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Les matières premières agricoles s'envolent Les matières premières agricoles s'envolent : Sources d'émeutes contre la vie chère dans les pays pauvres
Publié dans Albayane le 28 - 01 - 2011

Les prix des denrées alimentaires de base sont tous en forte hausse, sauf pour le riz. C'est une source d'émeutes contre la vie chère dans les pays pauvres, où l'alimentation représente entre 60 et 80% du budget des ménages.
Blé, sucre et huiles… Les prix des matières premières alimentaires commencent l'année au sommet. Le blé a plus que doublé depuis la fin juin: il flirte avec les 250 euros la tonne et se rapproche de son plus haut historique de 300 euros, atteint en 2008. Le sucre est monté en milieu de semaine jusqu'à 33,35 cents la livre à New York, non loin des 34,77 cents, le record atteint en janvier 1981. «Un phénomène que l'on ne peut pas imputer à la spéculation, mais aux fondamentaux qui sont loin d'être à l'équilibre», souligne l'économiste Philippe Chalmin. L'offre est de plus en plus volatile, alors que la demande croît régulièrement de 2 à 3% par an.
Trois facteurs principaux expliquent cette irrégularité de l'offre. Tout d'abord, les incidents climatiques se multiplient. «On en dénombre six fois plus qu'il y a cinquante ans, note Michel Portier, directeur de la société de conseils Agritel. Parmi les huit principaux pays exportateurs de blé, cinq ont connu un incident climatique cette année», poursuit le spécialiste. Comme les inondations exceptionnelles qui sévissent actuellement en Australie. Ou la sécheresse sans précédent qui a obligé cet été la Russie - troisième exportateur mondial - à renoncer pendant un an à vendre du blé hors de ses frontières. Du coup, les Etats-Unis, la France et, dans une moindre mesure, l'Argentine se retrouvent les seuls pays à pouvoir fournir du blé à la planète. Sur le marché du sucre, autre denrée de base de l'alimentation humaine avec l'huile de palme et le riz, les intempéries notamment au Brésil et en Inde, respectivement premier et deuxième producteur mondial, ont provoqué aussi une raréfaction de l'offre. Au point de faire remonter ses cours à des plus hauts historiques.
Deuxième raison qui explique le déclin de l'offre de ces denrées agricoles de première nécessité: l'arbitrage en faveur des biocarburants. Cela concerne notamment la canne à sucre au Brésil, où plus des trois quarts du parc automobile est «flex fioul», c'est-à-dire compatible avec les carburants verts issus de la canne. Le maïs est aussi concerné. Aux Etats-Unis, un tiers de la production de cette céréale est transformé en bio éthanol. La hausse du pétrole, la lutte contre le réchauffement climatique et une fiscalité plus avantageuse sont autant de facteurs qui offrent de nouveaux débouchés pour l'agriculteur. «Dès que le prix du baril de pétrole dépasse les 80 dollars américains, les biocarburants deviennent attractifs et réduisent les disponibilités alimentaires en céréales, oléagineux et sucre», rappelle l'ancien ministre de l'Agriculture, Henri Nallet.
Urbanisation galopante
La diminution des terres à usages agricoles face l'urbanisation galopante est le troisième facteur de la baisse de l'offre. En France, le phénomène s'est accéléré. C'est désormais l'équivalent d'un département tous les sept ans qui est rayé de la carte agricole.
En revanche, la demande ne faiblit pas, en premier lieu pour des raisons démographiques. La planète devant compter, selon les projections de la FAO à l'horizon 2050, 50% de bouches de plus à nourrir. En outre, dans les pays émergents, la hausse du pouvoir d'achat de certaines catégories de population les incite à changer leur comportement alimentaire. «La viande est un signe extérieur de richesse, et il faut produire davantage de céréales pour les animaux», explique Michel Portier. Pour toutes ces raisons, les marchés sont très tendus, et l'on assiste à des cours qui montent en flèche avant la prochaine récolte dans l'hémisphère Nord. Avec des conséquences différentes suivant les parties du globe. L'addition est en effet beaucoup moins élevée dans les pays développés, où l'alimentation représente, selon la FAO, 10 à 20% du budget des ménages. Elle l'est nettement plus dans les pays pauvres où le poids de l'alimentation représente 60 à 80% de leur budget. La volatilité des cours des matières premières est donc un thème qui tombe à pic pour la présidence française du G20 qui a placé parmi ses trois priorités la régulation des matières agricoles.


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