Abdelilah Benkirane a exprimé son opposition catégorique à l'instauration d'une monarchie parlementaire au Maroc. Lors d'une réunion avec les jeunes du Parti de la Justice et du Développement (PJD), ce samedi 8 novembre, le secrétaire général a mis en garde contre les «slogans séduisants» qui prônent ce modèle de régime. «C'est une idée qui m'agace. Je ne la partage pas. Les Marocains n'ont pas besoin d'un roi qui règne sans gouverner, car ils ne le respecteraient pas. À mon avis, il faut que le roi règne et gouverne, mais avec plus de clarté.» Abdelilah Benkirane Benkirane a ajouté que l'instauration d'une monarchie parlementaire pourrait profiter à «certains énergumènes», leur permettant de «mettre la main sur le pays, l'armée et la justice. Il faut faire très attention», a-t-il averti. Le secrétaire général du PJD a souligné que la monarchie constitue «la seule institution capable d'assumer certains rôles essentiels», ce qui explique, selon lui, «l'unanimité des Marocains autour d'elle». «Sa Majesté le Roi n'appartient à aucun parti politique, ni à une tribu gouvernante, ni à un corps constitué telle que l'armée ou la police. Sa Majesté a le statut d'arbitre, un rôle qui l'engage à observer une équidistance avec l'ensemble des partis.» Abdelilah Benkirane Dans son allocution, Benkirane a classé la monarchie marocaine parmi «les premiers régimes du monde arabe», un positionnement qu'il attribue aux avancées du pays sur les plans économique, politique et en matière de droits de l'Homme.