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La bataille des présidences
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 16 - 09 - 2003

Les jeux sont plus que jamais ouverts pour la présidence des conseils communaux en raison de l'absence de majorités franches. Résultat : tous les scénarii sont possibles. Visite guidée dans les coulisses des grandes villes.
La course vers le contrôle des mairies centrales (des six grandes villes du Royaume) a commencé. Dès le lendemain du scrutin du 12 septembre, les candidats en lice se sont lancés dans des échafaudages politiques en vue de s'assurer la majorité arithmétique qui leur permet de conquérir le fauteuil tant convoité. Jaugeant ses forces et celles de l'adversaire, chacun s'estime capable de remporter la bataille. C'est toujours comme ça.
On l'a vu lors des précédentes expériences communales, ce n'est pas le premier parti en termes de sièges qui s'adjuge automatiquement la présidence. D'autres paramètres entrent en ligne de compte qui ont peu à voir avec le rapport de forces partisan ou les affinités idéologiques. C'est le poids du candidat non pas politique mais financier qui s'avère souvent déterminant. Pour cela, une nuée de rabatteurs se chargent de chauffer l'ambiance et de monter les enchères en installant une bourse informelle des valeurs pour ceux qui veulent monnayer leurs voix au profit du plus offrant parmi les prétendants. Combien vaut une voix ? Pas de prix fixe. En général, une voix peut valoir très cher si elle est décisive dans la formation de la majorité. Les candidats enchaînent ainsi déjeuners et dîners pour négocier avec les intéressés. Si rien n'est joué d'avance, l'élection des assemblées préfectorales le 24 septembre dans les différentes provinces est un indice important. Cette consultation où les grands électeurs sont appelés à élire par scrutin de liste leurs pairs qui siégeront au sein de ces assemblées va, en effet, préfigurer les contours des alliances. Vu que les partis ne disposent pas généralement du nombre d'élus requis pour présenter leur propre liste, il va falloir concocter des listes communes. Objectivement, la composition de ces dernières renseignera éventuellement sur le camp choisi par chaque formation. Le dernier délai de dépôt des candidatures a été fixé pour aujourd'hui 16 septembre à 18 heures. Pour Casablanca par exemple, la veille jusqu'à midi, aucune liste qui doit comporter 31 conseillers qui seront élus par les 131 membres du conseil de la ville plus les élus du Méchouar n'a été déposée. Les négociations vont bon train pour le contrôle des mairies concernées par l'unité de la ville. L'Istiqlal qui est arrivé en tête dans 4 des 6 grandes villes (Casablanca, Fès, Tanger et Marrakech) risque de ne pas s'adjuger les présidences. Résultat : exception faite de son bastion Fassi, la victoire numérique de l'Istiqlal pourrait avoir un goût amer pour ses dirigeants. Tout se passe comme si les adversaires politiques de ce parti se sont donnés le mot pour lui barrer la route. Plus étrange encore, les Istiqlaliens donnent l'impression de se résigner et de ne pas se battre pour faire pencher la balance en leur faveur.
Dans cette course effrénée où tous les moyens sont bons, l'autre grand perdant a pour nom l'USFP. Le parti de Abderrahmane Youssoufi pourrait même voir lui échapper le contrôle du conseil de la ville de Rabat dont il a conquis le plus grand nombre de sièges (17) au profit du Mouvement populaire de Mohand Laenser (13) venu en seconde position. Ce mouvement est parti également pour conserver Salé grâce à la performance appréciable de son candidat naturel Driss Sentissi. À Marrakech, cité très convoitée où l'Istiqlal a opéré un retour en force remarquable, les jeux ne sont pas encore faits. Les différents candidats en lice, l'UC Omar Jazouli, le RNI Ahmed Bennis, l'USFP Abderrafii Jawahiri et l'Istiqlalien Moulay M'Hamed Khalifa, affûtent leurs arguments pour un scrutin de tous les enjeux qui aura lieu le vendredi prochain. Président sortant de la communauté urbaine de la ville, M. Jazouli semble avoir tous les atouts en main pour rempiler. Tanger donne l'impression d'une ville où le PPS est favori grâce à la candidature de l'ancien président du conseil municipal (1983-1992). Hassan Derham, candidat consensuel, voire unique, pourrait à moins d'un changement de dernière minute bien revenir comme maire de la Mariée du nord où il bénéficie apparemment du soutien des autres composantes du conseil et même des autorités locales. Fès, elle, n'ira certainement qu'à l'Istiqlal avec un M'Hamed Douiri plus galvanisé que jamais qui a retrouvé une seconde jeunesse qu'il tire de la performance particulière de sa liste. La présidence, il la veut à tout prix, il l'aura assurément. A moins qu'il ne se désiste pour le député Ahmed Chabat. Les surprises ne sont pas à exclure dès lors que chaque candidat croit pouvoir être président. Les coulisses bruissent de conciliabules et d'arrangements. Rien n'est acquis d'avance. Les élus sont réputés pour leur versatilité. Une majorité faite aujourd'hui peut être défaite le lendemain.
Et le candidat qui croyait tenir son affaire de repartir pour un nouveau “tour de commune“. En un mot, tout est possible dans un monde où les voies de la chose locale sont toujours aussi insondables.


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