Genève : Signature d'un Mémorandum d'entente en vue du renforcement des capacités des diplomates marocains    Spéculations immobilières à Marrakech : De hauts fonctionnaires dans le viseur de la justice    Service militaire : les critères de sélection des conscrits discutés par la Commission centrale    Viande rouge : l'inflation se fait de plus en plus sentir    Cours des devises du vendredi 03 mai 2024    Médias: 70 % des journalistes environnementaux ont subi des attaques liées à leur travail    Afrique du Sud: l'ANC convoque Zuma à une audience disciplinaire    Afrique du Sud: les compagnies publiques perdent des milliards à cause de la corruption    Mondial 2030: mise en place d'une feuille de route en matière d'infrastructures    Le Paracétamol : Un médicament courant aux risques sous-estimés    Températures prévues pour le samedi 04 mai 2024    Investissements directs étrangers : le flux net bondit de 56% à fin mars    HCP : Le chômage à 13,7% au premier trimestre 2024    Terrorisme : Une nouvelle cellule démantelée, cinq partisans de Daesh arrêtés    Lost serval spotted near Tangier reunited with owner    «High levels of pesticide» detected in Moroccan pepper shipment    Fès-Meknès : 14 centres de santé entrent en service    Clôture de la 9e édition de Jidar - Rabat Street Art Festival    M. Bourita s'entretient à Banjul avec la ministre sénégalaise de l'Intégration africaine et des Affaires étrangères    Le Gabon maintient le couvre-feu    Transport maritime. Une nouvelle ligne entre la Guinée équatoriale et le Cameroun    Angola. Le PIB augmente    Conseil des ministres de l'OCDE : Nadia Fettah représente le Maroc    Amine Harit et Azzedine Ounahi a un match de la finale...    Ayoub El Kaabi marche sur l'Olympe    Tamuda Bay Eco Triathlon : Le sport au service du développement territorial    Mondial 2030 : Les explications de Nizar Baraka sur le plan d'infrastructures    Ligue Europa: Le Leverkusen d'Adli prend une option, l'OM de Harit nourrit encore l'espoir    Entretien de M. Bourita à Banjul avec son homologue du Mali    Message de condoléances et de compassion de SM le Roi au Président des Emirats Arabes Unis suite au décès de SA Cheikh Tahnoun Ben Mohamed Al Nahyan    RSB-USMA : Les détails sur la décision du TAS qui mettent à mal la presse algérienne    Achraf Hakimi devient le joueur marocain le plus capé de la Ligue des Champions    Baitas sur la réforme des retraites : le gouvernement n'a de choix que d'aller de l'avant    Décès du militant Abdelaziz Nouidi    Chambre des représentants: plénière mercredi pour présenter le bilan d'étape de l'action gouvernementale    Le Maroc se classe premier au Major Field Test (MFT)    Ait Taleb débloque 72 millions DH pour l'achat de 122 ambulances    La Mauritanie annule la hausse des taxes imposée aux importations agricoles marocaines    Jazzablanca 2024 : un line-up époustouflant avec Candy Dulfer, Hind Ennaira et Sarah & Ismael    Festival Gnaoua et Musiques du Monde : une expérience vibrante pour l'édition 2024    Rétro-verso : Quand les corsaires de Salé gardaient nos frontières...    Bakou : le Maroc prône une préservation de la paix via la culture    Recherche scientifique : l'UIR s'allie à l'Université du Mississippi    Sécurité : visite du président du Comité militaire de l'OTAN    La Planète des Singes : « Le nouveau royaume » offre un nouveau souffle à la saga (VIDEO)    Kenya : L'ambassade du Maroc débunke une vidéo sur la police    Maroc : Décès du violoniste et professeur de musique Ahmed Hbicha    Jazz Day: Le choix de Tanger reflète la capacité du Maroc de réussir l'organisation de grands événements internationaux    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



«Hors la loi» de Rachid Bouchareb : Le film de la polémique
Publié dans Albayane le 24 - 09 - 2010

En affiche depuis mercredi dernier en France, «Hors la loi», le dernier né du réalisateur franco-algérien attise déjà une vive polémique et crée un tollé de réactions soutenues par certains courants de l'extrême droite l'accusant de dénaturer l'histoire. Faisant de l'histoire le fil conducteur de son cinéma, Bouchareb persiste et signe. Après son film
«les Indigènes» qui n'est pas passé inaperçu et a permis de réhabiliter une partie d'une histoire longtemps passée sous silence, le cinéaste Bouchareb sort son «Hors la loi».
Décrié, dénigré et renié, le film suscite, d'emblée, une violente controverse au sein de certains courants névralgiques opposés à toute réhabilitation de l'histoire coloniale qui préfère passer sous silence certaines questions en rapport avec la colonisation. Des dizaines de français se sont manifesté à Marseille à l'appel du Front national suite à la projection de l'avant-première du film. Une autre démonstration de colère a eu également lieu bien avant en mai lors du festival de Cannes. La raison de ce courroux ? Le long métrage est taxé de «propagande anti-française» et de «négatif et négationniste». Toutefois, cet argument n'est que l'arbre qui cache la forêt. Le motif réel pour lequel l'Extrême droite entretient la polémique, est l'exploitation politicienne de l'évènement, surtout que le Front national a perdu de son influence et de son aura dans la société française. Le film ne représente, de ce fait, qu'un prétexte idéal pour faire de la propagande et recruter parmi les âmes nostalgiques à la colonisation à des fins électoralistes.
Pourtant, le film ne cherche en aucun cas à ouvrir une quelconque plaie. A l'inverse, «Hors-la-loi» peut aider à cicatriser les blessures de la guerre d'Algérie, affirme Roschdy Zem, l'un des acteurs principaux du film dans une déclaration sur France 24. N'est-ce pas qu'en se réconciliant avec sa propre mémoire qu'une nation peut avancer.?
Dans une interview du réalisateur publiée sur les colonnes de l'Express, Rachid Bouchareb répond lui aussi à cette campagne : «Je n'ai pas réalisé un film documentaire. J'évoque les massacres de Sétif. Chacun peut s'exprimer sur le sujet, mais personne n'enlèvera les morts. Ce que j'aimerais, c'est que, de chaque côté de la Méditerranée, les historiens se rencontrent et se parlent. Il faut écrire l'histoire commune pour passer à autre chose. Pourquoi on n'avance pas ? Cela dit, je ne crois pas que la société française, aujourd'hui, ait peur d'aller voir un film sur son passé colonial. La jeune génération n'a aucun malaise avec ça. Croyez-vous que le public regardant Apocalypse Now se demande si le film est fidèle à la vérité historique ? Jamais. Le spectateur est toujours plus intelligent que certains ne veulent le faire croire».
De quoi s'agit-il dans cet opus ? Cette fiction se place dans les années trente. Il s'articule autour des massacres de Sétif perpétrés sur les Algériens à cette époque. Une manifestation pacifique vire au génocide et à une répression qui ne dit pas son nom. Ces évènements sont abordés à partir de l'histoire de trois jeunes frères expulsés de leur terre. Messaoud part à l'Indochine. Abdelkader intègre le mouvement pour l'indépendance de l'Algérie et Saïd s'enrichit dans les clubs de boxe. Des années plus tard, ils se retrouvent et avec eux surgit tout un passé toujours douloureux.
«Hors la loi» fait partie d'une trilogie qui a commencé par «les Indigènes» et qui va prendre fin avec un prochain film sur l'immigration d'un point de vue toujours historique.
Néanmoins, l'essentiel dans toute cette affaire, c'est que le film a réussi à provoquer un débat non sans moins intérêt sur la corrélation entre le cinéma et la mémoire collective. Le réalisateur et écrivain français Chris Marker disait «Filmer, c'est faire de la mémoire».


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.