Le ministère des Affaires étrangères de la République Démocratique du Congo a publié un communiqué officiel exprimant sa profonde indignation face à l'initiative unilatérale entreprise par l'Afrique du Sud, dans sa qualité de Présidente du Secrétariat exécutif de la Communauté de Développement de l'Afrique Australe (SADC). Cette réaction fait suite à la signature, le 2 avril 2025, par l'Afrique du Sud d'un mémorandum d'entente avec l'entité séparatiste autoproclamée "République sahraouie", sans consultation ni approbation de plusieurs Etats membres de la SADC, ce qui a provoqué une vague de mécontentement au sein de l'organisation régionale. La République Démocratique du Congo, qui compte parmi les premiers pays à avoir ouvert un consulat général dans les provinces du sud du Royaume du Maroc, a souligné que cette démarche sud-africaine va à l'encontre des principes fondateurs de la SADC et constitue une grave déviation de sa charte, en raison de son absence de légitimité et de son caractère unilatéral, qui mine l'esprit de coopération et de coordination au sein du bloc régional. Avec cette position, la RDC rejoint plusieurs autres pays africains qui ont fermement rejeté la manœuvre sud-africaine, notamment le Malawi, l'Eswatini, l'Union des Comores et la Zambie. Ces pays ont réitéré à plusieurs reprises leur soutien indéfectible à la marocanité du Sahara et leur refus de toute action susceptible de perturber le processus politique onusien visant à résoudre ce différend. Ces prises de position successives de la part d'Etats influents du continent africain sont perçues comme un message clair à l'adresse de l'Afrique du Sud : l'exploitation des organisations régionales à des fins partisanes ne saurait être tolérée sans réaction, et la tendance au sein du continent s'oriente de plus en plus vers un appui ferme à l'intégrité territoriale du Royaume du Maroc et au respect des résolutions du Conseil de sécurité en tant que cadre de référence central dans la résolution de la question du Sahara.