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Urbanisme : Les ingénieurs protestent
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 14 - 04 - 2004

La Fédération marocaine du Conseil et de l'Ingénierie (FMCI) dénonce son exclusion par le ministère de l'Habitat du processus de mise en œuvre de la nouvelle réglementation sur l'urbanisme. Son président, Noureddine Benyahia, apporte des précisions sur ce sujet.
ALM : Vous avez déclaré être déçu par l'attitude du ministre de l'Habitat, suite à la mise en route du projet de loi sur l'urbanisme. Pourquoi ?
Noureddine Benyahia : Effectivement, nous avons été surpris d'apprendre, par voie de presse l'existence de ce projet de loi. Depuis des mois, nous cherchons à rencontrer le ministre de l'Habitat. En vain. Visiblement, ce dernier ne veut pas nous voir, et ce malgré l'importance des sujets que nous voudrions soulever avec lui. Ces sujets se rapportent aussi bien à l'actuelle législation qu'à la nouvelle qui est en cours de préparation. D'une part, il y a le problème d'application des textes actuels et qui touchent directement notre activité. Il s'agit, entre autres, du décret de passation des marchés publics qui comporte de nombreux dysfonctionnements. D'autre part, nous avons aussi plusieurs observations sur la nouvelle législation sur l'urbanisme. Mais ce que nous constatons, c'est que le département de M. Hjira persiste à nous marginaliser et à nous mettre à l'écart. C'est incompréhensible. Je me demande comment il faut répondre au souci de sécurité et de pérennité des bâtiments, telles qu'elles sont demandées par le discours Royal en ignorant le secteur de l'ingénierie.
Comment expliquez-vous cette mise à l'écart ?
Peut-être vous n'êtes pas suffisamment représentatifs pour prétendre au titre d'interlocuteur privilégié ?
Pour la fédération, la marginalisation de notre profession du processus d'élaboration de cette loi est un mystère. L'argument de la non-représentativité de notre association est faux. Car nous sommes la seule association qui regroupe les bureaux d'études au Maroc; de plus la FMCI est membre du Conseil National du Patronat de la CGEM. Je tiens à rappeler ici que les métiers du génie touchent un éventail de secteurs aussi larges que ceux de l'eau, de l'assainissement, de l'énergie, du transport, de l'habitat, de l'industrie et des télécommunications… Dans ces différents domaines, nous entretenons des rapports privilégiés avec les différents départements ministériels. Je cite ici le cas de l'agrément des bureaux d'études, module sur lequel nous avons activement travaillé avec le département d'équipement. Dans le secteur du bâtiment, nous travaillons également de concert avec les architectes. Alors l'attitude du ministère de l'Habitat reste inexplicable.
Vous dites que vous avez des observations sur le nouveau texte, lesquelles ?
Le projet de loi comporte plusieurs contradictions que nous estimions préjudiciables pour notre métier, et pour le cadre bâti de notre pays. Exemple : le texte parle d'ingénieur spécialisé, alors que ce titre n'existe nulle part ! À quoi peut-on rapporter cette nomination ? Impossible de savoir. À ma connaissance, les écoles de l'ingénierie ne délivrent pas de diplôme d'ingénieur spécialisé. Ensuite, le texte parle d'ingénieur spécialisé à titre libéral, c'est-à-dire qui travaille individuellement. Alors que l'ingénierie n'est pas une profession libérale. Tous les professionnels de l'ingénierie travaillent sous forme de sociétés d'ingénierie qui sont bien définies dans le texte du CCAG EMO et d'agrément des bureaux d'études. La troisième contradiction concerne les prérogatives des architectes. Le texte parle, en effet, d'architecte maître d'ouvrage en général. Or la maîtrise d'ouvrage comporte un volet technique et un volet architectural. Le texte ne prend pas en considération la répartition équilibrée des tâches. À la fédération, nous pensons que ce texte est déséquilibré et accorde beaucoup de pouvoirs aux architectes au détriment des prérogatives des bureaux d'études. Le bon sens implique davantage d'équilibre. L'exemple de ce qui s'est passé à Al Hocïema est révélateur. Ce n'est pas l'esthétique des bâtiments qui a causé les dégâts, mais c'est bien l'absence des suivi technique. Sur un autre plan, il conviendrait à nos autorités de voir ce qui se passe ailleurs dans ce domaine pour comprendre qu'il est incompréhensible d'écarter l'ingénierie de tout processus réglementaire en matière d'habitat et de construction.


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