Le MAS de Fès, que l'on disait armé pour s'offrir le titre de champion, (le dernier remontant à 1985), a laissé s'envoler face au WAC (1-3) le 28 avril 2011, sa meilleur chance de prétendre au sacre. Mais comme disait récemment Khalid Benouahoud, président délégué et porte-parole du club, la multiplication des matches (championnat et coupe de la CAF), le fait de jouer en semaine à peu de jours d'intervalle, seraient à l'origine de l'essoufflement d'une équipe complètement désorganisée au niveau de ses lignes et incapable de répondre à égalité au jeu viril du WAC ou aux gesticulations de l'arbitre Jyed qui ont provoqué l'énervement des joueurs du MAS expulsés. Plus que jamais, le Mas avait cette saison l'occasion de conquérir le titre après avoir raté de peu la coupe du Trône face au FUS. A ce sujet, l'avis de Rachid Taoussi est différent. Dans un entretien accordé à une station radio privée, l'entraîneur des «Canaris» affiche une satisfaction à peine voilée, jugeant que son équipe a réalisé des progrès par rapport à la saison 2009/2010 ; en dépit des comportements de certains arbitrés qu'il a pris le soin de ne pas nommer. Cependant, Taoussi ne décolérait pas à propos de Jyed et des penalties sifflés contre le MAS la semaine dernière. Cependant, il reste à reconnaître que si le MAS est passé à côté d'une consécration qui n'aurait pas été usurpée, le club fassi ne doit ‘en prendre qu'à lui-même, perdant inexplicablement de précieux points à domicile notamment face au KAC et le HUSA. Des contres performances qui ont démontré une fois de plus les limites d'une équipe fragilisée mentalement et psychologiquement, incapable de s'imposer collectivement ou d'imposer son jeu à l'adversaire. Le MAS est-il un tigre en papier ? On peut se poser la question quand on jette un regard sur les moyens engagés par Marwane Bennani et le staff qui l'accompagne pour reconstituer une équipe compétitive ne serait-ce que côté recrutements de joueurs, d'entraîneurs et d'encadreurs techniques. Les FAR achèvent les derniers espoirs de MAS Quatre jours après la débâcle du stade Mohammed V, on attendait un sursaut du MAS face aux FAR, cette fois-ci sur la pelouse du complexe sportif de la route de Sefrou où les locaux demeuraient invaincus. Une victoire éventuelle aurait été synonyme de maintien à la seconde place, à cinq points du RCA. On disait que le MAS était capable de réagir et de vaincre ses propres démons. Ce ne fut qu'illusion puisqu'une nouvelle fois, la formation alignée parait crispée face à l'enjeu, contrairement à son adversaire qui a évolué décontracté, sans aucune pression sur les épaules. Et ce qui devait arriver… arriva. Une défaite à la régulière, sans que cette fois-ci l'arbitre Khalil Rouissi, ait une quelconque influence. Trois autres points de perdus, et un public dont la réaction coléreuse ne se fit pas attendre avec la dégradation des sièges, des insultes qui ont abouti à quelques arrestations. Des scènes indignes d'un club qui nous a habitués depuis plusieurs décennies à de meilleures prestations et à un comportement civique jalouse ailleurs. Maintenant que la saison touche à son terme et que le MAS n'a plus qu'à s'accrocher à sa troisième place, on attendra de voir comment les «aurinegro» mèneront le combat en coupe d'Afrique de la CAF, sachant que la lutte sera rude dans un groupe où il faudra livrer pas moins de six matches. Ceux qui sont passés par là en savent quelque chose.