Enko Capital et Oronte reprennent la filiale mauritanienne de Société générale    Le Maroc honore de sa présence le salon international du livre de Panama du 11 au 17 août    CHAN 2024 : l'Ouganda bat le Niger    PLF 2026 : On pense enfin au Maroc profond    Les taux d'intérêt enregistrent de nouvelles baisses au deuxième trimestre    BCIJ : Arrestation d'un partisan de Daech à Settat    Gaza : cinq journalistes d'Al Jazeera tués par une frappe israélienne    Saison estivale: Des enfants marocains et palestiniens en camp d'été solidaire et divertissant    Le Maroc à la Foire du livre de Panama : En Algérie, la désinformation bat son plein [Désintox]    CHAN 2024 / Groupe A : Les Lions botolistes sous pression    Moroccan women's tennis team qualifies for Europe Africa Group II after Billie Jean King Cup triumph    RAM renforce les liaisons vers la France et la Belgique depuis Marrakech    Moussem Moulay Abdallah Amghar : Quand l'art de la photo et la scène électrisent 130 000 spectateurs    Fauconnerie / Reportage : La fauconnerie Lekouassem écrit l'histoire    Le festival «Iminig» Migration et Valeurs célèbre l'âme nomade entre racines et horizons    Pollution marine : la méthode gagnante de Surfrider Maroc à Agadir    Conjoncture : reprise en vue pour l'investissement industriel    Nouveau corridor d'Amgala : un pas de géant dans le transport régional    Hakim Ziyech pressenti pour un retour en Eredivisie    Trump ordonne le déploiement de la Garde nationale à Washington    Festival des Plages Maroc Telecom : ouverture prochaine des scènes de Martil, Saidia et Nador    Recettes fiscales: une croissance exceptionnelle au 1er semestre 2025    Maroc : Les détenus du Hirak du Rif en grève de la faim en solidarité avec Gaza et le Soudan    Tennis : Qualitifation inédite de l'équipe féminine du Maroc au Groupe II Europe/Afrique    Palestine: entre victoires diplomatiques et guerre génocidaire    Ceuta : Des Palestiniens traversent à la nage pour demander l'asile    Cinéma: Une partie du film bollywoodien « Captain India » tournée au Maroc en 2026    Justice sociale et territoriale : l'exécutif place l'équité au cœur de sa stratégie de développement    Vers un sommet Trump-Poutine-Zelensky préparé par Washington    Mel B dit "oui" sous le soleil marocain    Avant la Ticad-9, le Japon confirme la compétence maritime exclusive du Maroc sur les eaux du Sahara    Le Roi Mohammed VI félicite le président Mahamat Idriss Deby Itno    Incendies en Espagne : Plus de 1.000 évacués dans le nord-ouest    La DGSN procède à une vaste réaffectation de commandements policiers dans plusieurs districts de Casablanca    Le Conseil de la Ligue arabe examine, en session extraordinaire, la situation à Gaza    Le temps qu'il fera ce lundi 11 août 2025    Sel, sucre, étiquettes... ce que savent vraiment les Marocains sur leur alimentation    Settat : interpellation d'un élément imprégné de l'idéologie extrémiste de l'organisation terroriste «groupe Etat islamique»    L'ONDA célèbre les Marocains du monde dans tous les aéroports du Royaume    Les températures attendues ce lundi 11 août 2025    Trump relègue les portraits d'Obama et des Bush dans un espace caché de la Maison-Blanche    La compagnie kazakhe SCAT Airlines projette d'étendre ses vols à cinquième liberté vers le Maroc depuis la Serbie    MAS de Fès : Mohamed Bouzoubaâ élu nouveau président du club    Ballon d'Or 2025 : le PSG dément toute pression ou restriction visant Achraf Hakimi    Le journal chinois "Global Times" : Le Maroc sous la conduite du Roi Mohammed VI, un modèle africain exemplaire en développement et innovation    La Bourse de Casablanca ouvre en hausse    La SNRT tient ses quatrièmes Journées portes ouvertes pour les MRE    Cinéma, artisanat et terroir    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



FT-CGEM appelle à une meilleure gouvernance
Le secteur des transports cherche sa feuille de route
Publié dans Albayane le 01 - 03 - 2013

Dans le domaine du transport routier des voyageurs, l'amélioration enregistrée par quelques entités (CTM, Ghazala, etc.) cache mal la misère du secteur : vieillissement du parc, fragilité des entreprises, prédominance de l'informel... Ce n'est là que la pointe visible de l'iceberg. Car, le secteur, dans sa globalité, confronté à un problème de financement et à un manque de cohérence de politique publique, est mal préparé pour réussir sa mutation dans le contexte actuel d'ouverture et de libéralisation.
Bien qu'il soit vital pour l'économie du pays et sa compétitivité, les transports routiers (de marchandises et de voyageurs) sont, comme dirait un professionnel, l'angle mort des politiques de lutte contre l'informel. Pour Abdelilah Hifdi, Président de la Fédération des Transport-CGEM, il est impératif d'engager sans délai des actions permettant de se placer vers 2020 sur une «trajectoire vertueuse» pour faire face aux différents scénarios à très long terme.
Lors de la conférence de presse, mercredi à Casablanca, la Fédération des Transport-CGEM a exprimé son inquiétude, quant à la réforme du secteur annoncée par le Chef du gouvernement Abdelilah Benkirane. Aux yeux de M. Hifdi, le secteur des transports a presque toujours fait l'objet d'interventions publiques, sous des modalités et selon des intensités diverses au cours des dernières années (nouveau code de la route, réglementation et élaboration des cahiers des charges par branche d'activité, prix administrés...).
Depuis 2003, le transport routier subit une transformation avec la libéralisation du secteur, mais la guerre déclarée par l'actuel gouvernement à la rente dans le secteur est, de toute évidence, «un défi considérable», estime le président de la FT-CGEM. C'est un secteur qui évolue à deux vitesses : d'un côté des entreprises de transport structurées, de l'autre des entreprises individuelles qui faussent le jeu de la concurrence.
47% du parc (quelque 1.070 véhicules de transport de voyageurs sur 2250) représentent 91% des postes de travail déclarés et plus de 60% du chiffre d'affaires annuel (2 milliards DH sur les 200 millions kilomètres parcourus). dans le transport des marchandises, 95% des flux sont assurés par la flotte étrangère. D'où le risque qui menace la souveraineté du pavillon marocain.
Aller vers un contrat-programme
Pour les transporteurs professionnels, présents à cette rencontre avec la presse, de nombreuses questions se posent en matière de régulation publique du secteur pour trouver des modalités d'intervention compatibles avec la dynamique souhaitée.
Faute d'une vision globale (car les différents modes de transport s'entrecroisent) et d'un plan stratégique, la FT-CGEM qualifie l'approche du gouvernement d' «inappropriée». Son président a dit «tendre la main au gouvernement pour mettre en place –dans un cadre de partenariat public-privé- les outils nécessaires pour piloter le développement économique du secteur et faire éclater les verrous qui freinent son développement et bouchent l'horizon devant les jeunes.
Maintenant que le diagnostic est connu (dysfonctionnement des marchés et des règles qui les encadrent), la FT-CGEM est essaie, à travers les études menées et les divers scénarios, d'en élaborer une feuille de route à même de permettre aux professionnels de se préparer au « big bang » du secteur. Il s'agit, selon la profession, d'envisager une régulation du secteur qui tienne compte de son développement dans un marché qui tend à l'intégration (dans la nouvelle stratégie logistique).
Il ne s'agit pas d'apporter des réponses ponctuelles à des questions particulières, explique M. Hifdi. «Nous souhaitons une régulation qui puisse s'inscrire dans une vision du devenir du secteur afin de permettre à tous les opérateurs de prendre leur destin en mains».
La question des «agréments», qui pullulent, faussent la donne et rendent compliqué la politique de lutte contre l'informel. L'accès au marché, selon les professionnels, doit être conditionné par la délivrance d'une licence de transport en fonction des besoins du marché et de ses conditions d'équilibre. La tarification routière encadrée par les pouvoirs publics est aussi une préoccupation des professionnels.
La FT-CGEM estime que les pouvoirs publics doivent viser l'efficacité du secteur que la régulation doit conforter et non pénaliser. Il est de l'intérêt de l'ensemble de l'économie et de la société que le secteur des transports puisse répondre à la demande, dégager des gains de productivité, investir, innover, créer de l'emploi...
Les règles du jeu de la concurrence
La concurrence dans le secteur ne peut pas être bénéfique si les règles du jeu (et les modalités de leur application et de leur contrôle) ne sont pas respectées par tous. De l'avis des intervenants, la situation difficile qui est celle du secteur des transports ne trouvera une issue que si les acteurs professionnels et sociaux s'engagent en concertation dans une réflexion de prospective. Le respecte des conditions «normales» d'accès et de maintien dans le marché devrait éviter que les entreprises fragiles ne tirent les prix vers le bas, tout en tournant les réglementations, en particulier sociales. La FT-CGEM, qui appelle au contrôle du respect des règles des codes du travail et de la route, veut aller vers un « contrat-programme » pour tirer vers le haut ce secteur qui dispose d'un grand potentiel de croissance.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.