Le Circuit International Mohammed VI 2012 de tennis a tenu ses promesses. Le Maroc, terre d'accueil des différentes manifestations sportives internationales avec excellence, a rempli sa mission avec brio. Les quatre clubs, Le TCM de Meknès, le COC de Casablanca, l'USCM de Rabat et le RTCMA de Marrakech qui ont abrité les quatre Challengers masculins ont été au rendez-vous. Ils n'ont pas failli à leur mission pour assurer le succès de ces tournois, bien que le côté des résultats n'ait pas accompagné les efforts fournis par tous les dirigeants des clubs concernés. Nos joueurs marocains au nombre d'une dizaine qui ont sillonné les terres battues des quatre clubs en question lors du 6e MTT, n'ont rien fait de concret. Ils ont eu comme dénominateur commun, l'élimination précoce, au tableau des qualifs comme à celui final, à l'exception de quelques victoires comptant sur les bouts des doigts, celle de Younes Rachidi au détriment de son compatriote Talal Ouahabi en simple du premier tour qualificatif et en double avec la paire Younes Rachidi et Anas Fattar qui ont également remporté un tour face aux Espagnol De Miguel Davis et Sevilla Israel, lors du tournoi de clôture à Marrakech. Certes, Dame Chance n'était pas au côté de certains d'entre eux, pour avoir rencontré de gros morceaux au départ, mais ce qui est inacceptable, c'est la mauvaise prestation des autres qui laisse beaucoup à désirer. A aucun moment, ils n'ont affiché la simple volonté de réussir et leur détermination d'aller jusqu'au bout. On dirait qu'ils jouaient de simples matches, sans objectif, et qu'ils ne sont pas intéressés. Victoire ou pas, peu importe pour la majorité des joueurs qui, à chaque défaite, quitte les cours sans aucune amertume ni regret. Ils étaient là, semble-t-il, pour la simple figuration puisqu'ils n'ont guère préparé ce grand rendez-vous tennistique sur lequel le Maroc compte beaucoup pour améliorer le niveau technique de ses joueurs et ramasser le plus grand nombre de points… En effet, les joueurs marocains n'ont pu remporter le moindre point, contrairement aux joueurs étrangers invités qui ont démontré un grand sérieux pour honorer leur mission et celle de leur pays respectifs. Les vainqueurs du MTT 2012 sont tous des pays de l'Europe de l'Est, le Russe Evgeny Donskov au tournoi de Meknès, les Slovaques Aljaz Bedene à Casablanca et Martin Klizan doublement sacré à Rabat et Marrakech. Ils avaient pris le meilleur sur des tennismen de l'Europe de l'Ouest venus d'Italie, d'Espagne, de France…, qui pouvaient être à la portée de certains de nos joueurs marocains qui n'ont malheureusement pas pris les choses au sérieux et qui croyaient tenir bon même sans entraineur. La plupart d'entre eux n'avaient pas de coach alors qu'ils sont sponsorisés et ont les moyens pour ne pas rester sans entraineur ou encadreur. Un joueur de tennis d'un âge entre 18 et 20 ans n'a plus besoin de formation aussi bien dans son club qu'au sein d'un centre de la Fédération et peut même s'en passer de ses parents. A cet âge, le joueur doit passer à un haut niveau, celui de professionnel avec l'engagement exigé d'un coach, comme c'est le cas dans tous les pays du monde qui respectent le tennis, ses pratiquants, ses fans et ses supporters. C'est ce qui manque aujourd'hui au Maroc. Les parents des joueurs doivent bien le comprendre et leur mentalité doit changer s'ils veulent bien que leurs fils mettent un terme à la série des mauvaises prestations dans l'espoir de retrouver le chemin de la relance qui n'a que trop tardé. Les parents des joueurs d'aujourd'hui devraient également s'inspirer du comportement des parents des joueurs d'hier qui ont vu leurs fils atteindre le sommet du tennis, à l'instar des trois mousquetaires Younes El Aynaoui, Hicham Arazi et Karim Alami qui avaient chacun un coach émérite en la matière. Aujourd'hui, on n'a malheureusement pas la relève de ce trio qui a marqué son temps dont El Aynaoui qui passe pour le seul marocain ayant remporté une étape du MTT lors de son lancement en 2007. Le 6e MTT qui n'a rien apporté pour le Maroc est à prendre en considération pour que le tir soit rectifié dès la prochaine saison. Une seule consolation reste cependant à soulever et comme toujours, celle de la bonne organisation des différentes étapes du Circuit 2012 grâce à la mobilisation des clubs organisateurs et aussi à la Fédération qui n'a lésiné sur aucun moyen pour ajouter sa touche et assurer le plus nécessaire. Le président, Fayçal Laâraïchi, qui mène un nouveau bureau fédéral pour donner un nouveau souffle au tennis national, a tenu à être présent dans les étapes précédentes à Casablanca et Rabat mais n'a pas pu l'être au dernier rendez-vous à Marrakech pour cause de santé. On lui souhaite prompt rétablissement à cette occasion. Sa place à la ville des Sept Saints n'a pas été laissée vide, il a été représenté par Kader Bouazza de la SNRT, qui est aussi un homme de métier. Pour ceux qui ne la savent pas, Kader Bouazza est le père de Mehdi, un joueur de tennis au milieu des années 1990 qui a été contraint d'abandonner la raquette pour aller suivre ses études à l'étranger. Kader Bouazza, un ancien dirigeant au club du tennis de l'OM à Rabat, pratiquait aussi le tennis dans le temps, il avait remporté le titre des journalistes en marge du National de 1988 à khémisset, au détriment de notre confrère Ahmed Khiat, le photographe sportif avec 40 ans de service du tennis et qui est toujours là. Pour conclure, avouons que le tennis marocain a toujours ses hommes qui croient bien à la relance, des hommes d'hier à aujourd'hui dont les deux présidents de la FRMT, Mohamed M'jid le vieux routier qui a pratiquement consacré toute sa vie au service de la petite balle jaune et Fayçal Laâraïchi qui a pris le relais pour continuer le parcours et arriver à bon port. Le tennis marocain a aussi ses différents animateurs, ses joueurs et ses talents appelés à travailler dur et à suivre le bon chemin afin d'y arriver, un jour ou l'autre…