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Santé publique : Les conséquences des départs à la retraite non remplacés !
Publié dans Yabiladi le 12 - 12 - 2017

Certains directeurs d'hôpitaux qui ont l'intelligence de comprendre leurs milieux et créer la valeur ajoutée ont su mobiliser le peu de personnel médical et paramédical qu'ils leur reste pour faire tourner leurs hôpitaux, et leur font gagner de l'argent pour les développer. Mais devant le non remplacement systématique des départs à la retraite et la mauvaise politique ministérielle des affectations, ils peuvent eux aussi avoir des difficultés.
Les bailleurs de fonds du Maroc imposent, nous dit-on, au gouvernement de ne pas remplacer les départs à la retraite pour dégraisser les fonctionnaires du service public. Le ministère de la Santé compte un grand nombre d'infirmiers avec une compétence certaine qui sont sur le départ. Comme ça et sans avoir de problèmes avec les syndicats, il se défait de sa charge salariale à peu de frais.
Peu de frais pense-t-il ? Et bien non, les frais sont énormes du point de vue de la santé des citoyens, surtout les plus fragiles d'entre eux : les pauvres, les femmes enceintes et nouveau-nés ou encore les accidentés de la rue. Le nombre de fonctionnaires diminuant, il y a deux corolaires : augmentation de la charge de travail pour les restants et diminution de l'offre de soins et des services pour la population.
Un système qui encourage la fainéantise et la corruption
Au bloc opératoire, dans une ville de 250 000 habitants avec une province qui en compte 500 000 environ, il y a cinq équipes d'infirmiers au bloc opératoire : une équipe se compose d'un infirmier anesthésiste et deux infirmiers du bloc opératoire, dits panseurs. Chaque équipe permet à un chirurgien dans les différentes spécialités d'opérer les patients et ainsi de rendre service à la population.
Avec l'hémorragie des départs à la retraite, il ne reste plus qu'une équipe pour faire les interventions programmées, quatre ont disparu. Le bloc flambant neuf - il s'est tout de même dégradé rapidement en trois ans ! - qui compte six salles ne fonctionne qu'avec deux équipes : une pour la chirurgie réglée et une pour les urgences. Ce qui explique les rendez-vous à rallonge et la diminution drastique de l'activité des chirurgiens.
Voilà comment un système encourage la fainéantise, la corruption et la déviation des patients qui le peuvent et même ceux qui n'ont pas les moyens vers les cliniques privées. Et la floraison des demandes d'aides urgentes sur les réseaux sociaux en est la plus parfaite illustration, faisant perdre aux familles et au pays leur dignité.
Un trafic mafieux et inhumain
Cette politique des chaises vides ou des postes non remplacés sans aucune vision est destructrice du tissu social marocain. Elle démotive ceux qui restent avec une charge de travail inhumaine et les pousse à démissionner moralement avant de partir vers d'autres voies. D'abord, du travail bâclé, ensuite de l'absentéisme. D'autres commencent à détester leur métier, cherchent des postes administratifs pour échapper à la pression. Et enfin, un certain nombre entrent dans le circuit de la corruption organisée qui, me dit-on, a été pris en main par les agents de sécurité, qui même salariés d'une entreprise privée ont très vite compris le système parce qu'ils sont le premier rempart devant le patient et sa famille d'une part, les services hospitaliers d'autre part. Une chemise blanche et une casquette ont suffi à donner du pouvoir à un ancien chômeur pour malmener des personnes de sa condition et devenir une pièce dans un trafic mafieux et inhumain. Et le système a mis toutes les conditions pour qu'il prospère.
Certains directeurs d'hôpitaux qui ont l'intelligence de comprendre leurs milieux et créer la valeur ajoutée ont su mobiliser le peu de personnel médical et paramédical qu'ils leur reste pour faire tourner leurs hôpitaux, et leur font gagner de l'argent pour les développer. Mais devant le non remplacement systématique des départs à la retraite et la mauvaise politique ministérielle des affectations, ils peuvent eux aussi avoir des difficultés.
Et la question qu'on doit poser vraiment : que cherche-t-on vraiment en détruisant ainsi le système de soins pour les plus démunis ?


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