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Les émirs annoncent des municipales
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 15 - 10 - 2003

L'Arabie Saoudite annonce l'organisation pour la première fois de son histoire d'élections municipales pour élire la moitié des membres des Conseils municipaux.
Les Saoudiens vont enfin pouvoir voter pour la première fois dans l'histoire du pays. En effet, les citoyens Saoudiens vont élire la moitié des Conseils municipaux, l'autre moitié sera désignée par le pouvoir. Dans un communiqué diffusé par l'agence de presse officielle APA, le cabinet Saoudien a annoncé qu'il avait « décidé d'étendre la participation des citoyens dans la direction des affaires locales par le biais d'élections » de Conseils municipaux. La date de ces élections, qui auront lieu dans 14 municipalités du Royaume, n'est pas encore précisée. Le communiqué, qui indique simplement qu'elles auront lieu dans les douze mois à venir, ne précise pas le mode de scrutin qui sera opté lors de ces échéances ni des informations sur une éventuelle participation de la femme. Le texte indique seulement que les élections seront organisées sur la base d'une loi adoptée en 1975, mais jamais appliquée, prévoyant la tenue d'élections municipales.
La monarchie islamique s'achemine-t-elle vers l'instauration d'une démocratie qui pourrait déboucher sur l'élection des membres du conseil consultatif, « Majliss Al Choura », dont tous les membres sont aujourd'hui nommés par le régime ? Dans un pays où aucun parti politique n'est autorisé, le chemin à parcourir est très long pour y arriver. Depuis le 11 septembre, le régime saoudien fait l'objet de fortes pressions, notamment des Etats-Unis pour engager des réformes démocratiques et amorcer une ouverture politique dans le pays. Dernièrement des Oulémas, des dignitaires et des intellectuels Saoudiens ont exhorté le gouvernement à engager des réformes politiques et à garantir la liberté d'expression. Ils avaient soumis au prince héritier Abdallah Ben Abdel Aziz, qui gère les affaires du Royaume, une pétition réclamant des réformes politiques et sociales. Ils avaient notamment réclamé la séparation entre les pouvoirs et l'élection d'un Parlement qui remplacerait le Conseil consultatif. Vers la fin du mois de septembre dernier, quelque 305 intellectuels, universitaires et hommes d'affaires, tous se réclamant d'une tendance libérale, avaient adressé au prince Abdallah une nouvelle pétition. Cependant, il semble très difficile d'instaurer une véritable démocratie dans le pays. L'Arabie saoudite qui compte 23.513.330 habitants, dont environ 5.400.000 ressortissants étrangers, 77 % urbains, 23 % ruraux, est une monarchie islamique. Le Roi dirige le pays et le gouvernement suivant le Coran et la Sunna (Shari'a). Il n'y a donc pas de place pour le suffrage. La loi fondamentale promulguée en 1992 organise l'Etat et les règles de succession. Cette loi fondamentale est en quelque sorte la constitution du pays, 99 % de la population sont arabes. Le gouvernement est composé du conseil des ministres dirigé par le Roi. Tous les ministres sont membres de la famille royale. Depuis 1992, le Roi est également secondé dans le domaine législatif par le conseil consultatif « Majilis Al Chouras » dont il nomme les 90 membres et un président tous les quatre ans. De nombreux princes de sang, environ 4500, liés à la famille royale occupent les postes les plus importants du gouvernement. L'Etat est divisé en 13 provinces dirigées par 13 émirs, ministres, nommés et révoqués par le Roi. Dans cette configuration, comment les élections, au cas où elles seraient élargies, pourraient changer quelque chose ? Dans toutes les démocraties du monde, on ne peut pas parler de démocratie sans partis politiques. Ces derniers n'existent pas dans le Royaume conservateur. Quelques groupes d'opposition officieux ont fait leur apparition. Il s'agit du Comité de défense des droits légitimes (CDLR) créé en mai 1993 par des intellectuels religieux. En 1994, le porte-parole du comité Mohammed El-Massa'i a été expulsé du pays. Le Mouvement pour la reforme islamique en Arabie (MIRA) créé à Londres en 1996 par Saâd Al-Faqih, dissident du CDLR. Cependant, tant qu'il n'y a pas de partis autorisés pour encadrer la population, les élections ne pourraient pas changer la donne politique dans le Royaume conservateur.


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