Expériences immersives, art génératif, intelligence artificielle et performances hybrides : la 31e édition du Festival international d'art vidéo de Casablanca (FIAV), du 10 au 15 novembre, explore les frontières mouvantes de l'identité à l'ère numérique. Sous le thème «Identités désincarnées», l'événement conjugue création artistique, réflexion académique et innovation technologique. Installations immersives, art génératif, intelligence artificielle et performances hybrides… Le Festival international d'art vidéo de Casablanca (FIAV) revient du 10 au 15 novembre pour une 31e édition placée sous le signe de l'avant-garde numérique. Organisé par la Faculté des lettres et des sciences humaines (FLSH) de Ben M'sik, en partenariat avec l'Institut français du Maroc et l'ambassade de France, l'événement s'attaque cette année à une thématique aussi dense que contemporaine : «Identités désincarnées». Un festival au croisement des arts et des sciences Depuis sa création en 1993, le FIAV s'impose comme une plateforme unique où se rencontrent artistes, universitaires, chercheurs et étudiants autour des mutations de la création contemporaine. Pour Leila Maziane, doyenne de la FLSH, le festival est à la fois un laboratoire intellectuel et un espace de convergence entre savoirs académiques et pratiques artistiques. Au cœur de cette édition : un colloque international réunissant une cinquantaine de chercheurs venus des quatre continents, ainsi que des masterclasses et workshops explorant les rapports entre corps, virtualité et reconstruction de soi à l'ère des technologies immersives. Performances interactives et «Focus France» Le directeur du FIAV, Majid Seddati, a souligné la richesse du programme artistique, qui sera inauguré par une performance du magicien augmenté Moulla, mêlant illusion, réalité augmentée et intelligence artificielle. Suivront des performances audiovisuelles, de danse contemporaine, ainsi que des installations interactives, véritables expériences sensorielles questionnant la place du corps dans l'univers numérique. La France est à l'honneur cette année avec le «Focus France», une vitrine de la scène numérique contemporaine française, portée par la coopération culturelle franco-marocaine. Une dimension mise en avant par Aude Molin-Chuzeville, directrice de l'Institut français de Casablanca, qui a salué le rôle du FIAV dans le renforcement des passerelles artistiques et la valorisation des formes émergentes de création. De manière générale, le festival s'adresse en priorité à la jeunesse marocaine, invitée à s'emparer de cet espace de découverte et d'innovation. À travers son ancrage universitaire et son ouverture aux questions identitaires et technologiques, le FIAV s'impose comme un acteur culturel majeur de l'Université Hassan II, participant activement à son rayonnement artistique et scientifique.