Et de quatre pour la Rencontre internationale du film transaharien de Zagora. Rares sont ceux qui s'y attendaient. Et pourtant, ses initiateurs ont été à la hauteur du pari, du défi même. Du 13 au 16 juin, ils tenteront encore une fois d'impulser modestement le rêve d'une ville : se forger une identité à travers la culture. Une identité que le Festival cinématographique transaharien ne fait que consacrer. Le programme de cette édition de consécration, comme le veulent les organisateurs, prévoit des films afférents à la thématique du festival : l'écran du désert. Des longs-métrages d'Arabie Saoudite, de Mauritanie, du Tchad, du Sénégal, des Etats-Unis, du Brésil, et bien sûr du Maroc. «Il se peut que d'aucuns se posent la question sur l'organisation d'un festival à Zagora. Dans ce cas, nous dirons que nous avons toute la légitimité, puisque nous accueillons à longueur d'année des réalisateurs marocains et étrangers pour y tourner leurs films, le dernier en date était celui de Daoud Oulad Essayed, "En attendant Pasolini"», a déclaré à Libé Ahmed Chahid, membre du conseil provincial du tourisme et également du comité d'organisation. Outre la projection des films prévus par le programme, le festival verra l'organisation d'ateliers autour de l'initiation aux métiers du cinéma en faveur des jeunes de la région. Animés par des spécialistes, l'objectif est de permettre aux jeunes d'accompagner l'activité de tournage cinématoographique prévalant dans la région. L'événement tant attendu à Zagora est la tradition suivie chaque année, consistant à rendre hommage à l'un des artistes marocains qui a contribué à mettre en valeur le 7ème art. Saâd Chraïbi et Mohamed Bestaoui étaient les heureux des dernières éditions. L'une des caractéristiques de cette manifestation est qu'elle ne programme pas de compétitions entre films. «Cela rentre dans le cadre de notre philosophie», tient à expliquer M. Chahid.