Les sénateurs des partis espagnols nationalistes ont entamé, mardi, une campagne de collecte de signatures pour exiger l'organisation d'un referendum sur la réforme constitutionnelle qui vient d'être adoptée à l'initiative du Parti Socialiste Ouvrier Espagnol (PSOE : au pouvoir) et le Parti Populaire (PP : opposition majoritaire) pour la révision de l'article 135 de la Constitution instituant une règle de contrôle du déficit public. Il est nécessaire de réunir les signatures de 26 sénateurs au moins à la chambre haute pour que cette initiative ait du succès. Il est aussi indispensable que les sénateurs du Parti Socialiste Catalan (PSC), ainsi que les huit sénateurs de la Convergencia I Unio (CIU : Catalogne) appuient aussi cette initiative, en compagnie des huit du reste des partis régionalistes siégeant au Sénat dont le Parti National Basque (PNV : 3 sénateurs), Ezquerra Republicana de Catalunya (ERC : 3), la Coalition Canarienne (C : 2), Union du Peuple Navarrais (UPN : 1) et le Bloque National de Galice (BNG : 1). A l'issue de l'adoption par le sénat de la réforme, la semaine dernière, des contacts se sont multipliés entre les sénateurs nationalistes pour épuiser tous les recours prévus et saisir la Cour Constitutionnelle dans l'objectif d'organiser une consultation référendaire sur ladite réforme. Il suffit de réunir la signature de 26 sénateurs pour appuyer cette pétition. Il s'agit d'une opportunité «unique» pour que le sénat «revendique son utilité» en tant que chambre et pour que les minorités attirent l'attention du PSOE et du PP sur l'importance d'un consensus auquel participent toutes les forces politiques, a indiqué un sénateur du Bloque National de Galice, lors d'une conférence de presse, lundi à Madrid. Les deux chambres du parlement espagnol ont adopté grâce à la somme des voix des sénateurs socialistes et populaires la réforme de l'article 135 par voie constitutionnelle en vue de limiter le déficit des administrations publiques. La Gauche Unie et les partis nationalistes ont voté contre cette réforme affirmant qu'ils ont été marginalisés par les deux grands partis politiques et qu'ils rejettent toute réforme constitutionnelle qui ignore l'expression de la volonté populaire.