Les couloirs de la Chambre des représentants bruissent de mécontentement. Selon des informations obtenues par Hespress, les responsables parlementaires commencent à perdre patience face aux chaises vides laissées par les ministres lors des séances de questions orales. Lors de leur réunion hebdomadaire de mardi dernier, les membres du bureau de la Chambre ont vidé leur sac. Le sujet ? Ces ministres qui font faux bond de manière répétée, perturbant ainsi le bon déroulement des sessions et laissant les députés avec leurs questions en suspens. Face à cette situation jugée inacceptable, les parlementaires ont décidé de passer à l'action. Un courrier sera envoyé au gouvernement via le ministre chargé des relations avec le Parlement pour rappeler à l'ordre ces absents récidivistes. Le message est clair : présence obligatoire, sauf cas de force majeure. Pour éviter que cette situation ne se reproduise, les membres du bureau réfléchissent à un système de notification préalable des ministres concernés. Pour objectif d'éviter que l'institution législative ne soit perçue comme la cinquième roue du carrosse gouvernemental. Les parlementaires insistent : le respect du règlement intérieur et de l'institution législative n'est pas négociable. Bien sûr, ils reconnaissent que des urgences peuvent survenir ou que des activités officielles peuvent entrer en conflit avec les séances, mais ces cas doivent rester exceptionnels. Ce n'est pas la première fois que les groupes d'opposition tirent la sonnette d'alarme. Ils dénoncent régulièrement ce qu'ils considèrent comme un manque de considération de la part des ministres envers les députés et leurs absences qu'ils qualifient d'« injustifiées ». Une autre polémique a marqué les discussions du bureau. Lors de la dernière séance, le ministre de l'Éducation nationale a créé un petit incident diplomatique en s'adressant à une députée en l'appelant «Lalla ». Cette familiarité n'a pas du tout été appréciée par les membres présents, qui rappellent l'importance de respecter les usages et le protocole lorsqu'on s'adresse aux représentants de la nation dans l'hémicycle.