Les services marocains de lutte contre les incendies s'emploient depuis l'aube de samedi à circonscrire un feu de forêt déclaré dans les environs de Mellalyène, localité rattachée administrativement à la province de Tétouan (nord), mobilisant à la fois des moyens terrestres et aériens pour contenir les flammes et empêcher leur progression. Contacté par le portail de la télévision nationale, le directeur du climat, des risques environnementaux et de la reforestation au sein de l'Agence nationale des eaux et forêts (ANEF), Fouad El Assali, a précisé que l'incendie s'est déclaré en matinée dans une zone boisée jouxtant Mellalyène, sans qu'il soit encore possible d'en évaluer la gravité écologique. «Les équipes d'intervention poursuivent leurs efforts sur le terrain avec une grande intensité, soutenues par quatre appareils amphibies de type "Canadair" engagés dans les opérations d'extinction», a-t-il déclaré. L'ampleur des pertes en couverture forestière demeure, à ce stade, impossible à quantifier, selon les autorités. Prévention accrue dans les régions à risque Mi-juillet, l'ANEF avait adressé un avertissement solennel aux populations établies à proximité des massifs forestiers dans trois provinces du nord, les enjoignant à une vigilance constante face aux risques d'incendies. L'agence avait notamment invité les citoyens à signaler toute émission suspecte de fumée ou tout comportement susceptible de provoquer un départ de feu, et à bannir les gestes imprudents en milieu naturel. Bilan annuel en net recul Le 16 mai, les autorités avaient annoncé l'allocation d'un budget de 170 millions de dirhams pour perfectionner les dispositifs de riposte aux incendies durant la période estivale. Le directeur général de l'ANEF, Abderrahim Houmy, a pour sa part révélé que le nombre d'incendies recensés en 2024 s'établit à 382, soit une diminution de 82 % par rapport à l'année précédente. «Les feux de 2024 ont ravagé 874 hectares de végétation, dont près de 45 % se composent d'herbes secondaires et de plantes saisonnières», a-t-il indiqué. La forêt couvre environ 12 % du territoire national et demeure chaque année exposée à des incendies d'ampleur variable, imputables tant aux conditions climatiques qu'aux comportements humains.