Environ 95% des migrants clandestins subsahariens entrent au Maroc via le territoire algérien, indique un rapport publié mardi à Rabat par le Conseil consultatif des droits de l'Homme (CCDH, public), faisant état d'une hausse des cas d'arrestations de candidats à l'immigration. Selon le document, la région de l'Orientale demeure la principale porte d'accès des candidats à l'immigration, précisant que les pouvoirs publics marocains "éprouvent de réelles difficultés" à faire échec aux infiltrations des immigrés au niveau des frontières entre les deux pays voisins. "L'Algérie ne se contente pas seulement de ne pas fermer, volontairement, ses frontières à l'ouest et au sud, mais ferme les yeux sur l'existence de groupes d'immigrants en situation irrégulière qui se dirigent vers le Maroc", selon le rapport, appelant chaque pays à assumer ses responsabilités dans ce domaine. "Le Maroc ne doit pas laisser s'altérer son image en Afrique ni s'empêcher d'appréhender que ce problème constitue une valeur ajoutée pour la politique étrangère de l'Etat algérien", a-t-on ajouté.