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La gérontocratie militaire d'Alger rapine son peuple et obère l'ensemble du Maghreb
Publié dans Albayane le 04 - 01 - 2021

La gérontocratie militaire algérienne, qui se cramponne au pouvoir depuis 1962, rapine son peuple et obère l'avenir de 100 millions de citoyens maghrébins, n'arrive pas à lire correctement l'accélération historique que constitue la reconnaissance par les USA de la pleine souveraineté du Maroc sur son Sahara, indique le portail d'information « Quid.ma ».
Sous le titre « L'impasse algérienne », Mokhtar Salamate tente d'aiguiller les Algériens sur comment « un investissement de 45 ans, avec de lourds moyens d'Etat, du pouvoir Algérien pour priver le Maroc du tiers de son territoire et d'y installer un Etat factice est partie en fumée du jour au lendemain », après la reconnaissance pleine et entière des Etat-Unis de la souveraineté marocaine sur les provinces du sud.
Sur le plan politique, les généraux, vainqueurs de la guerre civile qu'ils ont infligée à l'Algérie, ont procédé avec succès à la politique de la terre brûlée. Aujourd'hui pas de parti politique crédible, pas de classe politique digne de respect et pas d'hommes d'Etat capables de sortir le pays de ce naufrage. Les jeunes du Hirak l'ont compris avec leur « Tous pourris ».
Partant du constat que les généraux ont sciemment rendu toute évolution politique endogène, automne et patriote impossible, l'auteur relève que les perspectives de la démocratie en Algérie, des droits de l'homme, de la liberté d'expression et du retour d'une fierté nationale authentique sont bouchées par des généraux qui contrôlent tout, s'arc-boutent sur la rente et se cramponnent au pouvoir depuis 1962. « C'est là le vrai problème de l'Algérie. Il faut trouver une solution avec cette gérontocratie militaire issue de l'armée coloniale française ».
L'incapacité de mettre à niveau et de diversifier l'économie algérienne rend la situation encore plus compliquée et cela a affaibli davantage l'Algérie, soutient M. Salamate, notant que les généraux algériens se sont avérés incapables de créer une économie libérale, ouverte à tous et productrice de valeur. « Cet échec économique fait de l'Algérie un des contre-modèles africains. Des milliards de dollars se sont évaporés sans aucun résultat probant qui profite aux Algériens ».
De plus, « une cause structurante du régime algérien — la cause séparatiste — s'est évaporé sans qu'aucun stratège, politicien, homme d'Etat ou observateur n'ait été alerté de son avènement », fait observer l'auteur, évoquant là une « cécité suicidaire collective ».
« Aujourd'hui, les généraux font payer au pays le coût exorbitant de leur blocage avec des Algériens spoliés, qu'ils plongent dans la déprime, la pauvreté et l'incertitude. Ensuite, ils font payer un coût considérable à la région dans laquelle certaines voix, notamment tunisiennes, demandent aujourd'hui courageusement à ce qu'on sorte du film d'horreur où l'avenir de 100 millions de citoyens maghrébins est obéré par un rêve prussien irréaliste et irréalisable », ajoute-t-il.
Houari Boumediene dans sa grande paranoïa pensait qu'avec l'affaire du Sahara — l'invention d'un peuple, la création d'un faux mouvement de libération et la création d'une république sahraouie factice — il allait faire tomber le Royaume du Maroc et changer son régime, relève l'auteur, signalant qu'il pensait aussi mettre sous tutelle la Tunisie avec, notamment, la fameuse attaque de Gafsa en 1980, algérienne à 100%.
Or, poursuit M. Salamate, rien n'a marché malgré l'argent facile, l'alignement du bloc socialiste, la prodigalité de l'URSS, le tiers-mondisme triomphant qui mitait l'Assemblée Générale des Nations unies et la vulgate irrésistible, et démagogique, de la libération des peuples. Les généraux tout à leurs affaires de rapine du peuple algérien ont répété en boucle, pendant des décennies, ce scénario pur produit de la guerre froide sans se rendre compte que le monde changeait.
Le camp socialité s'est effondré, le mur de Berlin aussi, l'URSS a été balayée par les vents de l'Histoire et l'Algérie est restée toujours la même. « Un peuple sous la botte, des généraux à la caisse, une société civile opprimée et une classe politique sous la férule », déplore l'auteur, soulignant qu'ils ne se sont pas rendu compte que personne dans le monde ne veut d'un 6ème Etat au Maghreb voué à la faillite sous l'emprise algérienne. Pourtant ils ont continué au point d'élever la cause sahraouie factice en obsession nationale.
Le Royaume du Maroc est toujours là, stable et productif, avec quelques longueurs d'avance par rapport à l'Algérie, sur le plan des réalisations économiques, de la gouvernance politique et sociale et de la maturation de sa société civile. La Tunisie, aussi, avec un examen démocratique difficile mais réussi, qui place ce pays dans une singularité démocratique rare dans la région, a franchi des étapes exceptionnelles dans sa marche, fait remarquer M. Salamate.
« Face à ce tableau, les généraux algériens naviguent à vue sans direction et sans vents favorables pour les propulser. Ils sont une survivance ridicule et risible de la période de la guerre froide avec des idées complètement obsolètes et une vision du monde totalement décalée », regrette-t-il.
Face à l'incapacité des généraux à appréhender correctement l'accélération historique que constitue la reconnaissance par les Etats-Unis de la pleine souveraineté du Maroc sur son Sahara, l'auteur tente d'expliquer des « messages qui sont pourtant clairs ».
D'abord, l'Algérie des généraux finissants ne peut plus peser sur une décision qui change fondamentalement la géopolitique régionale, de plus, la projection de puissance d'autrefois s'est transformée en capacité de nuisance d'un pays désargenté qui ne peut pas freiner, par sa diplomatie, les options retenues concernant sa profondeur stratégique.
Ensuite, l'affaire du Sahara qui s'avère, pour tous, au final, être une affaire algéro-marocaine stricte est devenue, avec le temps, 45 ans, un boulet que traine l'Algérie et qui l'empêche d'envisager l'avenir avec toute sa complexité, estime M. Salamate, relevant que le peuple algérien le sait, la communauté internationale aussi, il n'y a que les vieux généraux qui ont peur du Tribunal pénal international qui restent attachés à la rente, coûte que coûte, jusqu'à la dernière goutte de sang algérien.
La dernière décision des USA sur le Sahara, et « que vont bientôt partager — une question de temps — les Espagnols, les Français, les Britanniques, les Allemands et bien d'autres qui ne vont pas laisser tomber leurs propres intérêts au profit des Américains seuls », signifie clairement que le temps des militaires au pouvoir est fini au Maghreb.
Les vieux généraux corrompus algériens doivent faire place nette pour la reconstruction d'une nouvelle Algérie avec ses forces vives et sa jeunesse. La persistance du statu quo devient une menace pour la Méditerranée, pour le Sahel et pour le Maghreb, et l'idée iconoclaste depuis le début de créer de toute pièce un Etat failli au Maghreb n'est définitivement recevable par personne.
Maintenant que la donne géopolitique a changé du tout au tout, il faut que l'Algérie, afin de sauver l'essentiel de ses intérêts, s'asseye autour d'une table avec le Maroc pour parler sérieusement de tous les problèmes qui trainent depuis 1962. « C'est tout. Tout le reste suivra ! », conclut M. Salamate.


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