon de défendre les droits d'une femme, que de l'agresser à cause de ses choix vestimentaires. C'est d'ailleurs aussi l'avis de Me Lotfi Ouled Ben Hafsia, autre avocate de Shaika .
La loi va-t-elle servir de nouveau tremplin à l'islamophobie ?
C'est ce mercredi que la loi sur l'interdiction de se couvrir le visage en public a été promulguée. Elle prévoit des amendes pouvant atteindre 150 euros contre les personnes qui se dissimulent le visage dans les lieux publics, mais entend préserver la liberté de religion en admettant une exception sur les lieux de cultes. Elle prévoit également des peines pouvant aller jusqu'à un an de prison et une amende de 30 000 euros pour ceux qui contraignent des personnes à se couvrir. En revanche il est interessant de noter que la loi n'autorise personne à faire justice soi-même. S'il faudra encore attendre six mois selon le Figaro, avant que le texte n'entre en vigueur, cette affaire vient déjà poser un gros point d'interrogation sur son bien fondé.
Dans une France où le ressentiment islamophobe s'est renforcé ces derniers mois, voici maintenant qu'une loi vient encore mettre plus sous les feux de ses détracteurs, la communauté musulmane. Ainsi, l'argument «on ne porte pas le niqab dans mon pays» prononcé par l'enseignante retraitée, devient légitime, vu qu'il est en accord avec la loi. Ce qui fait peur, c'est que de pareils actes ne deviennent monnaie courante, chez des islamophobes qui penseront avoir la loi de leur côté. Notons que cette psychose autour de l'islam, exacerbée par certains médias et aussi par des politiques avait déjà conduit en 2004, un artisan de Montpellier à vouloir renverser un homme qu'il avait pris pour... Ben Laden. Il devait penser bien faire, en débarrassant la planète de celui qui venait d'être désigné par les Américains comme l'ennemi public numéro 1, dans leur croisade contre le terrorisme.


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