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Le Maroc est le deuxième investisseur sur le continent africain
Publié dans Albayane le 22 - 11 - 2021

Abdou Diop, président de la Commission Afrique de la CGEM
Propos recueillis par Zin El Abidine TAIMOURI – MAP
Le Président de la Commission « Afrique » de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et Managing Partner de Mazars, Abdou Diop, a accordé une interview à la MAP, sur les relations maroco-africaines et les perspectives de coopération économique à l'aune de la relance post-Covid. En voici la teneur:
1- Comment analysez-vous le positionnement économique du Maroc en Afrique ?
Le Maroc a amorcé une forte coopération, essentiellement économique, avec son continent africain à partir des années 2000, après plusieurs années de coopération principalement politique et culturelle.
Cette coopération est marquée par une grande dynamique d'investissement des entreprises marocaines sur le continent qui intervient dans un période critique où beaucoup d'entreprises occidentales ne croyaient plus au potentiel africain. Au contraire, le Maroc s'est engagé à partir de cette date dans le développement du continent.
Grâce à l'impulsion de Sa Majesté le Roi et à travers sa tournée africaine, les entreprises marocaines ont progressivement pris des positions probantes sur le continent en investissant massivement dans les plans de développement des pays africains.
L'action marocaine en Afrique concerne essentiellement les secteurs stratégiques prioritaires comme la finance, les services, l'immobilier, l'agroalimentaire et, aujourd'hui, l'industrie, avec une dynamique d'abord en Afrique de l'Ouest et du centre au regard de la proximité avec le Royaume, et ensuite, à partir de 2010, dans les pays de l'Est.
Cette réelle dynamique confère au Maroc la deuxième place d'investisseur sur le continent africain.
2- Quel serait, selon vous, l'apport du Maroc à la dynamique économique africaine ?
Aujourd'hui, le Maroc est en mesure de jouer un rôle clé dans la dynamique de développement économique africaine parce qu'il a réussi à structurer une économie arrimée aux chaînes de valeur mondiales comme l'automobile, l'aéronautique, l'agroalimentaire et le textile.
Cet arrimage offre la possibilité de construire des chaînes de valeur complémentaires continentales qui permet de disposer d'une plus grande intégration de ces produits sur le continent.
Par exemple sur l'automobile, le Maroc qui a réussi à développer un taux d'intégration dépassant les 60% peut créer des chaînes de valeur complémentaires avec les pays du continent et vice versa en capitalisant sur cette industrie automobile marocaine. Il s'agira de développer de nouveaux segments dans d'autres pays africains sur la base de cette économie marocaine intégrée dans les chaînes de valeur mondiales.
Il est de même pour l'industrie textile marocaine qui pourrait se développer davantage avec la contribution d'autres pays grâce à la complémentarité des ressources africaines, en l'occurrence l'industrie cotonnière.
Le Maroc pourrait également jouer un rôle important à travers l'investissement du secteur privé marocain dans les domaines prioritaires des plans de développement des pays africains.
L'économie marocaine peut aussi contribuer à l'émergence du continent à travers le développement d'infrastructures et de connexions favorisant l'intégration régionale, comme, à titre d'exemple, la route dorsale Tanger-Dakar ou encore le gazoduc reliant le Nigeria au Maroc.
Par conséquent, il convient de souligner que le Maroc est entrain de construire des plateformes qui permettent de désenclaver et d'améliorer toute l'infrastructure et la logistique continentale que ce soit Tanger-Med, le hub aérien de Casablanca ou encore les connexions terrestres, ce qui contribue au développement économique du continent à travers l'offre logistique et l'amélioration des coûts du transport.
3- Comment le Maroc peut-il conduire une relance économique post-Covid sur le plan régional ?
Dans le cadre de la relance économique, se pose la question de reconfiguration des chaînes d'approvisionnement mondiales pour atténuer les dépendances intercontinentales. Il s'agit là pour l'Afrique d'un enjeu important pour capter le repositionnement à la fois des industries étrangères qui veulent se rapprocher de leur marché traditionnel.
Le Maroc est un pays ayant développé un bassin industriel important, et qui a le savoir-faire et les ressources humaines nécessaires pour jouer un rôle important dans la création d'une dynamique industrielle et de nouveaux emplois au sein du continent africain.
Il peut également contribuer à la relance économique régionale à travers la souveraineté industrielle. Beaucoup de pays souhaitent développer une industrie souveraine, et dans ce sens, l'expertise marocaine peut contribuer à promouvoir des champions nationaux dans ces pays partenaires via l'appui au renforcement de leurs industries locales.
Au regard des enseignements tirés par la crise sanitaire, se pose également la question de la sécurité alimentaire qui revêt désormais une priorité dans le réajustement des plans de développement économique des pays africains.
A cette problématique, la productivité agricole du Maroc est un élément clé pouvant être partagé avec les pays africains, notamment à travers l'expertise de l'Office Chérifien du Phosphate (OCP) et sa dynamique de cartographie des sols et d'approvisionnement d'engrais de qualité permettant de bons rendements.
4- La ZLECAf, où en est-on ?
La ZLECAf est un processus qui, en principe, comme tout processus d'intégration de cette nature, a une dimension très importante car il concerne 54 pays et représente la plus grande zone de libre échange après l'Organisation mondiale du Commerce (OMC).
De par sa dimension, c'est un processus qui doit prendre du temps, car il n'est pas évident de mettre en place un marché commun d'une telle ampleur avec une libre circulation des biens et des services.
La mise en place effective de la ZLECAf et son opérationnalisation devrait prendre quelques années. L'essentiel c'est que les bases ont été jetées en décidant l'entrée en vigueur de la zone de libre échange après la ratification d'un certain nombre de pays.
Le processus de négociation continue sur un certain nombre de sujets comme la propriété intellectuelle, la protection des investissements, et l'adhésion progressive de nouveaux pays. La ZLECAf est un processus qui s'est déclenché, va progressivement se poursuivre, et ce n'est que d'ici 4 ou 5 ans que ses effets et ses résultats commenceront à se faire ressentir.


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