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«Ring» de Mohammed Kaouti : Un nouveau jalon dans l'écriture dramaturgique
Publié dans Albayane le 24 - 05 - 2010

Une rencontre autour du nouveau texte dramaturgique de Mohammed Kaouti intitulé «Ring» a eu lieu le vendredi dernier au musée Al Qasbah à Tanger dans le cadre des travaux du sixième colloque international annuel organisé par le Centre international de recherches et des études du spectacle (ICPS) tenu du 21 au 23 mai sous le thème «La mémoire culturelle et créative contemporaine :
le spectacle dans les sites spécifiques dans les contextes arabo-musulmans.
«Ring», le titre du texte, décrit l'univers humain dans toutes ses contradictions, celui où se côtoient perpétuellement la vie et la mort. Inspiré des arts de combats, ce concept fait allusion à un espace de lutte et de conflit qui n'est autre qu'un reflet microscopique de la société qui incarne la dualité: vie/ mort, espoir/ désespoir, pauvre/ riche, etc. Somme toute, c'est un écrin qui réunit toutes les espèces humaines dans leurs divergences et leurs différences. Le Ring devient de ce fait un terrain où se défilent toutes les manifestations de la vie.
L'intérêt de cet ouvrage, souligne l'universitaire et critique de théâtre Younès Loulidi, est multiple. Il témoigne, de prime abord, de la maturité de l'écriture du dramaturge Mohammed Kaouti dont le parcours est riche en expériences. Il est l'un des piliers de la célèbre troupe de théâtre «Salam Bernoussi». Il est également l'auteur de plusieurs publications dramaturgiques qui ont enrichi la dramaturgie marocaine, notamment «Goufa», publiée en 1975, «Hallaj re-crucifié», «Le beurre et l'argent du beurre» et «No man's land». L'homme de théâtre a par ailleurs adapté plusieurs chefs d'œuvre à portée universelle dont la pièce «Celui qui dit oui et celui qui dit non» de Bertolt Brecht, et «En attendant Godot» de Samuel Beckett.
Autre atout de ce texte, c'est l'avant propos du livre signé par Dr Hassan Mnii, figure emblématique et incontournable de la recherche en théâtre au Maroc et l'auteur de plusieurs réflexions importantes en la matière. Ce dernier atteste de la valeur du texte et de son auteur.
Younès Loulidi met aussi l'accent sur l'apport sensitif de cette tragédie-comédie, qui témoigne d'un contexte culturel, politique et social particulier qu'à connu le Maroc fin quatre vingt dix et après. Le texte résume la dialectique de la vie et de la mort, de l'oral et de l'écrit, de la vérité et du modèle, souligne l'artiste et homme de théâtre Mohcine Zeroual. «C'est un cercle où la vie mène vers la mort et vice versa. Et dans ce combat perpétuel, c'est la quête de l'identité et de soi que les personnages cherchent», explique-t-il.
Et de conclure qu'une oeuvre de ce calibre est la preuve que l'écriture dramaturgique est loin d'être en crise au Maroc.
Le dramaturge Mohammed Kaouti a évoqué le contexte dans lequel il a amorcé l'écriture de ce texte qui est le fruit d'un travail de longue haleine. Car, titillé par le souci de respecter toutes les techniques dramaturgiques et offrir au lecteur une dramaturgie entière, l'auteur allie son expérience sur le terrain et ses connaissances intellectuelles.
«Je voulais présenter un texte que le lecteur peut lire comme s'il le regarde en tenant compte de toutes les exigences techniques de la construction dramaturgique», soutient-il.
Ce travail constitue également une innovation sur le plan du style puisque l'auteur traverse plusieurs textes de la dramaturgie universelle et en avise le lecteur en signalant sa source pour ne pas être taxé de textualité. «Je voulais créer une interactivité entre mon texte et ceux qui l'ont précédé. Le «Ring» se veut un espace ouvert sur d'autres textes et donc d'autres cultures», explique l'auteur.
Ce qui fait aussi la force de cet ouvrage, c'est le style : «On y décèle un travail d'écriture avec une langue maîtrisée et poétique où s'entrecroisent en toute harmonie plusieurs idiomes : arabe, darija, français et anglais à l'image de la vie», résume Younès Loulidi.
Ring constitue aussi une rupture avec l'écriture dramaturgique classique dans sa structure. D'ailleurs, Dr Hassan Mnii, dans son introduction, souligne que Mohammed Kaouti fait partie de la génération des dramaturges des années 70 qui se sont rebellés contre l'écriture traditionnelle unidimensionnelle en terme de simulation de la réalité.
L'auteur aura essayé, il reste au lecteur d'en juger. Ce qui est cependant sûr, c'est que le dramaturge ajoute un autre jalon dans sa trajectoire dramaturgique et dans celle de la dramaturgie marocaine de manière générale.


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