A l'appel de plusieurs associatifs soutenus par l'association Tafra des familles des détenus du Hirak, un sit-in a été organisé ce vendredi à Rabat devant le siège de la Direction générale de l'administration pénitentiaire et de la réinsertion (DGAPR). Dans une déclaration accordée à Alyaoum 24, Hassan Bennajeh, membre du cercle politique d'Al Adl Wal Ihsane a affirmé que la demande «immédiate des militants et des familles des prisonniers est la libération des détenus». Tout en estimant que le fait d'évoquer l'amélioration des conditions de détention «dévie le débat», il a accusé la DGAPR d'exercer une «torture systématique». L'occasion pour lui d'accuser l'Etat d'en être «responsable» et l'inviter à «punir les responsables derrière ces violations ayant entaché ce dossier». Pour sa part, Aziz Ghali, président de l'Association marocaine des droits de l'Homme (AMDH) a déclaré que la décision de la DGAPR de placer les détenus en confinement solitaire (cachot) pendant 45 jours et «une décision contraire aux conventions internationales». Il a aussi rappelé que «les règles de Mandela relatives à l'administration pénitentiaire minimale stipule que le confinement solitaire ne peut pas dépasser 15 jours dans les cas extrêmes». Pour le président de l'AMDH, ayant participé au sit-in, la DGAPR «n'a pas respecté les exigences légales car elle n'a pas permis aux détenus de se défendre face à ses accusations». A rappeler que la Délégation générale de l'administration pénitentiaire et de la réinsertion (DGAPR) a annoncé la semaine dernière avoir pris des mesures disciplinaires à l'encontre des détenus du Hirak à la prison de Ras El Maa, notamment en transférant certains d'entre eux vers d'autres prisons, en leur interdisant l'accès au téléphone et les visites familiales pendant 45 jours, ou encore en les plaçant en isolement.
