Une équipe sécuritaire maroco-espagnole est arrivé il y a trois jours en Syrie pour enquêter sur les Marocaines bloquées au nord de ce pays. C'est ce que nous déclare ce jeudi Mohamed Ben Aissa, président de l'Observatoire du Nord pour les droits de l'homme (ONDH). «L'équipe est arrivée dans la zone contrôlée par les Forces de la Syrie démocratique et a commencé à interviewer les femmes marocaines, chacune toute seule», nous déclare-t-il. «Ces entretiens durent plusieurs heures compte tenu de la sensibilité de la question et le fait que les récits de ces femmes divergent. Les enquêteurs retracent les parcours de ces Marocaines depuis leur voyage et jusqu'à leur arrivée dans le camps au nord de la Syrie.» Mohamed Ben Aissa Les entretiens concernent également les rôles de ces femmes au sein de l'organisation «Etat islamique», leurs relations et toute autre information sécuritaire, y compris celles relatives à d'éventuelles collaborations avec d'autres fractions syriennes. «Ces femmes devaient aussi raconter comment elles ont pu échapper aux zones d'influences de Daech», poursuit notre interlocuteur. Marocaines en Syrie : Des «intermédiaires» pour négocier un rapatriement ? Ce dernier précise que les Marocaines ont appris avec «beaucoup de soulagement l'arrivée de cette équipe et la mobilisation des autorités du royaume». «On dirait que la crise de ces femmes bloquées en Syrie se dirige vers une prochaine résolution», conclut Mohamed Ben Aissa. Pour rappel, l'ONDH avait tiré la sonnette d'alarme quant aux 200 femmes marocaines et leurs enfants, bloqués dans un camp de réfugiés au nord de la Syrie. Elles avaient affirmé, dans des déclarations précédentes, citant les Forces de la Syrie démocratique, que le Maroc avait refusé de les rapatrier.
