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Après un grand deuil, un objectif….
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 19 - 11 - 2004

Observateur avisé des soubresauts de la région du Proche-Orient, Robert Assaraf revient sur le décès de Yasser Arafat et en analyse les conséquences.
Yasser Arafat, le Grand Combattant, le Père du peuple palestinien est mort. Il a eu des obsèques, au Caire, de chef d'Etat. Son cercueil a bénéficié de l'honneur exprimé par de très nombreux chefs d'Etat arabes et musulmans, de tous les ministres des Affaires Etrangères européens, africains et asiatiques. D'un convoi militaire comparable à celui du Colonel Abdel Nasser ou du Général Anouar El Sadate.
A Ramallah, autour de la Moqataa, 200 000 jeunes, très jeunes Palestiniens ont exprimé leur douleur et leur attachement à leur Raïs. L'enterrement d'un chef qui a duré un demi-siècle. Celui qui a révélé un Peuple, qui a consolidé l'idéologie d'un Etat palestinien libre, indépendant, en créant une nationalité palestinienne incontestée. Les télévisions du monde entier ont montré ces images de l'honneur international et d'un deuil dans un chagrin populaire. Ariel Sharon a cru devoir se fâcher, avec colère, contre les télévisions israéliennes -trois chaînes dont celle des Russes-, qui lui ont consacré toutes leurs émissions pendant des heures et des heures. Sans lasser les téléspectateurs devant un événement plein d'une émotion sincère, de chefs politiques dans le monde et celle de la douleur d'un peuple, dont la jeunesse a pleuré.
Yasser Arafat, quels que soient les excès de ses ennemis, aujourd'hui déçus, reste jusqu'à sa mort, et au-delà de sa mort, un Combattant obstiné. Il a été constant dans son objectif de créer un Etat au profit de son peuple, dans un territoire complet qu'il habite depuis tant de siècles. Il a lutté, il a combattu, il a réuni autour de lui une équipe d'hommes de haut niveau intellectuel, politique ou militaire. Aujourd'hui, il a quitté le monde des vivants, mais il n'a pas disparu de celui de ses hommes et de son peuple, qui ne pourront l'oublier. Il a su, à travers diverses époques de sa lutte, préserver une équipe mobilisée. Des hommes, autour de lui, ont fait des erreurs humaines dans la facilité, la violence ou le manque d'intégrité. Mais il a su consolider tous ses moyens pour préserver l'essentiel de son idéologie, de son objectif au profit de son peuple, dont il fait la mission de sa vie : la création et la reconnaissance d'un Etat de Palestine viable et uni.
Les hommes qui doivent poursuivre cette mission ont un objectif parfaitement défini. Ils savent que la lutte est devenue essentiellement politique, afin d'obliger les responsables israéliens à les reconnaître, et le Président américain à se consacrer à la réalisation d'un Etat palestinien auquel il semble croire sincèrement, comme il vient de l'affirmer. La guerre inconcevable, injuste à l'égard du peuple irakien qui a tant souffert d'un dictateur militaire, n'avait pas à subir la violence d'armées «modernes» qui seraient venues les «libérer»… Le Président Bush réélu doit préserver l'équité et l'humanisme des Etats-Unis, en trouvant très vite, une solution à une guerre intolérable… Il doit aussi trouver une solution à un autre problème qui l'a toujours préoccupé, semble-t-il, celui du « conflit israélo-palestinien». Les dernières déclarations du président réélu Georges Bush, après la mort du Président-Combattant Yasser Arafat, laissent espérer qu'il va, comme il a dit «se consacrer à la création de l'Etat palestinien, aux côtés de l'Etat d'Israël». Il s'agit pour lui d'un Etat palestinien démocratique mais d'abord libre et indépendant, dans un territoire national, aux frontières définitives. Ariel Sharon, avant même cette déclaration a également affirmé qu'il maintenait le désengagement de Gaza, en ajoutant : «Les Palestiniens devront se concerter dans le calme pour un renouvellement de négociations entre nous. La mort d'Arafat nous obligera à évoluer. Surtout si, après le deuil de Yasser Arafat, une direction nouvelle, sérieuse et responsable s'installait chez les Palestiniens».
Shimon Peres de son côté a dit qu'Abou Mazen «successeur normal d'Arafat, n'a rien à craindre pour sa popularité. Il n'aura pas peur de se consacrer à une négociation pour parvenir à un Etat palestinien».
Certes quelques groupes armés essayeront de maintenir un désordre pour imposer leur présence, au-delà des intérêts fondamentaux du peuple palestinien. D'autres voudront continuer à s'immiscer, de l'extérieur, au conflit israélo-palestinien, en prétendant avoir une solution religieuse voire miraculeuse aux problèmes complexes.
Seuls les responsables palestiniens arriveront à obliger les politiciens à évoluer, à accepter de régler, en commun, le problème de l'avenir des Palestiniens et des Israéliens, des Arabes, des Musulmans et des Juifs… dans la paix et la sécurité.


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