La France a fait le choix stratégique de renforcer ses liens économiques avec le Maroc    18ème congrès général : satisfaits du bilan de Nizar Baraka, les istiqlaliens se disent optimistes pour la prochaine étape (Reportage)    Istiqlal : 3 600 congressistes istiqlaliens participent au 18e congrès    Pour un nouveau paradigme pour les relations économiques Maroc-France    Levée de fonds exceptionnelle de l'OCP sur le marché international    Maillot et cartographie : RSB-USMA tourne à la saga diplomatique    Les écoles pionnières : une nouvelle vision pour de l'enseignement primaire    Biodiversité : L'ANEF vise à actualiser les données des aires protégées au Maroc    Education nationale : Réunion à Madrid de la commission technique maroco-espagnole    Match USMA-RSB: la CAF rejette l'Appel du club algérien    Interview. Paola Bacchetta: "Troublée par le mot "marabout", j'en ai fait des cauchemars"    L'OMS alerte sur l'exacerbation de la résistance antimicrobienne pendant le Covid    Nouveau drame à Tindouf. Des militaires algériens tuent trois jeunes orpailleurs    Tanger: Fermeture définitive de la prison locale "Sat Village"    Salon d'Oujda : l'Oriental des livres    Interview. Rania Berrada : "La migration, c'est être prêt à se confronter aux rouages administratifs"    Covid-19: dix nouveaux cas    18è Conférence de la Commission hydrographique de l'Atlantique Oriental et son séminaire associé du 29 avril au 03 mai à Casablanca    Rabat: Coup d'envoi du Concours officiel de saut d'obstacles 3* d    Côte d'Ivoire: la CAN 2023 rapporte un bénéfice de 80 millions de dollars à la CAF    Le Maroc choisit pour arbitrer une institution de la CAF    Pedro Rocha à la tête de la Fédération espagnole de football    Attentat près de Moscou: Un nouveau suspect arrêté    Pétrole: La part de la Russie dans la production mondiale restera inchangée jusqu'en 2050    Sommet social mondial: M. Hilale s'entretient à Genève avec les directeurs généraux des organisations internationales    Gaza, Ukraine, relations sino-américaines… Voici ce qu'en pense le chef de la diplomatie chinoise    La Princesse Lalla Meryem préside le Conseil d'Administration des oeuvres Sociales des FAR    Algeria challenges CAF decision on match forfeited over jersey with full Moroccan map    Sahara marocain : Le soutien de l'Espagne au plan d'autonomie marocain traduit un « engagement politique et stratégique »    Partenariat historique entre ARAMCO et la FIFA    Les têtes d'affiche du 26e Festival Jazz au Chellah dévoilées    M.Mezzour met en exergue les efforts considérables du Maroc pour attirer des investissements    Dîner Royal en l'honneur des invités et participants au SIAM    Tanzanie. 200.000 sinistrés suite aux inondations    Prévisions météorologiques pour le samedi 27 avril 2024    Meknès : le 16ème SIAM ouvre ses portes au grand public    Matières premières : le Maroc devrait bien s'en tirer    SIAM 2024 : La Révolution Agri-Digitale Prend le Commande    Jazzablanca : le tourbillon rock-blues « Zucchero » pour une première apparition au Maroc    Alger joue son va-tout contre le Maroc    En Couv'. Mi-mandat, le gouvernement sur tous les fronts    Football espagnol / Ingérence étatique : FIFA et UEFA expriment leur inquiétude    Les températures attendues ce vendredi 26 avril 2024    Botola D1/ J27: Un Match de relégables en ouverture ce soir    Europe meets Morocco in the 26th edition of the Jazz au Chellah festival    "Travel Diaries" : L'art new-yorkais s'invite au Musée Mohammed VI de Rabat    Lubna Azabal, étoile marocaine, à la tête du jury des courts-métrages et de La Cinef à Cannes    Festival Angham: Meknès vibre aux rythmes issaouis et gnaouis    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Emploi en Afrique : la «Déclaration de Casablanca»
Tenue au Maroc du 1er Symposium africain sur l'employabilité
Publié dans Albayane le 28 - 11 - 2013

Tenue au Maroc du 1er Symposium africain sur l'employabilité
Le premier Symposium sur la création d'emplois dans les pays africains a clôturé ses travaux, mardi dans la capitale économique du royaume, avec l'adoption de la "Déclaration de Casablanca": une feuille de route pour développer des alternatives en matière d'emploi. Car l'Afrique, en dépit de sa croissance élevée, peine encore à créer des emplois durables. Les 200 millions de chômeurs recensés constituent, de l'avis des experts, une « bombe sociale à retardement». Ce sont surtout les jeunes qui sont fortement touchés par ce chômage devenu structurel.
Le Premier symposium tenue sous le thème : «Le développement des stratégies de création d'emplois dans les pays africains: rôle des stratégies sectorielles» a réuni, deux jours durant (25-26 novembre 2013), d'éminents intervenants nationaux et internationaux (près de 25 organisations d'employeurs africains), pour traiter de l'emploi et de l'employabilité en tant que leviers pour la promotion de l'investissement et de la création de richesse.
Organisée par la Commission Emploi et Affaires sociales de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) en partenariat avec l'Organisation internationale des Employeur (OIE) et le Bureau International du Travail (BIT), cette conférence a également été l'occasion pour les participants de mettre l'accent sur les leçons à tirer des expériences de stratégies sectorielles déjà réalisées, ainsi que le rôle que peuvent jouer les différentes parties prenantes (gouvernements, organisations patronales et syndicales) dans le développement économique et social du continent.
«Une bombe sociale à retardement»
Le président de la Commission Emploi et Affaires sociales de la CGEM, Jamal Belahrach, a souligné, lors d'un point de presse à l'issue de cette rencontre, que même si l'Afrique connaît un rythme de croissance très élevé, cela ne génère pas, hélas, d'emplois durables. L'Afrique est un continent jeune en pleine transition démographique laquelle offre, pour les années à venir, une véritable chance de transformer ce dividende démographique en croissance et richesse économiques, a-t-il poursuivi, notant que la population africaine en âge de travailler qui s'élève à 200 millions risque de devenir, faute d'alternatives en matière d'emploi, un réel problème, voire même "une bombe sociale à retardement".
Sur les 73 millions d'emplois crées dans le continent noir, seuls 16 millions étaient destinées pour les jeunes, relève en outre M. Belahrach qui a insisté sur l'importance de mettre en place des stratégies sectorielles adaptées, à même d'encourager l'investissement et par conséquent la création d'emploi, pour faire face à un chômage devenu structurel.
De son côté, le conseiller principal pour l'Afrique au sein de l'OIE, M. Frederick Muia a lancé un appel aux gouvernements pour améliorer l'environnement des affaires dans leurs pays afin qu'il devient plus transparent et clair et donc propice, non seulement pour les investisseurs étrangers mais également africains.
En effet, le développement et la mise en œuvre de stratégies sectorielles requiert un certain nombre d'éléments dont, entre autres, l'identification de sous-secteurs intensifs en emploi, un environnement favorable pour lever les contraintes à la croissance et les difficultés d'accès au financement, des infrastructures adéquates outre l'élimination de la bureaucratie et la corruption qui augmentent le coût des affaires et limite la croissance et l'investissement, a-t-il expliqué.
Il faut aussi penser à créer des synergies entre les PME/PMI africaines et les grandes multinationales qui investissent dans le continent, notamment dans les secteurs des mines, de manière à contribuer au développement des PME, à travers la sous-traitance, a-t-il suggéré.
Par ailleurs, M. Muia n'a pas manqué de soulever le problème de "l'informalisation" grandissante des économies africaines, mettant en exergue l'importance de donner à l'économie informelle l'opportunité de migrer vers le secteur formel pour créer, éventuellement, des emplois productifs.
Créer un climat de confiance
En vertu de la "Déclaration de Casablanca", les représentants d'organisations patronales membres de Business Africa et de l'OIE, en présence des représentants du BIT, reconnaissent le rôle essentiel du secteur privé comme moteur de croissance et de création d'emplois productifs dans le développement économique et social des pays, ainsi le rôle primordial joué par les organisations patronales, identifiées comme la voix du secteur privé, dans le dialogue social et la recherche d'une vision commune concertée.
L'emploi étant devenu la préoccupation du siècle, il concerne à la fois les gouvernements et les organisations d'employeurs et syndicales. Ainsi, dans le cadre de cette Déclaration, qui tient compte des potentialités et atouts dont dispose le continent noir, mais également les défis importants qu'il doit relever, les Gouvernements africains sont appelés notamment à développer un dialogue direct et pérenne avec les différents partenaires économiques et sociaux, favoriser le partenariat public/privé, adopter les législations aux évolutions du monde de travail et des typologies des économies et investir dans les secteurs porteurs d'avenir tels que les technologies de l'information et de la communication.
Pour leur part, les organisations d'employeurs sont exhortées de favoriser l'expression des besoins futurs des entreprises en compétences (qualité et quantité) et l'intégration des jeunes dans le marché du travail à travers le développement des stages en entreprises, d'accompagner la structuration des PME et TPE, développer le civisme fiscal en vue de doter les Etats de plus en plus de moyens financiers afin de mieux agir et mobiliser les entreprises africaines autour de la problématique de la croissance, la productivité et l'emploi des jeunes .
S'agissant des organisations syndicales, ces dernières sont appelées à promouvoir, entre autres, un dialogue social direct, efficace et durable en vue de créer un climat de confiance avec les opérateurs économiques, développer une vision globale commune basée sur le principe que l'entreprise est créatrice de richesses et d'emplois et d'être un acteur à part entière dans les stratégies sectorielles et des politiques de l'emploi.
Lancer une «Task force»
Afin d'assurer le suivi de cette Déclaration, les participants au Symposium de Casablanca ont décidé de lancer une taskforce (force opérationnelle, une forme d'organisation temporaire créée pour exécuter une tâche ou activité donnée) des employeurs africains sur l'emploi et l'employabilité. Ils ont élaboré des plans d'action au niveau sous régional et national afin de les opérationnaliser.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.