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Patrimoine, Trump et « la vie en rose »: ce qu'il faut retenir de la conférence de Hollande à Rabat
Publié dans Al3omk le 21 - 03 - 2018

CULTURE – Il était venu à Rabat pour parler de la culture, rien que de la culture. François Hollande n'a tout de même pas pu s'empêcher de s'éloigner – parfois – du sujet et sortir quelques petites phrases qui ont fait leur effet.
Devant un parterre de personnalités marocaines et étrangères, l'ancien président français donnait, ce mardi 20 mars, une conférence sur "la culture comme ciment des peuples", invité par le président de la Fondation nationale des musées, Mehdi Qotbi.
Parmi les personnalités présentes lors de la conférence se trouvaient l'ancien Premier ministre socialiste Abderrahman Youssoufi, le conseiller du roi André Azoulay, l'ex-PDG de Royal Air Maroc Driss Benhima, le président du CNDH Driss El Yazami, l'ambassadeur de France au Maroc Jean-François Girault et une flopée de ministres – les départements de la culture, de la justice, du tourisme et des MRE étaient représentés.
"La communauté internationale a une responsabilité vis-à-vis du patrimoine"
Dans l'enceinte du musée Mohammed VI d'art moderne et contemporain (MMVI), l'ancien chef d'Etat s'est exprimé pendant plus d'une heure sur un certain nombre de sujets, notamment autour de la culture et de la nécessaire préservation du patrimoine.
Un thème cher à François Hollande qui a lancé, en 2017 avec l'aide de l'Unesco et des Emirats arabes unis, un fonds international pour la protection du patrimoine dans les zones de conflits, auquel participe le Maroc et qui a pour objectif de réunir 100 millions de dollars d'ici 2019.
"Le patrimoine est l'héritage de l'humanité. La communauté internationale a une responsabilité vis-à-vis du patrimoine parce qu'il unit tous les peuples. Il faut le promouvoir, le partager, l'entretenir, le réhabiliter et le sauver", a déclaré l'ancien président français, citant l'exemple de la destruction des mausolées de Tombouctou par des jihadistes maliens en 2012.
François Hollande a déploré, à cette occasion, le fait que l'Unesco, qui oeuvre entre autres pour la sauvegarde du patrimoine de l'humanité, "souffre à la fois d'un manque de financement et de décisions politiques qui ont affaibli son rayonnement", comme la décision de l'administration Trump et d'Israël de quitter l'organisation onusienne. "Il est important de soutenir cette institution", a-t-il estimé.
Trump "ne me rassure pas"
Interrogé à la fin de la conférence pour savoir si Donald Tump "lui fait peur", François Hollande a répondu en souriant: "Je vais vous répondre qu'il ne me rassure pas". "Je considère que l'accord sur le climat et sur le nucléaire iranien (que Trump a menacé de quitter, ndlr) ne peuvent pas être remis en cause, et que le protectionnisme ne peut pas être une solution pour le monde", a-t-il souligné.
ANAIS LEFEBURE/HUFFPOST MAROCLe président de la Fondation nationale des musées Mehdi Qotbi et l'ancien président français François Hollande, le 20 mars 2018 au MMVI à Rabat.
En matière culturelle aussi, l'ancien président français a insisté sur la nécessaire lutte contre le protectionnisme et le repli sur soi. La circulation des oeuvres et la multiplication des échanges entre les pays, que ce soit dans les domaines du cinéma, de l'édition ou de l'art, sont essentielles pour que les peuples "puissent s'enrichir" les uns les autres.
Il s'agit aussi, selon lui, de lutter contre l'uniformisation de la culture, qui passe notamment par les technologies de l'information et les géants américains de l'industrie culturelle. "La culture n'est pas une marchandise comme les autres. Il faut protéger et travailler sur nos industries culturelles, créer des contenus culturels nationaux et des projets communs entre l'Afrique et l'Europe", a-t-il lancé.
"Merci pour ce moment"
Lors de la séance de débat avec François Hollande, à la fin de son allocution, la productrice et ex animatrice télé marocaine Nadia Larguet a fait une intervention remarquée. "Monsieur le président, merci pour ce moment", a-t-elle osé lancer, en référence au titre du livre autobiographique de l'ancienne compagne de François Hollande, Valérie Trierweiler, sorti en 2014 après leur rupture.
"La question qui fâche: le petit nouveau, comment vous le trouvez?" lui a-t-elle alors demandé en allusion à son successeur à l'Elysée Emmanuel Macron, suscitant des rires dans la salle. "Et est-ce vrai que vous êtes fan du chanteur Dominique A?", a-t-elle ajouté.
Le président a d'abord préféré faire abstraction de la première question et répondre à celle sur le chanteur et sur la chanson française en général, racontant une anecdote: "à l'étranger, on chante des chansons françaises, comme si c'était un patrimoine commun. Le nombre de 'vie en rose' (la célèbre chanson d'Edith Piaf, ndlr) que j'ai eu dans tous mes déplacements à l'étranger est étonnant! Je suis allé en Chine, en Corée, au Moyen-Orient, j'ai eu 'la vie en rose'. Peut-être qu'ils le faisaient parce qu'ils savaient que j'étais socialiste", a-t-il ajouté, le symbole du Parti socialiste (PS) français étant une rose.
"Et pour répondre à votre première question, il vaudrait mieux qu'elle soit davantage chantée, la vie en rose…", a-t-il conclu. Une petite pique lancée à l'actuel président français, ancien du PS qui a quitté le parti pour fonder son mouvement "En Marche!".
Après une séance de photos et selfies avec les happy few présents lors de la conférence, François Hollande s'est engouffré dans sa voiture pour un dîner offert par le roi en son honneur mais présidé par le prince héritier, Moulay El Hassan.
AIC PRESSLe prince héritier Moulay El Hassan et le président français François Hollande, le 20 mars 2018 à Rabat.


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