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Le Bangladesh en proie aux violences inter-religiueuses
Publié dans Albayane le 26 - 10 - 2021

Il est incontestable que l'intolérance religieuse gagne du terrain dans ces trois pays qui, avant leur partition, en 1947, n'en formaient qu'un seul et qui sont, aujourd'hui, l'Inde, le Bangladesh et le Pakistan où hindous et musulmans croisent le fer dans une lutte sans merci.
Mais, si le Bangladesh est officiellement un Etat laïque, contrairement au Pakistan auquel il était rattaché jusqu'en 1971, il ne faut pas oublier qu'en Juin 1988, les militaires, alors au pouvoir, avaient introduit un amendement à la Constitution faisant de l'Islam la religion de l'Etat si bien que, depuis lors, les minorités hindoue, bouddhiste et chrétiennes n'ont de cesse de réclamer au gouvernement le retrait de ce texte qui, en affirmant la suprématie de l'Islam, ne fait qu'attiser les tensions inter-religieuses.
Preuve en est cette vidéo jugée blasphématoire qui, dès sa parution sur les réseaux sociaux, mercredi 13 octobre, à l'occasion des célébrations de Durga Puja, une grande fête hindoue, déclencha, au Bangladesh, qui compte 16 millions d'habitants dont 90% de confession musulmane et 9% d'hindous, des violences qui se soldèrent par une dizaine de morts et plusieurs centaines de blessés car on y voyait un exemplaire du Coran jeté aux pieds de la statue d'un dieu hindou.
Aussi, à titre de représailles, ce sont des centaines de maisons appartenant à des hindous et une multitude de lieux de culte hindouistes qui furent ravagés par les flammes à principalement à Comilla, dans l'est du pays, si bien que malgré le fait que les tensions religieuses soient fréquentes au Bangladesh, les violences auxquelles a donné lieu la publication de cette vidéo dépassent toutes celles qu'avait déjà connu le pays.
Le lendemain, 14 Octobre, lors de sa rencontre avec des responsables communautaires, la Première ministre Sheikh Hasina a promis que les responsables des dégradations seront « pourchassés et punis (et que) personne ne sera épargné » et, deux jours plus tard, à Dacca, la capitale du pays, plusieurs milliers de manifestants musulmans ont exigé un « châtiment exemplaire » pour les responsables de la profanation du livre sacré de l'Islam.
Au cours de cette manifestation, au moins cinq policiers ont été blessés et 3 protestataires furent arrêtés et, dès le 22 Octobre, le gouvernement de Dacca a déployé d'importants effectifs de forces paramilitaires et la police a, immédiatement, procédé à l'arrestation de l'individu suspecté d'avoir délibérément mis le feu aux poudres en introduisant volontairement un exemplaire du Coran dans un temple hindou.
La situation est donc tellement tendue que l'ONU a, officiellement, exhorté les dirigeant du Bangladesh à « mener une enquête impartiale (et) à agir, au plus vite, pour « assurer la protection des minorités» et que, dans son éditorial, le quotidien à grand tirage « Dhaka Tribune » a demandé au gouvernement « d'adopter une position ferme à l'encontre de ceux qui encouragent la discorde entre les communautés, de les traduire en justice mais aussi de sensibiliser la population par le biais de programmes spécifiques » visant à éviter la manipulation des esprits.
Mais en considérant que ce genre d'attaques restent souvent impunies, Saad Hammadi, chargé de mission pour l'Asie du Sud-Est de l'ONG Amnesty International, qui en impute la responsabilité à la Première ministre, Sheikh Hasina, réélue en 2018, qui, par calcul électoral, aurait laissé les islamistes prospérer, dénonce « l'hostilité croissante envers les minorités au Bangladesh » et accuse l'Etat d'avoir « depuis plusieurs années manqué à son devoir de les protéger ».
La spirale de violences inter-communautaires que connaît le Bangladesh va-t-elle s'arrêter un jour ? Rien n'est moins sûr au vu de l'entêtement des uns et des autres mais attendons pour voir...
Nabil EL BOUSAADI


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