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Nasrallah en héraut de l'anti-impérialisme
Publié dans Agadirnet le 23 - 09 - 2006

Le chef du Hezbollah est réapparu hier au grand jour à Beyrouth devant des centaines de milliers de sympathisants. Il a réaffirmé son refus de désarmer.
IL EST VENU. La bête noire d'Israël, le nouveau héraut de l'anti-impérialisme américain, qui se cachait depuis le déclenchement de la dernière guerre du Liban, est ressorti au grand jour. Hassan Nasrallah est réapparu hier devant des centaines de milliers de sympathisants du Hezbollah au milieu de la «banlieue martyre» de Beyrouth. La foule, venue des quartiers chiites de la capitale comme du sud du pays, avait couvert de jaune – la couleur du parti –, l'emplacement du «rassemblement de la victoire». Jusqu'au dernier moment, le suspens avait été maintenu autour de la présence physique du chef du Hezbollah. Ses hommes redoutaient une tentative d'élimination de la part des services israéliens. D'autant que mercredi, le chef d'état-major israélien Dan Haloutz avait refusé de dire si le chef du Hezbollah se trouvait toujours dans le collimateur. «Que je me tienne là devant vous est un risque que je prends et que vous prenez, a lancé le chef du Parti de Dieu, mais mon coeur m'interdisait de vous parler en différé ou par écran interposé.»
S'en est suivi un long discours d'une heure et quart, en deux parties. Après avoir proclamé une «victoire divine, historique et stratégique», le chef du Hezbollah a d'abord endossé ses habits de leader de la lutte contre Israël, contre l'Amérique, contre les puissants. Avec un leitmotiv : rien ne sera plus comme avant, maintenant on sait que la victoire est possible, au Liban, en Palestine et partout ailleurs. «Désormais, aucun régime arabe ne pourra aller se soumettre aux conditions israéliennes en prétextant qu'on est trop faible, qu'on ne peut rien faire», a-t-il martelé. La voie est ouverte sur d'autres fronts. «Je le dis en toute simplicité, en prenant les bonnes décisions, nous sommes capables de recouvrer la Palestine, de la mer jusqu'au fleuve (NDLR, le Jourdain).» Hassan Nasrallah a ensuite raillé tous ces dirigeants arabes qui espèrent obtenir des gains politiques «en annonçant d'avance qu'ils ne se battront pas». Ceux là «préfèrent leur trône à leur peuple, à la dignité». Cette victoire contre l'agression israélienne, qui était en fait une «guerre américaine», c'est celle de «tous les Libanais, tous les Arabes, mais aussi tous les démunis, les défavorisés, les résistants du monde».
Puis, le chef du Hezbollah s'est recentré sur la politique intérieure libanaise. Il a tranché sur la question centrale du désarmement de ses troupes, impossible pour l'heure. Avec une justification simple : l'État, le régime libanais est aujourd'hui trop faible pour que la résistance désarme. Cela signifierait «laisser le Liban à découvert face à Israël». «Nous ne disons pas que les armes vont rester éternellement, a-t-il ajouté, mais la première étape normale est de construire un État fort, juste, qui protège la patrie et les citoyens, et vous verrez que le problème des armes se résoudra tout seul.» Au passage, le chef du Hezbollah, s'est permis d'affirmer que sa milice ne possédait, non pus seulement 12 000 roquettes, mais «plus de 20 000». Et qu'elle était encore «plus forte qu'elle ne l'était le 12 juillet», date du début du conflit.
Avertissement à la Finul
Le combat, cependant, se porte aujourd'hui sur le terrain politique. Mettant en garde contre toute volonté de division confessionnelle ou partisane, il a appelé à un «gouvernement d'union nationale». Déjà représenté dans le gouvernement actuel, le Hezbollah voudrait plus de postes, et, surtout, être rejoint par certains de ses alliés du moment, notamment les partisans du général Aoun. Ses détracteurs l'accusent de vouloir ainsi paralyser le gouvernement, dont les décisions doivent être prises à la majorité des deux tiers. Afin de peser, notamment, sur le dossier de la création d'un tribunal pénal international dans l'affaire de l'assassinat de Rafic Hariri, susceptible d'impliquer la Syrie. «Insultant» répond le chef du Hezbollah. Il a aussi lancé un avertissement aux Casques bleus de la Finul, qui sont «les bienvenus» tant qu'ils se cantonnent à leur mission, tant qu'ils ne chercheront pas à espionner le Hezbollah, ou pire, à le désarmer. Enfin, il a rappelé que «les deux soldats israéliens capturés ne seraient libérés que dans le cadre d'un échange négocié par un intermédiaire».
Un discours fleuve, donc, qui n'a pas même oublié de saluer Hugo Chavez. Un autre résistant remercié pour avoir traité George Bush de «diable» mercredi à la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU.


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