Pourquoi s'attaquer à l'institution monarchique au Maroc relève d'un suicide politique et moral    Le Conseil de gouvernement approuve le projet de décret fixant le montant des indemnités pour heures supplémentaires accordées aux cadres du corps enseignant    "Dbibina" n'aime pas qu'on s'en prenne à son roi    La fondation du Grand Ouarzazate condamne les termes «dégradants» employés par "Le Monde" à l'égard du roi Mohammed VI    L'inspecteur général des FAR examine à Agadir la coordination opérationnelle avec le commandant de la force de la Minurso    Les Marocains se tournent vers les voitures chinoises : qualité et prix, la clé du succès    La Bourse de Casablanca termine en baisse    La disparition de Tebboune intrigue en Algérie : la télévision d'Etat accentue le flou en diffusant de vieilles images    Regragui : Le peuple marocain attend le moment où Hakimi soulèvera la Coupe d'Afrique    Qualifs Mondial 2026 : Arrivée d'El Aynaoui, blessures et défis ... Regragui s'explique    L'OM aurait trouvé un accord avec Gérone pour le transfert d'Ounahi    Un fonctionnaire de police porte plainte suite aux allégations mensongères sur les RS    Clôture réussie de la 21e édition du Festival des Plages de Maroc Telecom : une vague de musique, de partage et d'émotions    Asmaa Lamnawar... La voix du Maroc résonne à nouveau à travers une chanson patriotique empreinte de fierté    Au Sahel, le Maroc trace sa voie pendant que l'Algérie s'enlise    USA : Trump fait mettre les drapeaux en berne après la fusillade au Minnesota    Chikungunya: près de 230 cas recensés en France    Espagne: perturbations du trafic aérien à Barcelone en raison du mauvais temps    Délimitation des frontières maritimes : le Maroc mise sur le dialogue, la coopération et la vision royale    Transition énergétique: L'expérience du Maroc mise en avant à New Delhi    Tanger Tech, Midparc, Aït Melloul: Les nouvelles zones industrielles à haute valeur ajoutée    Qualifications Mondial-2026 (7è j/Groupe E) : Walid Regragui convoque 27 joueurs pour le match Maroc-Niger    Agadir : Un développement à deux vitesses    Ecoles privées internationales : Le privilège à prix d'or    Taqa Morocco enregistre 5 379 MDH de chiffre d'affaires semestriel et réduit sa dette nette de 22 %    USA : La FDA approuve des vaccins Covid mis à jour, avec de nouvelles restrictions    Automobile : Tian Youwei s'apprête à implanter une usine au Maroc avec un investissement de 65 millions d'euros    Le Maroc voit ses livraisons de smartphones chuter de 7 % au deuxième trimestre 2025 en raison des restrictions d'importation    Coup d'envoi de la 3e édition du Festival Souissi    Hakim Ziyech : un avenir toujours flou à l'approche de la fin du mercato    Azilal : Un bus transportant un cortège de mariage se renverse en faisant 20 blessés    Benkirane slams Le Monde and «Jabaroot», urges Moroccans to dismiss rumors about the monarchy    Visa cardholders get early access to FIFA World Cup 2026 tickets    Benkirane critique Le Monde et Jabaroot DZ et défend la monarchie marocaine    Revue de presse de ce jeudi 28 août 2025    Mondial 2026 : La billetterie accessible prioritairement aux porteurs de cartes Visa    Les températures attendues ce jeudi 28 août 2025    Rima Hassan : une volte-face révélatrice    Chaîne espagnole La Cinquième : augmentation inquiétante de l'immigration clandestine vers les îles Baléares via le « chemin caché » depuis l'Algérie    Coup de cœur tourisme Ep7 : Escale au musée Saint-Exupéry à Tarfaya    Trump présidera ce mercredi une "grande réunion" sur Gaza    Zhou Zhicheng, Chargé d'Affaires a.i. de l'Ambassade de Chine au Maroc écrit pour ALDAR: Gardons l'histoire, chérissons la paix et construisons l'avenir ensemble    Au 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale... Le Sommet de Shanghai appelle à un ordre mondial plus équilibré    Qualifications du Mondial-2026 : le match Maroc-Niger se jouera à guichets fermés    Création artistique: Le Maroc déploie son soft power culturel    «Critical: Between Life and Death» et «The Resident» : L'art de 'conter' la souffrance Médecins/Patients    Khénifra célèbre la diversité amazighe lors du Festival international "Ajdir Izourane"    Décès d'Ali Hassan, icône de la télévision et du cinéma marocains    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le deuxième malentendu
Publié dans Albayane le 28 - 02 - 2024

Malgré quelques efforts prodigués pour animer le champ politique national, ce dernier reste dans une inertie remarquable.
Le congrès d'un parti politique, membre de la majorité gouvernementale, s'est réuni tel un casting ; l'important s'est cristallisé sur la nouvelle direction laissant de côté l'action menée et à promouvoir pour la modernité de la société dans le respect de son authenticité. Ni bilan ni prospective.
Un autre se trouve bloqué, faute, semble-t-il, d'un accord préalable sur les membres de la direction exécutive du parti ; alors que l'unanimité de la direction actuelle est accordée à l'actuel secrétaire général pour un nouveau mandat. La sécheresse politique sévit ! On pourrait se demander pourquoi on ne le laisse pas choisir son équipe ou laisser le libre choix aux congressistes en évitant de recourir au « jet d'assiettes ».
Sans parler des autres qui sont en standby ou risquant des propositions à toutes fins utiles.
L'engagement partisan responsable et encadré souffre de l'individualisme des acteurs politiques qui gèrent leur carrière personnelle beaucoup plus que la mise en œuvre d'un projet de société. La pression des mesures néolibérales entreprises redouble la recherche du « développement personnel » chez la très grande majorité des individus qui n'arrive pas à se retrouver dans les méandres du processus démocratique.
Il faut reconnaitre que les encartés eux-mêmes, et dans toutes les organisations, y compris celles relevant de l'associatif, sont devenus formatés aux nouvelles normes régissant l'affiliation.
Un deuxième malentendu est en train de s'ériger entre les pratiquants de l'art du possible, la politique, et les forces vives de la nation ; le premier malentendu s'étant établi après la fin du protectorat du royaume, entre certains partisdu mouvement national et le palais sur la conduite du développement à promouvoir.Il a duré une quarantaine d'années et malgré ses moments pénibles, les nostalgiques le qualifient de « azzamane al jamil ». Cette nostalgie ne peut s'expliquer que par la sincérité de l'engagement politique pour le changement démocratique, la justice sociale et l'émancipation de la personne humaine de son aliénation culturelle. Il fût un temps avec ses bonheurs et ses malheurs.
Depuis l'alternance consensuelle, beaucoup de choses ont été faites pour faire de la politique autrement que celle pratiquée au siècle dernier.Il s'en suivit un désamour, pour le moins que l'on puisse dire, qui a abouti à une séparation des corps entre le politique et la politique.
L'art du possible se consommedans le royaume sans engouement. Fort d'une majorité à tous les niveaux de la représentation électorale, le gouvernement croit fermement qu'il est dans le vrai sans trop se soucier des oppositions qu'il soulève tant au niveau institutionnel que populaire. Le corporatisme anime le mouvement social et ses coordinations s'affirment non politiques pour assurer leur légitimité en dehors des cadres organisés. Les réseaux sociaux bouillonnent alors que l'expression politique s'évapore. Les élections partielles confirment la dérive du processus démocratique par l'usage de l'argent et la misère des élites. L'alternative se construit avec enthousiasme sans pour autant poindre dans le proche avenir ; et qui vivra verra.
Le déficit politique ne nous est pas imposé par autrui. Il relève de choix et de pratiques intrinsèques à notre société dont la transformation bute sur des conservatismes reliques et dépassés. Il affaiblit l'enthousiasme populaire pour un lendemain meilleur.
A celles et ceux, forts en compétences de science politique, qui pourraient remarquer que ce déficit politique n'est pas singulier au champ politique national mais qu'il a été constaté bien avant dans toutes les « démocraties libérales », on répondra que comparaison n'est pas raison ; d'autant plus que notre société est encore à la recherche de « sa démocratie » tout en subissant les contraintes du néolibéralisme. Et si comparaison est nécessaire, il faudrait commencer à le faire pour l'ensemble des facteurs du développement humain qui déterminent le comportement politique in fine.
Notre peuple a besoin d'une dynamique politique saine et permanente pour relever les défis de l'émergence économique et du progrès social, dans le libre choix, la clarification des objectifs déterminés et surtout sans malentendus.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.