La capitale du Souss a vibré cette semaine au rythme du cinquantenaire de la Marche Verte à travers une série de festivités culturelles, artistiques et sportives rassemblant toutes les générations autour des valeurs d'unité nationale. La ville a une fois encore réaffirmé son rôle de berceau et de témoin vivant de la Marche Verte. Retour en reportage vidéo sur cette commémoration en grande pompe. Suivez La Vie éco sur Telegram Agadir s'est parée de ses plus belles couleurs pour célébrer le cinquantenaire de la Marche Verte, un moment de communion nationale et d'émotion partagée. Cinquante ans après le départ historique donné depuis la capitale du Souss, la ville a renoué, tout au long de la semaine écoulée, avec son rôle de point de ralliement de la mémoire collective. Sous la présidence de Saïd Amzazi, wali de la région Souss-Massa, en présence des élus, des autorités civiles et militaires, des représentants institutionnels et des médias, la commémoration a donné lieu à une série d'activités culturelles, artistiques et sportives. Toutes avaient pour fil conducteur la transmission des valeurs fondatrices de la Marche Verte : patriotisme, unité et solidarité. Le 6 novembre, les festivités ont notamment été marqué au Centre Najm Souss par le forum « Célébration des générations », un espace de rencontre entre héritage et modernité, où le patrimoine populaire, les contes, les arts plastiques et le graffiti se sont donné la main. À quelques kilomètres de là, le Parc Al Inbiâat s'est transformé en scène à ciel ouvert : fresques murales, carnaval, musique et danse ont exprimé la vitalité et le talent des jeunes Gadiris, porteurs d'un patriotisme créatif et joyeux. Sur la Corniche d'Agadir, le ciel s'est animé à son tour avec des démonstrations de parapente et l'ouverture de l'exposition « Marche d'une Nation », un hommage pictural à la mémoire de 1975, composé de cinquante toiles symboliques. Puis la plage d'Anza a accueilli le lancement du Junior Pro Taghazout Bay, signe que sport et célébration patriotique peuvent se conjuguer sous le même souffle. À la tombée du jour, le siège de la Wilaya a servi d'écrin à un spectacle de mapping vidéo, véritable fresque lumineuse retraçant les grandes étapes de la Marche Verte. Un moment fort, où technologie et émotion se sont mêlées pour réinterpréter l'épopée dans un langage visuel résolument contemporain. La soirée s'est poursuivie sur la Place Al Wahda, au cœur du front de mer, avec un grand concert populaire réunissant Mustapha El Kermani, Bouhssine Foulane et Izenzaren, icônes d'une culture amazighe fière et universelle. Le tout s'est clôturé en apothéose par un feu d'artifice éclatant, avant la projection du film « La Marche Verte » du réalisateur Youssef Britel au Cinéma Sahara. La commémoration de ce cinquantenaire s'est aussi traduite, par un riche programme culturel à la Médina d'Agadir, qui a démarré le 27 octobre pour se poursuivre jusqu'au 6 novembre. Organisé par la SDR Tourisme Souss-Massa, l'événement « Couleurs et Créations d'Afrique » a réuni 62 exposants -artisans, créateurs et artistes peintres, marocains et subsahariens- transformant la Médina en un carrefour de dialogues culturels et d'expression artistique. Entre spectacles d'Ahwach, expositions d'artisanat, et ateliers participatifs dédiés aux enfants du village SOS et du centre Lalla Amina, la célébration a trouvé une dimension profondément humaine et éducative. Cinquante ans après le discours de feu Sa Majesté Hassan II prononcé à Agadir le 5 novembre 1975, cette ville conserve ainsi son statut symbolique : celui du point de départ de la Marche pacifique vers le Sahara marocain, et désormais celui d'un espace de transmission et d'unité nationale. Au-delà des festivités, cette commémoration aura permis de rappeler le lien indéfectible entre le Trône et le peuple, et de mesurer le chemin parcouru. Agadir, aujourd'hui capitale régionale en pleine transformation, se réaffirme comme un lieu d'histoire et d'avenir, un carrefour où la mémoire inspire le développement et où la culture devient le ciment de la cohésion nationale.