Sommet arabe : le Roi appuie l'action arabe commune et déplore le gel de l'UMA    JPO de la DGSN : expositions, démonstrations...et fierté de servir la Nation    Le ministère de l'Intérieur passe à l'action contre les « élus fantômes » dans les conseils communaux    Revue de presse de ce samedi 17 mai 2025    Un membre de "Daech" interpellé en Espagne en collaboration avec la DGST    La princesse Lalla Hasnaa inaugure la 28e édition du festival de Fès des musiques sacrées du monde    Cybersécurité : les entreprises marocaines à l'heure de la réinvention    Bourita représente SM le Roi au 34e Sommet arabe et au Sommet économique et de développement    African Lion : Fin du cycle académique de formations    France : Quand un ambassadeur algérien préfère la baguette à la caserne    Mo Salah ne veut pas raccrocher avant 39 ou 40 ans    Sahara : L'UE réaffirme qu'aucun de ses Etats membres ne reconnaissent la pseudo « rasd »    Le Maroc brille à Cannes : Abdelaziz El Bouzdaini, figure de proue d'un cinéma en pleine ascension    Motion de censure : L'USFP suspend sa coordination avec l'opposition    CONFEJES : Le Maroc réaffirme son engagement fort à œuvrer avec les Etats membres à la mise en œuvre de politiques ambitieuses en faveur des jeunes (M. Bensaid)    "Aman" la Marocaine : Une voiture de police intelligente reflétant une transformation technologique sécuritaire au Royaume    Football : Le FC Barcelone pourrait disputer un match amical au Maroc    Sahara : Neither the EU nor any of its member states recognize the «SADR»    Sahara : Drone strike by Moroccan forces kills Polisario commander    69 ans de dévouement... La Sûreté Nationale marocaine entre modernisation et engagement au service de la Patrie    FC Barcelona considers Morocco for summer friendly    Sahara : Un drone des FAR tue un haut commandant de la milice du Polisario    Le Haut Conseil d'Etat en Libye appelle à la formation d'un nouveau gouvernement dans un délai de 48 heures après avoir retiré sa confiance au gouvernement Dbeibah    S.A.R. la Princesse Lalla Hasnaa préside l'ouverture du 28e Festival de Fès des musiques sacrées du monde    Street art : les 10 ans du Jidar-Rabat Street Art Festival    Rendez-vous : demandez l'agenda    Le langage bloqué : Quand la mémoire sait, mais que la parole ne suit pas [Tribune]    Risques biologiques : simulation d'envergure à l'Hôpital militaire d'Instruction Mohammed V à Rabat    Ecologie : Signature d'une convention pour favoriser l'inclusion des malvoyants    Lutte contre le harcèlement en milieu scolaire : l'ICESCO partage sa bande dessinée « Montre-moi ton sourire »    TPME : l'Etat au chevet d'un écosystème en difficulté    Fiware Global Summit : Rabat à l'avant-garde des territoires intelligents    Sacre historique : Comment la RS Berkane a marché sur la Botola ?    Comediablanca 2025 avance ses dates    African Lion au Maroc : 2 soldats israéliens participants blessés dans un accident    Etablissements et entreprises publics : nouvelles règles de jeu pour renforcer la gouvernance    HACA : Capsule vidéo « Mondial 2030 », plaintes classées !    Le Niger suspend l'exportation de bétail vers l'Algérie    Banques marocaines : Fitch Ratings anticipe une croissance soutenue en 2025 et 2026    L'ONMT fait de Agadir-Taghazout l'épicentre du tourisme franco-marocain    Maroc : La Couverture Santé Universelle, socle d'un Etat social moderne porté par une vision stratégique royale    CAN U20 : L'Académie Mohammed VI, moteur des succès des sélections nationales    CAN U20 : «Après une qualification logique en finale, nous sommes déterminés à glaner le titre» (Mohamed Ouahbi)    « Village Auto CAC » Raise your standards Du 15 mai au 30 juin 2025    France : la députée franco-marocaine Hanane Mansouri visée par des menaces algériennes    RDC : Un Casque bleu marocain mort et 4 autres membres de la MONUSCO blessés    Le FC Barcelone sacré champion de la Liga pour la 28e fois après une victoire décisive contre l'Espanyol    Les prévisions du vendredi 16 mai    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Inceste destructeur
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 05 - 04 - 2002

Contre la nature et contre la raison, un père abuse sexuellement de sa fille. Rachida, 18 ans, a vécu cette épreuve destructive et aliénante. Une histoire qui dépasse l'inconcevable et qui va briser la vie d'une fille innocente.
Rachida, avec sa djellaba verte et ses chaussures noires, s'assoit sur une chaise au bureau de l'officier. Sa belle-mère occupe une autre près d'elle. Il n'y a personne au bureau sauf elles. Elles ne savent pas pourquoi l'officier les a laissées seules à son bureau ni où il est à ce moment-là. Rachida n'arrive pas à retenir ses larmes.
«Ne pleure pas ma fille, retient tes larmes…Je te soutiendrai Inchallah jusqu'au bout…», lui dit sa belle-mère pour la consoler un peu.
«Je ne peux supporter ce qui m'est arrivé, ma tante…Que vais-je dire à la personne qui veut m'épouser?…C'est ma fin…Il a détruit toute ma vie…».
L'officier qui entre à ce moment au bureau tente de l'apaiser, avant de s'installer derrière sa machine à écrire pour consigner ses déclarations. Rachida commence à raconter son histoire d'une voix gémissante.
«…C'est mon père M.l'officier…C'est mon père…».
Le père en question s'appelle Ahmed, âgé de quarante ans. Elle ne l'avait pas vu depuis deux ans. Il a répudié sa mère dix ans auparavant, lorsque Rachida était à son huitième printemps. Ahmed ne s'intéresse ni à elle ni à ces trois frères et sœurs. Et pourtant la mère répudiée ne ménageait aucun effort pour inciter, Rachida et ses frères et sœurs, de rendre visite à leur père.
«Il ne faut jamais oublier votre père…Bien qu'il m'ait répudiée et nous ait laissés, vous et moi, à notre propre sort…» leur répétait-elle toujours.
Rachida lui rendait visite de temps en temps, bien qu'il soit remarié. Quant à sa mère, elle n'a jamais pensé refaire sa vie. Elle se contentait de la chaleur de ses enfants et faisait son possible pour les aider à mener une vie digne. Si Rachida a été embauchée dans une société quartier Aïn Sebaâ, loin de son douar à Had Soualem, l'un de ses frères est devenu enseignant alors que les deux autres poursuivent encore leurs études.
Rachida était au centre ville de Casablanca lorsque la chance a daigné lui sourire. Elle se rappelle en détail les circonstances qui lui ont permis de connaître un ressortissant Libyen dans un café. Il lui a proposé le mariage. Elle était folle de joie, elle avait senti qu'enfin toutes les portes du bonheur lui ont été ouvertes. Son rêve a toujours été d'aider sa mère, de ne plus la laisser travailler, de se charger des dépenses de ses deux frères qui poursuivent encore leurs études. La belle vie qui vient d'elle même se jeter à ses pieds. Sa mère lui suggère d'aviser son père. «Tu penses encore à lui ma mère ?» lance Rachida. «Mais il est ton père et il le sera toujours…Et selon la loi et les traditions, il doit être au courant de ton mariage…».
Résignée, Rachida a décidé de lui rendre visite le week-end. Cela fait deux ans déjà qu'elle ne l'a pas vu ainsi que sa belle-mère qui la traitait comme sa propre fille lorsqu'elle leur rendait visite.
C'était un samedi soir. Rachida comptait passer la nuit du samedi et le matin du dimanche avec son père et sa belle-mère. Arrivée à destination Rachida trouve son père qui l'embrasse et lui apprend l'absence de sa femme. Cette dernière passera la nuit chez ses parents. Rachida s'assoit, commence à parler avec son père. Celui-ci lui a demandé de l'attendre et sort de la chambre. En revenant, il verrouille la porte. Rachida n'a rien compris, tourne ses yeux à gauche et à droite, scrute son père. Elle se retrouve tout à coup renfermée dans la chambre où Ahmed met en marche un magnétoscope et allume la télévision qui commence à diffuser des scènes obscènes. Choquée, Rachida reste bouche-bée devant ce qu'elle voit; «Mais père qu'est ce que tu fais ?» lui demande-t-elle avec étonnement.
«On va faire l'amour comme le font ces gens qu'on voit sur la cassette» lui répond-t-il.
Elle a crié : «Non père c'est haram… tu es devenu fou ou quoi?».
Il saisit un tuyaux en plastique, et commença à la fouetter ne faisant même pas attention à ses cris de peur, de douleur et d'indignation. Il se dévêtit et lui demande de se déshabiller sous une pluie de coups de tuyaux lui traçant le corps. Sans vergogne, il a abusé d'elle dans toutes les positions possibles, se gardant de ne pas la dépuceler. C'est sans doute la nuit la plus affreuse qu'a passée Rachida dans sa vie.
Le lendemain sa belle-mère rentre chez elle et la trouve dans en piteux état. Surprise, la belle mère demande des explications à Rachida qui lui raconte l'histoire. Le père criminel fait preuve d'un sang froid hors de l'ordinaire et nie tout.
«C'est une menteuse…C'est un coup monté entre elle et sa mère qui est toujours rancunière envers moi, depuis le jour de sa répudiation…»; C'est la phrase qu'il va répéter devant le parquet, le juge d'instruction et devant la Chambre Criminelle auprès la Cour d'Appel de Casablanca. Mais personne ne l'a cru et la justice l'a reconnu coupable et l'a condamné à dix ans de réclusion criminelle. Un jugement qui n'a pas réparé les blessures de Rachida et ne lui a pas permis de se marier, car de bouche à oreille son histoire s'est vite propagée parmi les voisins. Le mirage d'une vie meilleure allait se dissiper très vite, laissant la pauvre Rachida livrée à un destin aussi cruel qu'inéluctable.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.