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Le CESE dresse un tableau sombre sur la gestion de l'eau au Maroc: Dangers sur la ressource
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 31 - 03 - 2014

Des points noirs sur le visage de l'économie verte et, des accords de libre-échange bridés par la faiblesse de l'offre d'exportation… Après son décapant rapport sur le développement des provinces sahariennes, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a de nouveau utilisé la rapière pour dire de grands problèmes tels que la problématique de l'eau dans un contexte de changement climatique induisant un stress hydrique croissant et la complexité des politiques publiques.
De fait, c'est à une présentation sans complaisance que s'est livrée, jeudi dernier à Rabat, la 36ème session ordinaire de l'assemblée générale du CESE en déclinant -peu avant son adoption à l'unanimité -, son rapport sur «la gouvernance par la gestion intégrée des ressources en eau au Maroc : levier fondamental de développement durable» et, en évoquant son avant-projet de rapport sur la «cohérence des stratégies sectorielles et les accords de libre-échange». Document qui doit être soumis au vote à la prochaine assemblée générale qui se tiendra le 24 avril 2014.
Marqué au coin de «la continuité des travaux du Conseil concernant le thème de l'économie verte», le rapport sur l'eau qui a été adopté à l'unanimité ne s'est pas élaboré sans états d'âme, a précisé le président du CESE.
Il les a résumés en début de session en déclarant qu'en apportant sa propre pierre à un débat par ailleurs passablement fourni, il a néanmoins le sentiment d'une indéniable valeur ajoutée. Un plus qui serait dû, notamment, à «la démarche participative qui a été adoptée à travers l'organisation de 28 séances d'auditions et ateliers de travail». Et, aussi au souci d'examiner les études déjà élaborées sur le secteur de l'eau sous l'angle de la gouvernance institutionnelle et des modalités de sa mise en œuvre. Les recommandations du rapport prônent, en effet, l'optimisation de l'organisation institutionnelle du secteur et de son financement, le renforcement du rôle des instances de concertation et leur mise en œuvre, le dépoussiérage de l'arsenal législatif et réglementaire ainsi que l'identification des actions permettant l'amélioration en matière de planification, de mobilisation, de distribution, de valorisation et de protection des ressources en eau. Pour conduire toutes ces tâches et en atteindre les objectifs, le CESE appelle à une régionalisation de la gestion de l'eau au moyen d'une extension des prérogatives du Conseil supérieur de l'eau et du climat (CSEC), et de l'élargissement de sa composition aux représentants des Conseils régionaux, des associations de protection de l'environnement et aux agences des bassins.
Il recommande aussi de conforter la gestion intégrée à travers l'institutionnalisation par décret de la Commission interministérielle de l'eau (CIE) «en tant qu'organe garantissant la coordination et la convergence des politiques et des programmes sectoriels et en tant que cadre de prise de décision et d'arbitrage entre les différentes priorités de mobilisation des ressources hydriques». Sur le plan réglementaire, le rapport invite à l'actualisation du dispositif législatif et réglementaire du secteur de l'eau par la révision de la loi sur l'eau (10-95) et de ses décrets d'application.
Il appelle également à développer un programme d'investissement à moyen et long termes visant des solutions alternatives (dessalement de l'eau de mer, déminéralisation des eaux saumâtres, réutilisation des eaux usées épurées…).
Il préconise que le programme national d'économie d'eau dans l'irrigation (PNEEI) par la reconversion de l'irrigation gravitaire en systèmes économes en eau (goutte-à-goutte, aspersion à couverture totale, …) soit en mesure de permettre d'atteindre, à l'horizon 2020, une économie et une valorisation de l'eau de 50%. Le «conseil estime enfin qu'il est nécessaire de renforcer les attributions de la police de l'eau qu'il appelle à coopérer étroitement avec les autres instruments de contrôle.
Pour se donner les moyens de réaliser ces objectifs, le secteur de l'eau doit développer le partenariat public-privé, favoriser la sensibilisation aux défis, mettre en place un cluster de recherche, développement et d'innovation structuré regroupant les écoles d'ingénieurs, les universités, les ministères concernés et les opérateurs économiques...».
55 accords de libre-échange conclus par le Maroc sont déficitaires: La part du marché mondial du Maroc ne décolle pas du 0,11%
L'avis de l'institution sur les stratégies sectorielles et les accords de libre-échange est de la même eau. Il y est dit notamment ceci : que le fait que l'ouverture de l'économie soit un choix stratégique n'empêche pas de constater que les 55 accords de libre-échange conclus par le Maroc sont déficitaires. Sauf un.
Pour le CESE en effet, l'ouverture de l'économie a été trop rapide, si bien qu'elle est aujourd'hui incapable de produire une offre d'exportation compétitive. Car, si le déficit commercial est «excusable» la première décennie, il devient inquiétant au-delà. Dans le cas du Maroc cette situation est plus grave que l'investissement dépend pour une grande part des importations et que sa productivité stagne.
Depuis dix ans l'investissement public s'est régulièrement accru pour être actuellement de l'ordre de 180 milliards DH et pourtant la part du marché mondial du Maroc ne décolle pas du 0,11%. Pourtant, affirment les rapporteurs de la commission du CESE, ce n'est pas par faiblesse des moyens, mais par manque de gouvernance et de cohérence.
Il y a trop d'agents qui font la même chose et à des temps différents pour qu'il y ait effet de cumul. Il faut donc unifier les rangs et, en attendant, celui du temps des opérations. Il faut plus généralement instituer de la cohérence entre les stratégies de développement sectoriel et les politiques commerciales.
Et pour cela il faut, entre autres préalables, de l'intelligence économique, de la déclinaison territoriale, de la gestion raisonnée des ressources rares et de la contractualisation, conclut le CESE.


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