Les chefs des partis politiques, les secrétaires généraux des syndicats et autres acteurs ont désormais une visibilité au sujet du processus des réformes constitutionnelles, du référendum et des élections qui s'en suivront. Mardi, ils ont été reçus par le conseiller de SM le Roi, Mohamed Mouâtassim, chef du comité de suivi politique de la réforme de la Constitution pour les tenir au courant de l'avancement du processus des réformes constitutionnelles. Selon des sources concordantes, la première mouture de la nouvelle Constitution sera remise aux leaders politiques et syndicaux dans quelques jours pour y apporter leurs dernières remarques/retouches avant la mise au point définitive du projet qui sera soumis au référendum populaire au plus tard début juillet. Après cette date cruciale, les projecteurs seront braqués sur les élections législatives. Celles-ci, selon les mêmes sources, auront lieu vers la fin du mois de septembre ou début d'octobre 2011. De la sorte, la prochaine législature sera ouverte avec un nouveau parlement, élu au suffrage direct, première épreuve pour les différents intervenants à la suite de la mise en place de la nouvelle Constitution. Au menu, figure également la question du gouvernement. L'actuel exécutif sera changé par la force des choses. Durant la période transitoire, certains parlent d'un gouvernement technocrate pour assurer la supervision du processus électoral, alors que d'autres évoquent la formation d'un gouvernement d'union nationale, avec la participation de toutes les formations politiques en vue de mener le train électoral à bon port. Hamid Aboulass, professeur universitaire du droit constitutionnel n'écarte aucune de ces deux approches durant la période transitoire, précisant que même ce gouvernement pourrait rester en place jusqu'à la formation d'un autre, selon les résultats des élections législatives. H.Aboulass souligne que tant qu'il s'agit d'une Constitution consensuelle, il y aura un consensus sur toutes les formules à mettre en place pour gérer la période transitoire. Dans le registre des élections législatives, la question des lois et des textes, qui devront régir le processus électoral, se pose. Dans ce sens, ces textes seront mis au point lors de cette session printanière du parlement, indique H.Aboulass et les lois qui vont administrer les élections régionales seront adoptées par le nouveau parlement dans le cadre d'une approche participative. En tout cas, des concertations sont menées entre les dirigeants des partis politiques et le ministère de l'Intérieur à propos du code électoral et du découpage électoral. C'est dire que les chefs des partis politiques et les leaders syndicaux ne partiront pas en vacances cet été. Ils sont appelés à mobiliser leurs troupes pour une forte participation au référendum populaire avant de continuer le combat sur le terrain en vue de conduire leurs campagnes électorales pour les échéances législatives prévues début octobre prochain.