La Conférence sur la migration en Méditerranée occidentale se veut un cadre de dialogue et de réflexion sur un épiphénomène qui ne cesse de mobiliser les deux rives de cette mer. «Cette conférence est organisée pour réunir les pays du « dialogue 5+5 » étant donné que l'émigration est un problème qui doit être appréhendé et analysé dans le cadre d'une approche globale qui ne se limite pas à un aspect sécuritaire mais qui conçoit cette problématique dans le cadre d'une vision de développement et de partenariat ». C'est en ces termes que Nouzha Chekrouni, ministre déléguée auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, chargée de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, définit le cadre et les objectifs de la 2ème conférence ministérielle sur la migration en Méditerranée occidentale. Après la rencontre de Tunis en octobre 2002, il s'est avéré qu'il est indispensable pour les pays concernés d'approfondir la réflexion sur les sujets portant sur la problématique précitée et de chercher les solutions qui conviennent. Trois thèmes sont retenus à l'ordre du jour. Il s'agit en premier lieu de la régularisation du flux migratoire, lequel nécessite une gestion concertée du mouvement et des personnes et un renforcement des échanges humains. Le second point concerne les droits et obligations du flux migratoire et pour une intégration stable et harmonieuse des ressortissants de ces pays. Enfin, il est question du rapport entre la migration et le co-développement. Pour ce qui est de la politique préconisée par l'Etat marocain à ce sujet, Mme Chekrouni a annoncé que « l'Etat est tenu par la Déclaration universelle des droits de l'Homme et les différentes conventions portant sur la notion universelle du droit ». Mais, en même temps, réplique-t-elle, il y a lieu de souligner qu'il s'agit d'un enjeu de taille qui doit être régularisé, sachant qu'en Europe il y a un besoin, alors que dans le sud de la Méditerranée, il y a une offre importante, d'où la nécessité d'une adaptation adéquate entre l'offre et la demande». Et de conclure que la responsabilité est partagée. Elle engage, à la fois, les Etats, les organismes internationaux, comme le BIT (Bureau international du travail) et les sociétés civiles dans les différents pays.