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Lettre ouverte à Son Excellence Monsieur Moussa Faki Mahamat, Président de la Commission de l'Union africaine
Publié dans L'opinion le 09 - 11 - 2025

Lettre ouverte publiée à l'attention du Président de la Commission de l'Union africaine, en appel à la cohérence institutionnelle et au respect du droit international pour une Afrique cohérente et unie en inscrivant à l'ordre du jour le retrait de la "RASD" de l'OUA.
OBJET: RETRAIT DEFINITIF DE LA "RASD" DE L'UNION AFRICAINE
Monsieur le Président,
La résolution 2728 (2025), adoptée par le Conseil de sécurité des Nations unies le 30 octobre 2025, a une fois encore confirmé ce que la majorité des nations africaines et la communauté internationale reconnaissent désormais comme une évidence: le plan d'autonomie sous souveraineté marocaine constitue la seule base sérieuse, crédible et réaliste de règlement du différend autour du Sahara marocain. Cette position claire, réaffirmée par les Nations unies et soutenue par une majorité croissante d'Etats africains, consacre la légitimité du Maroc et la primauté du cadre onusien comme seul espace légitime de négociation. Or, au sein même de notre organisation continentale, persiste une contradiction profonde: la présence en son sein d'une entité fictive, la prétendue "RASD", non reconnue par les Nations unies et sans existence juridique internationale. Cette situation, héritée d'un autre temps, porte atteinte à la crédibilité et à la cohérence institutionnelle de l'Union africaine. Elle empêche notre organisation de jouer pleinement son rôle de moteur de l'unité, de la paix et de la stabilité régionale.
UN MOUVEMENT AFRICAIN CONSTANT EN FAVEUR DE LA LEGALITE INTERNATIONALE
Dès le retour du Maroc au sein de l'Union africaine en 2017, 28 pays africains avaient adressé une lettre officielle à la Présidence de l'Union pour demander la suspension de la "RASD", estimant que sa présence était contraire à l'Acte constitutif de l'Union et aux principes fondamentaux de souveraineté. Ces pays étaient: Gabon, Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cap-Vert, Comores, Congo, Côte d'Ivoire, Djibouti, Erythrée, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Guinée équatoriale, Liberia, Libye, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Sao Tomé-et-Principe, Sénégal, Seychelles, Sierra Leone, Somalie, Soudan, Swaziland, Togo et Zambie.
UN APPEL HISTORIQUE RESTE SANS SUITE
Monsieur le Président, il est important de rappeler que lors du retour du Maroc au sein de l'Union africaine, en janvier 2017, une lettre officielle avait été signée par vingt-huit (28) chefs d'Etat africains, demandant expressément la suspension puis le retrait de la "RASD" des instances de l'Union. Cette demande, à l'époque, n'avait pas pu recevoir de suite, vraisemblablement en raison de l'absence du quorum requis et du contexte politique de division qui prévalait alors. Aujourd'hui, la situation a fondamentalement changé. La résolution 2728 (2025) du Conseil de sécurité, conjuguée à l'adhésion de nombreux Etats africains supplémentaires à la position marocaine, confère à votre haute autorité toutes les conditions de légitimité et de quorum nécessaires pour donner enfin suite à cette lettre historique des 28 chefs d'Etat, et traduire en acte la volonté claire de la majorité du continent africain.
L'AFRIQUE DU DROIT INTERNATIONAL ET DE LA LEGITIMITE
Depuis 2017, la dynamique s'est élargie : le Malawi (mai 2017), le Rwanda (2018 et confirmation en 2021), le Lesotho (décembre 2019), le Tchad (octobre 2020), les Seychelles (juin 2021), le Kenya (septembre 2022), Madagascar (juin 2024) et l'Egypte (mai 2025) ont successivement rejoint cette position lucide et responsable. Ainsi, 37 pays africains, incluant le Royaume du Maroc, ont aujourd'hui officiellement reconnu la marocanité du Sahara et appelé au retrait de la "RASD" de l'Union africaine. Avec ľ'adhésion naturelle des pays suivants - le Mali, le Niger, la Mauritanie, la Tanzanie, le Soudan du Sud et le Cameroun - connus pour leur attachement au droit international et leur respect constant des résolutions du Conseil de sécurité, cette dynamique atteint désormais un niveau de représentativité continentale sans précédent. En additionnant ces pays aux 37 déjà engagés, ce sont désormais 45 Etats membres sur 54 qui soutiennent la souveraineté du Maroc sur son Sahara à travers son plan d'autonomie. Ainsi, le seuil requis des trois quarts des Etats membres, prévu par le règlement intérieur de l'Union africaine pour modifier ou corriger un acte constitutif, est non seulement atteint mais largement dépassé. Cette réalité donne à votre haute autorité, Monsieur le Président, toute la légitimité et la responsabilité d'inscrire à l'ordre du jour de la prochaine session du Sommet de l'Union africaine la question du retrait définitif de la "RASD", afin de rétablir la cohérence institutionnelle et le respect de la légalité internationale au sein de notre organisation.
APPEL À LA COHERENCE ET À LA RESPONSABILITE HISTORIQUE
Ce retrait ne serait pas un acte de division, mais un acte de maturité politique et de respect du droit international. Il permettrait à l'Union africaine de retrouver la cohérence nécessaire pour contribuer efficacement au processus onusien, sans interférence ni contradiction avec les décisions du Conseil de sécurité. Le Maroc, fidèle à son engagement panafricain, a toujours privilégié le dialogue, la coopération et la stabilité régionale. Son plan d'autonomie n'est pas une revendication, c'est une offre de paix durable, soutenue par la majorité du continent.
Monsieur le Président, l'Histoire retiendra ceux qui auront su, par courage et clairvoyance, libérer l'Afrique des vestiges idéologiques qui freinent son unité - et parmi eux, nul doute que votre nom pourra s'y inscrire, en ayant eu la vision et la détermination de rétablir la vérité au sein de notre organisation. Le moment est venu pour l'Union africaine de se réconcilier avec la vérité, la légitimité et la cohérence. Et le moment est venu, pour vous, Monsieur le Président, de marquer cette page d'Histoire en donnant suite à la volonté claire de la majorité des nations africaines.
Saoud Mohamed
Docteur en science politique Bruxelles


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