Infractions économiques. Le Ghana renforce son arsenal judiciaire    Paul Biya réélu pour un huitième mandat à la tête du Cameroun    Crise alimentaire au Malawi. Mutharika déclare l'état de catastrophe    Ligue des champions féminine CAF. Le tirage fixe les duels du tournoi    Cinéma : Le Festival de films émergents débarque à Lomé    50 ans de la Marche Verte : Dakhla sous l'objectif    Sahara marocain : Washington finalise la résolution avant le vote du Conseil de sécurité    Minerais critiques : entre Europe, Etats-Unis et Chine, le Maroc, futur hub stratégique ?    El Mansouri : « Nous révisons la loi 12.90 sur l'urbanisme en coordination avec l'Intérieur »    AMO : Les prestations de la CNSS dépassent 8 milliards de dirhams en 2024    Wafa Assurance acquiert 63,39 % de Delta Insurance auprès du groupe Egyptian Kuwaiti Holding    La Russie et le Maroc approfondissent leur coopération douanière par la signature de deux protocoles techniques    Conseil de gouvernement : la 5G au menu    Appels d'offres pour les énergies renouvelables : Masen et et des partenaires de haut niveau lancent un programme régional    LGV Kénitra-Marrakech : L'ONCF engage les travaux de 24 nouvelles gares    Sahara : Londres réaffirme son appui au plan d'autonomie proposé par le Maroc    Réunion jeudi du Conseil de gouvernement    Le Maroc et l'Espagne renforcent leur coopération face aux effets du changement climatique    Alassane Ouattara réélu président de la Côte d'Ivoire pour un nouveau quinquennat    Cameroun : Paul Biya réélu pour un 8è mandat    Santé: Tahraoui présente le bilan du Programme de réduction des disparités spatiales et sociales en milieu rural    1er Championnat mondial de handball U17 : ce soir, Les Lionceaux face aux Pharaons pour un dernier baroude d'honneur !    L'Arabie saoudite dévoile le « Sky Stadium », suspendu à 350 mètres du sol pour le Mondial 2034    CAN 2026 : Cameroun – Algérie en affiche des éliminatoires, le programme    Youssef En-Nesyri brille et guide Fenerbahçe vers un large succès en Turquie    Basket-DEX (H) / J2 : Le KACM vainqueur à l'américaine    Botola D1 – J5 (mise à jour) / Arbitrage : El Baroudi pour diriger le Derby de mercredi    Football d'entreprise : Le Maroc remporte la 7e édition de la Coupe du monde    Le temps qu'il fera ce mardi 28 octobre 2025    Les températures attendues ce mardi 28 octobre 2025    Réseau routier national : près de 48 000 kilomètres de routes bitumées au Maroc    Ben Yahya : « l'éradication de la mendicité ne se fait pas en un seul mandat »    Italian parliamentary delegation visits Morocco to support Sahara autonomy initiative    Morocco's Ventec wins FIFCO World Corporate Football Cup in Fez    Energy Transition Minister unveils Morocco's preparations for COP30 in Brazil    257 autobus réceptionnés à Casablanca dans le cadre du programme national du transport public urbain    Programme d'aide au logement : plus de 71 000 bénéficiaires recensés    Le Maroc et le Vietnam scellent deux accords majeurs en matière pénale et d'extradition    Marrakech brille sur la scène internationale : l'Associated Press célèbre la ville rouge    Le Turc Baykar s'apprête à lancer au Maroc la production de drones nouvelle génération    La Fédération royale marocaine de ski et sports de montagne obtient un siège à la direction de l'UIAA    Bourita s'entretient avec une délégation de l'intergroupe parlementaire italien de « Soutien à l'initiative d'Autonomie au Sahara »    Guelmim : Le site des gravures rupestres intact mais menacé (CNDH)    Industrie cinématographique : La loi 18-23 a fait son cinéma... et maintenant ?    Jeunesse et culture : Bensaid met en avant le "Pass Jeunes", les députés réclament plus de participation    Invité d'honneur de l'IFJ : Fouad Souiba, funambule entre réel et fiction    Présidentielle ivoirienne. Alassane Ouattara en tête    Le Festival du Film Méditerranéen de Tétouan rend hommage à Nabil Ayouch et Eyad Nassar    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



L'économiste Camille Sari animera des conférences à l'IMRI et à la BNRM : Maghreb : quelles solutions économiques après la crise ?
Publié dans Albayane le 06 - 04 - 2011

«Maghreb : quelles solutions économiques après la crise ? », est le thème générique des conférences qu'animera Camille Sari, docteur en Finance et économiste, spécialiste du Maghreb, à Casablanca et à Rabat. La première a eu lieu hier mardi à l'IMRI (Institut marocain des relations internationales, près de la Bourse de Casablanca), la seconde se déroulera vendredi 8 avril à la Bibliothèque nationale du royaume du Maroc.
L'auteur du livre "Algérie et Maroc: quelles convergences économiques?", paru aux éditions Cabrera en janvier 2011, préconise une intégration économique maghrébine et une monnaie commune pour sortir de la crise. Des idées qui ont reçu un écho favorable dans la presse algérienne mais aussi française. Il a été l'invité de l'émission Daif Al Iqtissad sur France 24 en arabe samedi 26 mars à 21h45. Sa dernière conférence à Montréal, le 29 mars, s'est déroulée en présence l'Ambassadeur du Royaume du Maroc, Mme Nezha Chekrouni.
Ayant une excellente connaissance des pays de cette région, le conférencier a présenté leurs réalités en profondeur et les perspectives. Dans son ouvrage de 450 pages il avait mis l'accent sur les inégalités sociales, les méfaits de la corruption et la nécessité d'instaurer un Etat de droit dans les relations économiques. Après un diagnostic des économies algérienne et marocaine, à la fois objectif et sans complaisance, il a fait une batterie de propositions pour juguler le chômage et relever le niveau de vie des populations, notamment les couches les plus défavorisées.
Une monnaie commune
«Quelles que soient les systèmes politiques qui domineront les pays du Maghreb, le développement économique et l'emploi détermineront leur devenir et la stabilité sociale.
Dans des pays à forte progression démographique et une population jeune, des taux de croissance des PIB autour de 3 à 4% sont insuffisants pour résorber le chômage », écrit-il. Parmi ses propositions il met en évidence trois gisements permettant des évolutions favorables des économies maghrébines:
- une lutte implacable contre la corruption et une grande transparence dans le fonctionnement des organisations publiques et privées (gain de 2% du PIB),
- une intégration économique maghrébine (gain de 2% du PIB),
- une réduction drastique des dépenses militaires (gain de 2 à 3% du PIB).
En tenant compte des spécificités du Maghreb et du refus probable, au moins pendant quelques décennies, d'abandonner les monnaies nationales et, par la même, de transférer la souveraineté monétaire à une entité supranationale, la solution consisterait à mettre en place une monnaie commune dans un premier temps qui cohabiterait avec les monnaies nationales, préconise l'auteur. Le temps qui sera nécessaire à parachever la première étape avant d'aboutir à la phase ultime, celle de la création d'une monnaie unique, dépendra du rythme d'accélération du processus de convergences économiques et structurelles, de l'accroissement des échanges intra-maghrébins et de la volonté politique des autorités nationales en place. Le rôle d'une monnaie commune est de faciliter les échanges de biens, de services et de capitaux sans altérer le droit de battre monnaie de chaque Etat, rassure-t-il. L'objectif est de passer d'un taux des échanges intra maghrébins de 2 à 40%, ce qui est la moyenne des constructions régionales.
Après la chute des régimes égyptien et tunisien, les manifestations et les mouvements de protestation se poursuivent dans les autres pays du Maghreb. Pour que la région revienne au calme, il est indispensable que ces pays développent leurs économies et fournissent du travail à leurs populations.
Il s'agit là, selon l'auteur, d'un défi immense pour ces économies trop dépendantes de la globalisation d'une part et des hydrocarbures d'autre part. L'union économique entre les pays du Maghreb, si longtemps repoussée par les dirigeants des différents pays, est largement désirée par leurs populations.
Avant de créer une hypothétique «Union pour la Méditerranée» pilotée depuis Paris, les pays du Maghreb doivent d'abord songer à développer leurs échanges intra-maghrébins.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.