A peine entamé, le processus du Dialogue national de la réforme de la justice commence à faire des mécontents. Et c'est de manière officielle que l'association des barreaux du Maroc a annoncé par le biais d'un communiqué son retrait de ce processus. Pourtant, un représentant de cette structure avait pris part le 11 et le 12 juin courant à la conférence inaugurale qui a lieu à Rabat. Que s'est-il passé par la suite ? Le communiqué ne le précise pas. Plusieurs attendus cités dans le communiqué étaient déjà connus bien avant l'entame de cette première conférence ! L'on trouve que l'association enregistre «avec regret, et en dépit du partenariat liant le ministère de la Justice et des libertés publiques d'une part et l'association des barreaux du Maroc, la préparation de ce processus s'est faite dans l'exclusion de l'esprit de concertation...». L'on ne s'arrêta point là, l'argumentaire de l'association va plus loin en remettant en cause la composition de la haute instance, entassée, selon la même source, « de plusieurs institutions officielle de l'Etat ... et en l'absence de tous les critères d'objectivité ... et que certaines choix de personnes se sont fondés sur des considérations personnelles ». Par ailleurs, et en relation avec le sujet du dialogue national de la réforme de la justice, le ministre Mustapha Ramid a secoué les présents à la chambre des députés lorsqu'il a répondu de manière ferme aux propos critiques du président du Parti Authenticité et Modernité Abdellatif Ouahbi, concernant la formation et la philosophie de la haute instance. « Vous m'avez demandé de vous nommer au sein de la haute instance, j'ai refusé, en vous informant que vous êtes président de groupe parlementaire et vous pouvez prendre part au débat étant donné votre statut. Le président du PAM avoue avoir parlé avec Ramid de ce sujet, mais « ma proposition concernait l'implication des présidents de groupes parlementaires, et je ne parlais point de ma personne », s'est-il défendu.Soulignons que les travaux de la première conférence du dialogue national sur la réforme de la justice se sont ouverts, lundi à Rabat, en se penchant deux jours durant sur l'organisation judiciaire, la carte judiciaire et l'accès à la justice. Des assises nationales sur la réforme du système judiciaire couronneront ce processus de neuf (9) mois et déboucheront sur l'élaboration d'une charte nationale, devant inspirer toutes les initiatives législatives.