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Brini : «Attajdid défend les terroristes»
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 13 - 08 - 2004

Directeur du quotidien «Al Ahdath Al Maghribia», Mohamed Brini ne mâche pas ses mots à l'égard d'«Attajdid». Pour lui, ce journal est non seulement truffé d'incohérences et de positions contradictoires, mais il est aussi porteur d'un discours obscurantiste dangereux, dicté, selon lui, par un seul bloc : le PJD-MUR
ALM : Quelle est la nature de la polémique qui vous oppose à Attajdid ? S'agit-il d'un désaccord conjoncturel ou de valeurs diamétralement opposées ?
Mohamed Brini : Pour nous, il ne s'agit nullement d'une polémique, mais de deux positions complètement à l'opposé l'une de l'autre, et représentants deux systèmes de valeurs diamétralement opposés. Les valeurs auxquelles nous adhérons sont celles de la modernité, de la tolérance et de l'ouverture, contre un discours dangereux, obscurantiste, radical. Un discours qui tend également à se frayer son chemin au sein de groupes extrémistes, qu'il participe à radicaliser davantage.
A «Al Ahdath Al Maghribia», nous estimons que notre pays doit aller vers la liberté, la tolérance, l'acceptation de l'autre. Notre ligne éditoriale est claire à ce sujet. Nous ne sommes pas un parti politique pour entrer dans telle ou telle polémique, mais bel et bien un groupe de gens qui partagent les valeurs de tout un peuple. Celles de la modération, du partage et du modernisme.
Où réside dans ce sens le danger dans le discours d'Attajdid, sachant que le Maroc s'inscrit dans une logique de libre expression, où chacun a le droit de dire ce qu'il pense ?
Ce sont des gens qui n'ont jamais condamné un acte terroriste. Bien au contraire. A chaque fois qu'un attentat est commis, «Attajdid» emploie tous les moyens pour le décriminaliser, en trouvant des raisons et des alibis dont ce journal a le secret pour justifier l'injustifiable. D'autant plus que ce journal excelle en matière de changement de positions. Tantôt, il est pour quelque chose. Tantôt, il est contre. Un flou entretenu autour de plusieurs sujets de la plus grande importance pour l'avenir du pays. D'abord concernant la lutte contre le terrorisme, un point sur lequel les décideurs au sein de ce journal, avec les deux instances auxquelles il sert de relais, à savoir le PJD et le MUR, ne semblent pas vouloir trancher. Que ce soit à l'intérieur ou à l'extérieur du pays, le discours est le même : décousu, incohérent.
A cela s'ajoutent des positions pour le moins inacceptables que défend ce journal, en donnant la parole à des affabulateurs de la gente de Raissouni, qui a crié haut et fort son point de vue contre les festivals d'art au Maroc, allant même jusqu'à qualifier ces rendez-vous de lieux de débauche. Pis encore, l'écho que s'était fait «Attajdid» du discours de Redouane Ben Chekroune, qui s'était exprimé contre le travail de la femme. Ce sont pour nous des discours que relèvent d'une autre époque, rétrogrades et qui n'ont pas lieu d'être dans le Maroc moderne que nous voulons tous. Sans parler d'Imarat Al Mouminine, sur laquelle S.M Mohammed VI a été on ne peut plus clair lors de son dernier discours, mais continue à susciter des remous au sein de ce quotidien.
A votre avis, les messages véhiculés par «Attajdid», émanent-ils du PJD ou du MUR ?
Pour nous, le PJD et le MUR est un seul et même bloc. C'est blanc bonnet, bonnet blanc. Le flou entretenu par ces deux organisations rappelle celui entretenu à l'ère du communisme, où existaient le parti communiste et le syndicat, alors qu'aucune différence n'existait entre les deux.
Il s'agit ni plus ni moins que d'un partage intelligent de rôles, nourri par un bloc uni autour d'une même vision, aussi rétrograde qu'obscurantiste. Qu'est-ce que le MUR, si ce n'est le prolongement idéologique et social du PJD.
Si tel est le cas, à qui incombe la responsabilité de lutter contre ce discours ?
Cette tâche concerne tous les acteurs de la société marocaine. Que ce soit l'Etat, les partis politiques, la justice, la société civile, tout le monde doit participer à faire taire la voix de l'obscurantisme. Il y va de notre capacité à faire avancer le pays. Le sécuritaire n'est pas suffisant. Je ne peux pas vous dire quel est l'impact réel du discours islamiste sur la société marocaine, mais il est clair que son influence est réelle. Non seulement il existe des adeptes preneurs de ce genre de balivernes, mais des lieux où elles sont véhiculées et canaux par lesquels elles sont transmises. Nous continuons, de notre part, notre bataille, puisque c'en est une, pour défendre les valeurs en lesquelles nous croyons, celles du vrai Islam et sur lesquelles nous avons été élevés.


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