A l'issue de deux jours de travaux, la 2e édition du forum les Panafricaines a bouclé ses travaux samedi dernier. Le groupe des femmes journalistes du continent devient officiellement un réseau et se dote d'instances dirigeantes pour une période d'une à deux années. Ce qui n'était à la base qu'un simple rassemblement de femmes de médias du continent à l'occasion de la Journée internationale de la femme: journalistes, directrices de publication, reporters, photographes… est devenu un réseau important de femmes désireuses d'apporter leur pierre à l'édifice pour bâtir le continent et résoudre les problématiques auxquels il est confronté. Le groupement devient officiellement un réseau. «L'option d'association a été souhaitée, mais nous avons estimé que cela va rester un réseau sous la coupole de 2M et doté d'un comité permanent», a déclaré Adil Maazouz, expert accompagnant de l'atelier et spécialiste des questions juridiques dans le secteur des médias. «Nous allons mettre en place tous les dispositifs légaux nécessaires pour permettre aux Panafricaines de travailler et d'évoluer dans un environnement juridique, stable, pertinent et serein», a-t-il déclaré. Dans le cadre de sa nouvelle structure, le réseau est désormais ouvert à toutes les femmes journalistes d'Afrique installées sur le continent et également sur les autres continents. «Toutes les femmes journalistes d'Afrique, où qu'elles soient, peuvent être les portes voix du réseau», a déclaré Fathia El Aouni, Rédactrice en chef principale, en charge de l'antenne de Radio 2M. Désormais structuré, le réseau se dote d'un nouveau plan d'actions. Il créera sa propre agence de presse, «Les Panafricaines», qui sera une véritable source d'informations pour tous les médias et permettra d'avoir accès aux informations à temps plein dans chaque pays. Le réseau s'engage également à faciliter dans tous les pays une collaboration professionnelle à tous les niveaux, une entraide et solidarité quotidienne entre les membres du réseau. En outre, le réseau mettra en place des formations et des partages d'expertises pour pouvoir bénéficier d'aide et de soutien auprès des agences, organismes internationaux. Les membres du réseau s'engagent également à promouvoir l'image du réseau, dans les médias à travers le monde. Selon le nouveau règlement, toute journaliste africaine parrainée par une Panafricaine pourra intégrer le réseau, à condition de respecter tous les engagements du réseau. Pour l'année 2019, les Panafricaines ont choisi grâce à un vote électronique, les priorités de leur plan d'action, parmi les 6 thématiques des ateliers du forum. Ainsi, les suffrages ont donné en tête la migration féminine (22%), ensuite le traitement journalistique de la question migratoire (18%), l'importance de disposer des données fiables (18%), les mineurs en errance (16%), la migration climatique (14%), les migrations intra-africaines (13%). Les chefs des 7 ateliers ayant marqué le forum axé sur la thématique de «la migration, chance pour le développement, responsabilité des médias » constitueront le comité de suivi pour la concrétisation des recommandations des journalistes d'Afrique sur le sujet. Représentatifs des différentes régions du royaume, ils se chargeront de l'animation des débats sur la question de la migration toute l'année. En plus du comité de suivi, le réseau s'est doté d'un comité permanent de 8 membres constitué des pilières et fondatrices du réseau, d'un comité de pilotage et d'un conseil de sages de 10 membres constitué de femmes journalistes possédant une expérience riche dans le domaine des médias. Le Forum les Panafricaines s'est déroulé du 26 au 27 octobre à Casablanca et a connu la participation de plus de 200 femmes journalistes d'Afrique.