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Le PNUD et le développement humain : La guerre des indices persiste
Publié dans Albayane le 16 - 06 - 2010

Le Maroc est classé 130éme dans le dernier rapport sur l'indice de développement humain 2009 confectionné par le PNUD (programme des Nations Unies pour le développement). Ce classement suscite toutefois l'étonnement du côté marocain.
Le Haut Commissariat au Plan stigmatise la méthode empruntée pour le calcul de l'indice et se dit stupéfait par les dernières déclarations du nouveau représentant délégué du PNUD au Maroc. Néanmoins, d'aucuns estiment aujourd'hui, que le classement en lui-même n'est pas réellement significatif et que le Maroc doit relever le défi pour corriger cette situation et poursuivre les grands chantiers de réformes socioéconomiques. L'idée d'un contre -rapport montrant l'évolution engagée dans le domaine du développement humain au Maroc est vivement recommandée.
La récente sortie médiatique du représentant délégué du programme des Nations Unies pour le développement évoquant la pertinence de la méthode de calcul de l'indice du développement humain (IDH) a été fortement réprimander par Ahmed Lahlimi, haut commissaire au Plan.
En fait, le premier a déclaré, la semaine dernière, que la méthode de classement des pays en matière de développement humain ne changerait pas malgré les critiques du Maroc. Et d'ajouter, que le pays a toujours contesté les classements annuels du PNUD et que même en cas de changement de méthode de calcul, la position du Maroc ne changera pas pour autant. Bruno Pouêzat qui évoque la qualité des relations de coopération entre les deux parties estime néanmoins que le choix de l'indice reste pertinent avançant tout de même que son organisme ne fabrique pas les données.
Pour le second, à savoir le Haut Commissaire au Plan, la déclaration du représentant du PNUD ne relate pas la réalité des choses. Lahlimi rappelle dans ce sens que la révision, voire même la réforme de la méthode et des critères de classement utilisés par le PNUD, ont été recommandées à plusieurs reprises en 2009 sans que ce dernier ne fasse le nécessaire. Pour lui, la notion de pertinence de l'indice du développement humain ne suscite pas l'unanimité de la communauté statistique internationale et encore moins celle de la partie marocaine. Lahlimi a confirmé dans une déclaration à un quotidien de la place que “la réponse du PNUD à la Commission statistique des Nations Unies, lors de sa réunion sur cette question, avait reconnu et continue à reconnaître les limites de l'IDH”, ajoutant que “le PNUD s'est engagé à le modifier dès qu'il le pourrait”.
Selon lui, le PNUD explique sa position par l'absence de statistiques suffisantes pour permettre un indice de développement humain plus pertinent. Nous savons, du reste, que plus d'une soixantaine d'Etats contestent l'absence de statistiques fiables ou de statistiques tout court”, a dit M. Lahlimi, estimant que “le représentant du PNUD au Maroc ne peut pas ne pas convenir que, dans ces conditions, il est pour le moins aberrant de procéder à des classements des pays en fonction de leurs performances évaluées sur cette base”.
le haut commissaire au plan estime que les réalisations des pays doivent être jugées par les performances invitant le responsable onusien à débattre avec les responsables marocains sur les Objectifs du Millénaire comme l'appelle à le faire la Commission statistique des Nations Unies et au sujet de laquelle le secrétaire général de l'ONU appelle à un sommet des Chefs d'Etat en septembre 2010”.
Cela étant, le représentant du PNUD avait auparavant déclaré que le Maroc a une expérience et une expertise très importantes en matière de développement humain qu'il faut généraliser sur les autres pays du Sud méditerranéen. Il a indiqué que le champ d'action du Pnud au Maroc est focalisé sur trois axes essentiels, à savoir l'environnement, la lutte contre la pauvreté, et la gouvernance. Avant de conclure que la dynamique engagée par le pays en matière de développement socio-économique ne se reflète pas automatiquement sur son classement par rapport à l'indice de développement humain D'où la nécessité d'opérer des modifications dans l'évaluation et l'utilisation des indicateurs et des données, ainsi que dans le système de travail et les méthodes d'analyses.
Les critéres du pnud
L'indice de développement humain, ou IDH, est un indice statistique composite, créé par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en 1990 pour évaluer le niveau de développement humain des pays du monde. Le concept du développement humain est plus large que ce qu'en décrit l'IDH qui n'en est qu'un indicateur, créé par le PNUD pour évaluer ce qui n'était mesuré auparavant qu'avec imprécision. L'indicateur précédent utilisé, le PIB par habitant, ne donne pas d'information sur le bien-être individuel ou collectif, mais n'évalue que la production économique. Il présente des écarts qui peuvent être très importants avec l'IDH. L'indice a été développé en 1990 par l'économiste indien Amartya Sen et l'économiste pakistanais Mahbub ul Haq. Pour Sen comme pour le PNUD, le développement est plutôt, en dernière analyse, un processus d'élargissement du choix des gens qu'une simple augmentation du revenu national. Notons enfin qu'il existe un indice dérivé de l'IDH, le GDI (Gender-related Development Index (en)), qui prend en compte les disparités liées au genre, soit les différences de situation de vie entre les hommes et les femmes d'un pays considéré.
Principe
L'IDH est un indice composite, sans dimension, compris entre 0 (exécrable) et 1 (excellent), calculé par la moyenne de trois indices quantifiant respectivement:
* la santé /longévité (mesurées par l'espérance de vie à la naissance), qui permet de mesurer indirectement la satisfaction des besoins matériels essentiels tels que l'accès à une alimentation saine, à l'eau potable, à un logement décent, à une bonne hygiène et aux soins médicaux. En 2002, la Division de la population des Nations Unies a pris en compte dans son estimation les impacts démographiques de l'épidémie du sida pour 53 pays, contre 45 en 2000.
* le savoir ou niveau d'éducation. Il est mesuré par le taux d'alphabétisation des adultes (pourcentage des 15 ans et plus sachant écrire et comprendre aisément un texte court et simple traitant de la vie quotidienne) et le taux brut de scolarisation (mesure combinée des taux pour le primaire, le secondaire et le supérieur). Il traduit la satisfaction des besoins immatériels tels que la capacité à participer aux prises de décision sur le lieu de travail ou dans la société.
* le niveau de vie (logarithme du produit intérieur brut par habitant en parité de pouvoir d'achat), afin d'englober les éléments de la qualité de vie qui ne sont pas décrits par les deux premiers indices tels que la mobilité ou l'accès à la culture.
Les données utilisées sont celles communiquées par les Etats à l'ONU. L'IDH est toujours publié avec un certain retard, car calculé à partir de chiffres généralement collectés deux ans plus tôt.
Limites de l'IDH
L'IDH a le défaut de tous les agrégats : il suppose que ses composantes sont commensurables. C'est-à-dire que, par exemple, une augmentation de l'espérance de vie serait substituable à une augmentation de la production marchande. « Tous les choix de pondérations utilisées pour construire cet indicateur (et les autres similaires) reflètent des jugements de valeur qui ont des implications sujettes à controverses : par exemple, ajouter le logarithme du PIB par tête au niveau de l'espérance de vie donne implicitement 20 fois plus de valeur à une année supplémentaire d'espérance de vie aux Etats-unis qu'en Inde.
Plus fondamentalement, étant basées sur des moyennes nationales, ces mesures ignorent la corrélation significative entre les différents aspects de la qualité de vie parmi les gens, et ne disent rien sur la distribution des conditions individuelles dans chaque pays. En conséquence, l'indice combiné ne changerait pas si les performances moyennes dans chaque domaine restaient les mêmes alors que la corrélation des conditions individuelles entre domaines déclinerait. » L'IDH est fondé sur des statistiques nationales officielles, dont la fiabilité est très inégale, par exemple pour ce qui concerne le taux d'alphabétisation, surestimé dans certains pays.
D'autre part, le mode de calcul des indices élémentaires est assez discutable. Ainsi, le choix du log du PIB par habitant a pour effet de minorer considérablement les écarts de richesse (en gros, un doublement du niveau de vie se traduit par une hausse de l'indice de niveau de vie de 0,1).
Enfin, par rapport à la vision initiale de Amartya Sen, qui définit le développement comme processus d'expansion des libertés, l'absence de prise en compte des libertés publiques dans l'IDH est un défaut sérieux, d'autant que des indices de libertés publiques construits par des centres de recherche existent.
Rôle et domaines d'intervention
Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), ou United Nations Development, fait partie des programmes de fonds de l'ONU. Son rôle est d'aider les pays en développement en leur fournissant des conseils mais également en plaidant leurs causes pour l'octroi de dons. C'est ainsi que ce programme travaille en collaboration avec de nombreux autres programmes comme l'Onusida et d'autres organisations internationales.
Les origines du PNUD remontent aux années 1950 avec la création par l'Assemblée générale des Nations unies du Programme élargi d'assistance technique (PEAT ou EPTA en anglais) et la mise en place en décembre 1958 du Fonds spécial des Nations unies (FSNU). Les activités proches de ces deux organisations ont conduit l'Assemblée générale à décider de leur fusion par la résolution 1029 et la création au 1er janvier 1966 du PNUD.
Le groupe PNUD comprend, à l'instar du groupe de la Banque Mondiale, plusieurs entités distinctes : le PNUD lui-même bien sûr, mais aussi Unifem, le service des Volontaires des Nations unies (VNU), le Fonds d'équipement des Nations unies (FENU), le Bureau des Nations unies pour les services d'appui aux projets (UNOPS), le Bureau de lutte contre la désertification et la sécheresse (BNUS/UNSO). Son siège est à New York, aux Etats-Unis.
Ses principaux axes d'action sont : la promotion de la gouvernance démocratique, la réduction de la pauvreté, la prévention des crises (catastrophes, guerres) et autres domaines d'action. De manière globale, la PNUD œuvre dans la promotion et le développement humain.
Le PNUD assume également pour le compte du système des Nations unies la fonction de coordination des activités opérationnelles des agences onusiennes sur le terrain, dans les pays partenaires, de l'action des Nations unies, à travers la gestion du Coordonnateur résident du système des Nations Unies qui est également Représentant Résident du PNUD.
Le Coordonnateur résident qui est le représentant désigné du Secrétaire général de l'ONU est accrédité avec rang d'Ambassadeur auprès du Chef de l'Etat et est membre du corps diplomatique.
En 2008, 36 pays sont membres du Conseil d'administration du PNUD. Ce dernier est chargé d'approuver les programmes et d'appliquer les politiques formulées par l'Assemblée générale des Nations unies.
Le 5 mai 2005, l'Assemblée générale des Nations unies a décidé à l'unanimité que l'Administrateur succédant à Mark Malloch Brown (alors nommé Vice-secrétaire général des Nations unies par Kofi Annan) serait le Turc Kemal Derviø. Dervis était alors député au Parlement turc et fut Ministre de l'Economie. Il est entré en fonction pour un mandat de 4 ans le 15 août 2005. Helen Clark lui succède et prend ses fonctions d'Administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement le 20 avril 2009. Elle est la première femme à assumer la direction de l'organisation et assure également la présidence du Groupe des Nations Unies pour le développement, un comité regroupant les directeurs de l'ensemble des fonds, programmes et départements spécifiquement chargés des questions de développement. Elle fut également trois fois premier ministre de la Nouvelle-Zélande du 5 octobre 1999 au 19 novembre 2008
L'Administrateur du PNUD est la troisième personne la plus importante dans la hiérarchie onusienne, après le Secrétaire général et le vice-Secrétaire général de l'Organisation.


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