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Sidi Youssef Ben Ali, le soufi damné
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 05 - 09 - 2008

Sidi Youssef Ben Ali Essanhaji, un des fondateurs du courant soufi à Marrakech, ville où il naquit et vécut. Sévèrement atteint par la maladie de lèpre, il a choisi de demeurer presque toute sa vie dans une caverne située aux alentours de Bab Aghmat, où il est inhumé. Sidi Youssef Ben Ali mena une vie d'ascète parmi ses compagnons mendiants. Il fut un modèle émouvant de résignation, de charité et de confiance en Dieu.
Malheureusement, il n'existe guère de documents sur les études menées par Youssef Ben Ali et son charisme. Aussi, aucune idéologie n'était documentée soutenant la nature de ce qu'il enseignait à la confrérie. Les historiens étaient si intéressés à sa lèpre qu'ils le surnomme le «damné».
Ainsi, Ibn Ezzayat témoignait sur le compte du Sidi Youssef Ben Ali, et disait : « … Il était d'une probité inégalable. Je lui ai rendu visite plusieurs fois et il me gratifiait à chaque occasion de sa bienveillance et de sa bénédiction. En dépit de la lèpre qui lui abîmait le corps, il témoignait d'une grande charité envers les pauvres ». Sidi Youssef Ben Ali est de ce fait considéré comme l'un des plus grands anachorètes du Maroc et l'une des illustres figures du soufisme, grâce à sa sobriété.
Sidi Youssef prenait l'habitude de réciter à voix basse le poème suivant : «Dieu, dissipe les soucis ; Dieu, propage la lumière ; Dieu, protège les faibles ; Dieu pardonne, toujours et partout ; Dieu, ne vous abandonnera point ».
Le premier saint des sept patrons de la cité impériale, fut un grand penseur en théologie islamique et un grand mystique soufis. Sidi Youssef Ben Ali a un édifice architectural consacré rien qu'à lui : la mosquée Ben Youssef qui datait de l'époque Almoravide.
La mosquée Ben Youssef persiste comme un sobre édifice bâti par les Almoravides puis rasé et reconstruit par les Almohades. Cependant, Il ne reste pas grand-chose de l'architecture Almohade. Une première restauration de la mosquée, au XVIe siècle, puis une seconde, à la fin du XIXe siècle, standardisèrent ce lieu de prière. Seul le minaret haut de 40 mètres, et qui se repère lorsqu'on arpente les quartiers d'alentours, se dresse défiant le temps.
Sidi Youssef Ben Ali fait partie des Sept Sains de Marrakech. Se considérant comme Sept emblèmes, ils évoquent un symbole historique vigoureux de la cité impériale.
La tradition du pèlerinage des sept saints de Marrakech était née à la suite d'une décision politique prise par le sultan Moulay Ismail, afin de compenser l'influence grandissante des Sept Saints de « Regraga » se situant aux alentours de la ville d'Essaouira. Le sultan confiait cette institution à Hassan El Youssi, qui fut un grand savant et historien du Maroc de cette époque là. Celui – ci a donc choisi sept saints, dont le seul point commun était d'être inhumé dans divers quartiers de l'ancienne médina de Marrakech.
La population marrakchis rarre jusqu'à présent d'étonnantes légendes sur les sept saints, comme celle du vœu exaucé dès que le pèlerin ait achevé la visite des sept mausolées. Ainsi, les garçons doivent faire la visite des sept saints la veille de leur circoncision. Quand au henné de la mariée, elle doit être portée sur le parcours du pèlerinage, afin d'assurer une heureuse vie de couple.
Par ailleurs, le mausolée de Sidi Youssef Ben Ali était construit sous forme de coupoles quadrangulaires recouvertes de tuiles vertes. Sa tombe est recouverte de catafalque qui témoigne de la ferveur de milliers voire des millions de pèlerins durant des siècles entiers. Sur le fer forgé des fenêtres, des cadenas étaient assemblés jusqu'à l'exaucement de la pierre dédiée au saint.
En entrant au mausolée Sidi Youssef, il faut ôter ses chaussures et saluer les esprits qui peuplent le lieu saint, comme était autrefois le cérémonial de la visite des sept mausolées. Ces derniers qui ne sont pas seulement des lieux sacrés ouverts à la visite et à la bénédiction, mais demeurent des lieux d'une vigoureuse dévotion.


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