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Haine sans frontières
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 10 - 10 - 2003

La France, premier client du Maroc, c'est louche. Premier fournisseur, c'est douteux. Les deux chefs d'État ont une relation familiale, c'est gênant. La reconversion de la dette,elle, cache quelque chose de malsain. L'aide au développement est bizarre.
L'anti-France existe. Je l'ai rencontrée. Je croyais que c'était une invention de polémistes en mal d'inspiration ou l'expression folklorique de paranoïaques anti-trotskistes, mais c'était une erreur. La haine de la France est d'abord portée, dans une posture esthétique troublante, par certains Français. Quand l'intelligence est dévoyée, l'antipatriotisme primaire devient un signe d'indépendance. C'est navrant d'abord pour l'intelligence et, ensuite, pour le patriotisme.
Alors que la presse internationale, notamment l'espagnole et l'algérienne, suit avec beaucoup d'intérêt le voyage de Jacques Chirac au Maroc, le bateau-amiral de la presse française quotidienne Le Monde semble très malheureux. Dans sa livraison du vendredi, la totalité des articles qu'il propose à notre ignorance crasse suinte une haine contre la France qui ferait pâlir d'envie un tabloïd britannique spécialisé dans la chasse des grenouilles à la mouche ou une publication castillane soucieuse des parts de marché insulaires de son pays en terre francophone. Bref, Le Monde n'est pas content.
La France, premier client du Maroc, c'est louche. Premier fournisseur, c'est douteux. Les deux chefs d'État ont une relation familiale, c'est gênant. La reconversion de la dette,elle, cache quelque chose de malsain. L'aide au développement est bizarre. Les visites ministérielles entre les deux pays cachent des choses pas catholiques. Les échanges scientifiques sont disproportionnés. Les élites se connaissent intimement : cette consanguinité est dangereuse. Les écoles de la Mission ont du succès, c'est un complot pour faire maintenir au pouvoir une élite francophone. C'est tout ce qu'on retient de ces articles de bavardages déguisés en expertise indigente.
En quoi la position de leur pays, chez nous, les dérangent-elle ? Trouveraient-ils, en dernier lieu, plus légitime et plus seyant aux intérêts de la France un leadership espagnol au Maroc ? En quoi, finalement, pour ces gens-là, les liens entre les deux pays sont à ce point infâmes, gênants ou impudiques ? C'est à n'y rien comprendre.
Nous sommes habitués à leur haine à notre égard. Elle nous ne surprend plus. Mais la haine qu'ils nourrissent à l'égard de leur pays, à défaut d'être rassurante pour nous, a des aspects pathologiques qui sont très inquiétants. Quand on rencontre l'anti-France en action sur un sujet que nous connaissons bien, on se rend rapidement compte de l'ampleur des dégâts que cette dérive schizophrène peut occasionner.
Jacques Chirac visite un pays fragilisé ! Et alors, surtout que ceux qui tiennent ces propos ont tout fait, absolument tout en quatre ans, du plus indigne au plus ridicule pour justement fragiliser ce pays. Ni les efforts de modernisation économique, ni les progrès dans la démocratisation du pays, ni la marche vers l'État de droit, ni la construction d'une vraie solidarité nationale, ni la fermeté et la dignité contre les attaques terroristes, ni la défense pugnace pour l'intégrité territoriale du pays menacé par un voisin à la vision prussienne obsolète…. Rien ne trouve grâce à leurs yeux. Et à vrai dire, désormais, cela n'a plus d'importance. Le mal est plus profond que cela. Quand on a autant de haine pour son propre pays le reste coule de source…
PS : A propos de contrebande qui porte préjudice à l'économie marocaine, on ne comprend pas l'attitude du Monde qui aggrave cette situation. Ce quotidien distribué au Maroc parasite le marché local de la publicité en vendant des encarts de publicité à des tarifs marocains, c'est-à-dire très bas par rapport à ceux pratiqués en France. Cette concurrence déloyale, voire contrebandière, est honteuse. Venir avec ses gros sabots, sur un marché fragile, dans un pays fragile pour compliquer plus la vie à un secteur fragile, c'est proprement scandaleux. Le libéralisme à la sauce trotskiste a vraiment quelque chose d'indécent. Nous y reviendrons.


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