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Khaoula Oubraim, une championne de kick-boxing face aux uppercuts de la vie
Publié dans Yabiladi le 05 - 05 - 2020

Championne de kick-boxing, Khaoula Oubraim a connu des circonstances difficiles dans son enfance. Cela n'a toutefois pas dissuadée cette marocaine originaire d'Ait Melloul de tracer son chemin vers le succès, en remportant le titre de championne nationale et viser les championnats du monde.
L'amour de Khaoula Oubraim pour le kick-boxing est né dans des circonstances particulières. Tout a commencé lorsqu'une salle de sport spécialisée dans le kick-boxing a ouvert ses portes dans le quartier populaire où elle vit à Ait Melloul (15 kilomètres au sud d'Agadir). «J'avais 17 ans quand ma mère m'a alors suggéré de m'inscrire dans cette salle, ce que j'ai immédiatement accepté», confie-t-elle à Yabiladi.
Parallèlement à ses entraînements, Khaoula poursuit ses études. Après avoir obtenu son baccalauréat, elle a terminé ses études de premier cycle et obtenu une licence en droit en 2019. Elle choisit toutefois se professionnaliser en kick-boxing et muay-thaï (boxe thaïlandaise) troquant ainsi ses rêves de porter la robe d'avocate contre une tenue de sport. «J'aime bouger depuis mon plus jeune âge. Je ne me voyais pas assise derrière un bureau. Mais malgré cela, je devais obtenir mon diplôme universitaire», explique-t-elle.
Au cours de sa dernière année à l'université, cette championne du Maroc recevait, en fait, une formation complémentaire dans le domaine du sport physique, afin d'obtenir un certificat d'entraîneure sportive. Elle savait qu'elle en aurait besoin plus tard.
Un début de carrière jonché d'obstacles
Mais avant d'obtenir ces certificats, le succès n'a pas toujours été au rendez-vous pour la jeune sportive. En effet, elle raconte comment l'entraîneur du gymnase de son quartier l'avait choisie pour participer au Championnat national junior de muay-thaï, où elle n'enregistrera aucune victoire. «J'étais à peine à mes débuts et je n'étais pas préparée. J'ai commencé à perdre un match après l'autre, pendant une année complète», reconnaît-elle.
Le manque de soutien familial exacerbera aussi cette situation. Chaque fois qu'elle revenait à la maison, elle entendait des mots frustrés qui aggravaient sa «déception».
«Je ne recevais pas de soutien de ma famille à l'époque, m'encourageant plutôt à quitter le sport. "Vous y allez pour vous exposer aux coups de poing des autres", me disaient-ils.»
Khaoula Oubraim
Mais heureusement pour elle, sa mère la soutenait malgré les défaites successives, ce qui l'encourageaient davantage à poursuivre sa carrière et sa formation. «C'était, pour ma mère, ce rêve que son fils aîné n'a pas réalisé (…) Je suis devenue sa lueur d'espoir», déclare l'athlète.
Et le chemin n'a évidemment pas été facile pour une fille, dans un domaine jusque-là dominé par des garçons. Khaoula reconnait, d'ailleurs, avoir été victime de harcèlement de la part d'entraîneurs. «J'étais mineure et je ne savais rien à l'époque. J'étais vraiment jeune», affirme-t-elle.
En effet, lors de sa première année à la salle de sports du quartier, elle a été harcelée sexuellement par deux coachs. «Ils ont essayé d'exploiter mon innocence et mon jeune âge. J'ai eu peur, donc j'ai raconté ce qui s'est passé à ma mère, qui m'a interdit de mettre de nouveau les pieds dans cette salle», se rappelle-t-elle. La mère de la championne du Maroc l'inscrit alors dans d'autres salles notamment à Dcheira El Jihadia (10 kilomètres au sud d'Agadir).
«J'avais donc l'habitude de m'y rendre à bord d'une vieille moto qui, plusieurs fois, tombait en panne en pleine route. De plus, je me déplaçais quotidiennement entre les deux villes et cela m'a obligé à économiser de l'argent pour acheter du carburant, qui était un fardeau pour ma maman.»
Khaoula Oubraim
Privée d'une première participation à une compétition mondiale à cause du Covid-19
Au fil des jours, sa mère aura des difficultés à couvrir les dépenses quotidiennes nécessaires, mais l'athlète reste déterminée. «J'ai commencé à me déplacer à pieds entre les deux villes. Sur mon chemin, je croisais à plusieurs reprises des voleurs et des agresseurs et malgré cela je n'ai pas baissé les bras», déclare-t-elle fièrement. Elle déplore toutefois ses collègues qui refusaient de l'accompagner chez elle, «car ils croyaient que la place d'une fille est dans la maison et non pas avec eux».
Toutes ces difficultés auxquelles Khaoula Oubraim a dû faire face au début de sa carrière ont finalement payé. Ainsi, après avoir reçu une formation approfondie de la part de son nouvel entraîneur, elle a participé au championnat national de Kick-boxing en 2015, se classant deuxième.
Les années suivantes, elle collectionnera les distinctions : Championnat du Maroc de muay-thaï en 2016, Championnat du Maroc de muay-thaï, Kick-boxing et K1 en 2017, puis le titre de Championne du Maroc en K1 en 2018. Des prix qui pousseront sa famille à l'encourager davantage et à croire en son talent.
Cependant, la situation sociale de la jeune championne l'a amenée à arrêter sa participation aux championnats. C'est grâce au certificat en entraînement sportif obtenu que Khaoula Oubraim décrochera, fin 2018, un emploi en tant qu'entraîneure de Kick-boxing féminin, dans l'une des salles de sports les plus connues au Maroc. «J'avais besoin d'un revenu quotidien pour aider ma famille», explique-t-elle
De plus, ses plans ont été chamboulés par la crise sanitaire due à la pandémie du nouveau coronavirus. C'est en mars dernier que cette championne du Maroc devait prendre part aux Championnats du monde de muay-thaï en Thaïlande. «Cela aurait été ma première participation mondiale», regrette cette athlète qui propose désormais des entrainements à distance en vidéo live.


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