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Nous consommons plus, mais pas assez !
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 15 - 10 - 2004

En quinze ans, notre société a énormément évolué en matière de consommation. Un document publié dans le dernier bulletin mensuel du Centre marocain de conjoncture livre des chiffres quasi précis sur la structure de la demande de consommation au Maroc.
Cela paraît presque anodin, mais si l'on y pense juste pendant quelques secondes, le constat se vérifie amplement : par rapport à la précédente décennie, les Marocains consomment plus et différemment de nos jours. Certes, au quotidien et à l'extérieur, cela apparaît de manière plus flagrante : plus de restauration rapide, des téléphones portables et articles vestimentaires dernier cri, achats de véhicules neufs et plus attractifs (parfois même au-delà de la capacité de remboursement)… Autant d'indices qui montrent que les Marocains manifestent nettement plus leur envie de paraître «branchés», d'où une consommation accrue de biens, parfois superflus.
Et, sur une longue période, ces transformations relatives au mode de consommation, tiennent à l'évolution des salaires, l'amélioration du niveau de vie et aux conditions de l'offre.
C'est ce que fait ressortir, dans sa dernière édition de sa publication mensuelle, le Centre marocain de conjoncture (CMC), avec à la clé, des chiffres assez intéressants sur l'évolution de la structure de la consommation au Maroc au cours des quinze dernières années.
Il faut savoir tout d'abord, qu'au cours de cette période, la consommation des ménages (toutes catégories confondues) a représenté près de 52% de la demande globale des biens et services (le reste étant engloutis par les entreprises), tandis que cette même consommation a constitué près de 70 % du PIB à fin 2003, s'élevant à 274 milliards de Dhs, soit une évolution annuelle moyenne de 4,9 % entre 1990 et l'an dernier. Ces chiffres dissimulent surtout une tendance assez irrégulière, navigant entre une accélération et un repli de la consommation, selon l'activité économique, elle-même résultant de l'évolution des revenus.
A ce titre, on retiendra qu'à près de 452 milliards de Dhs, le revenu national disponible aura, lui, connu un accroissement annuel moyen de 5,6% depuis 1990, soit une évolution un peu plus soutenue que celle de la consommation des ménages.
D'après l'enquête menée par le CMC, la progression des dépenses réelles des ménages est en corrélation directe avec celle du pouvoir d'achat.
Mais une analyse un peu plus profonde et une interprétation des différents statistiques permettent d'apprécier autant le comportement des ménages en matière de la consommation par habitant. On constate, par exemple, que si l'on tient compte de la hausse des prix depuis les quinze dernières années, la consommation des ménages n'aura enregistré qu'une progression réelle de 2,1%. Un résultat qui témoigne de la faible dynamique de la demande de consommation et qui s'explique en grande partie par une croissance insuffisante.
S'agissant de la consommation réelle par habitant (résident), l'enquête révèle une dépense annuelle moyenne par personne, évaluée 8250 Dhs en 2003, soit une progression de 2,9 % par rapport à son niveau en 1990. Cette valeur reste assez modeste par rapport à une donne parallèle, celle de la flambée des prix, mais elle met aussi en exergue l'envergure des disparités entre les différentes catégories de ménages, considérées selon les groupes socio-économiques ou selon le milieu de résidence.
Ainsi, pour la population la plus aisée ,la dépense annuelle par personne s'est estimée à 18232 Dhs entre 1998 et 1999, soit plus de sept fois la dépense moyenne par personne dans les catégories les plus défavorisées. Sous un autre angle, des dépenses réalisées par 10 % (seulement) de la classe la plus aisée correspondent à 11 fois celles de 10 % des ménages les plus pauvres. C'est aussi cette dernière classe sociale qui reste la plus affectée par les fluctuations de l'activité économique. En effet, les catégories les plus défavorisées, qui d'ailleurs, consacrent la grande majorité de leur budget à des produits de base, restent les plus vulnérables, dans la mesure où elles subissent de façon plus pointue les effets de la hausse des prix et leurs conséquences sur leurs revenus.
L'étude en question nous apprend aussi que, quelles que soient la cétonurie socio-économique, les ressources additionnelles des ménages, procurées par la hausse des revenus ont tendance à s'orienter vers la satisfaction des besoins en matière d'habitation, de transports, de soins médicaux, d'hygiène et de services de communication. Enfin, l'étude conclue par apporter d'autres éléments relatifs à l'évolution de la consommation au Maroc, faisant notamment la distinction entre biens durables et biens non-durables, ou encore, la différenciation de celle-ci (la distinction) entre le milieu urbain et le milieu rural. Une vraie mine d'informations.


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