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Carte politique et carte ethnique
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 23 - 10 - 2003

La Mauritanie compte aujourd'hui plus de deux millions d'habitants. Pays de tribus et d'ethnies diverses, le jeu politique en pâtit souvent.
A la lisière de l'Afrique Noire et de l'Afrique blanche, la Mauritanie est une conglomération de plusieurs ethnies et de plusieurs cultures. Des Maures, blanc et noirs, traditionnellement nomades peuplent les 9/10 du territoire. Avec une superficie deux fois plus importante que la France et une population inférieure à celle de Casablanca, la Mauritanie est aussi l'un des pays où la densité est la plus faible. A peine un habitant au kilomètre carré.
Les Maures d'où sont issus tous les candidats en course pour les prochaines présidentielles, ont en commun la langue Hassaniyya, assez proche de l'arabe classique. On distingue au sein de ce groupe, les tribus maraboutiques et les tribus guerrières. Les uns seraient les descendants des Zawiyas berbères, dignes héritiers des Almoravides et adeptes de l'Islam sunnite de rite malékite. Les autres, «les Hassani», venus d'Arabie en passant par l'Egypte et le Maroc, ont parachevé leur implantation en Mauritanie au 17e siècle. D'où cette appartenance des maures, à la fois berbère et Maure.
Le Sud Mauritanien, généralement sédentaire, comprend trois diversités linguistiques. Les Halpoularen constituent l'ethnie la plus importante. On les retrouve dans tout le Sud et à l'Est, partagés eux aussi entre marabouts et guerriers, à travers une stratification sociale qui n'est pas sans rappeler les Maures.
Les Soninké, illustres héritiers de l'empire du Ghana, vivent dans le Guidimakha et le long de la vallée du Karakoro. Aujourd'hui, c'est l'un des groupes les plus tournés vers l'immigration et le Nord.
Quant aux Wolofs, groupe ethnique minotaire, ils occupent la vallée inférieure du Sénégal, en aval de Rosso où ils se mêlent souvent aux Maures.
Dans un pays où l'homme est d'abord un être social et où le chef de tribu jouit d'une considération encore intacte, une grande partie du jeu démocratique en cours risque de se passer au sein des structures pré-existantes à la démocratie.
L'idéologie, le programme politique passent au second plan surtout dans la campagne où l'on est plus réceptif à l'appartenance ethnique et à la tribu qu'à toute autre considération. C'est une donnée incontournable de la politique mauritanienne. Aussi, tous les partis essayent de s'adapter à la donne. Le RFD (Ressemblement des Forces Démocratiques) de Ahmed Dadah puisera dans son vivier naturel de Boutilmit et en général dans le Trarza et le Sud.
Pour mettre toutes les chances de son côté, ce parti dont l'ancêtre, l'UFD (Union des Forces Démocratiques) était bien implantée au Sud, a misé sur un natif du Sud et toute une structure de cadres locaux pour s'attacher l'électorat noir. Le succès n'est pas garanti à 100%, mais a été souvent déterminant.
Le PRDS (Parti Républicain Démocratique et Social) du Colonel Maaouiya Ould Sidi Ahmed Taya , fera d'abord ses gros scores dans le loyal Adrar, le centre et le Nord, tandis qu'un certain Messaoud Ould Boukhair puisera sans contexte dans le mécontentement Haratin de quoi au moins le placer en rôle d'arbitre en cas d'un éventuel second tour. Quant à Mohamed Khouna Ould Haidallah, candidat indépendant, il tentera d'obtenir la reddition de certains bastions de l'Est et, grâce à certains dignitaires négro-africains, il s'ouvrira le chemin du fleuve où certains nostalgiques voient toujours en lui l'homme du changement.
Les derniers soubresauts qu'a traversés le pays, le putch manqué notamment, ont fait dire à certains observateurs prompts à réagir que l'Est, d'où sont originaires plusieurs mutins, ne va pas voter pour Ould Taya. D'où certainement cette ruée de partis politiques vers les deux hods (Aioun et Nema), endroits où les chefs tribaux du désert sont aujourd'hui les plus courtisés. En clair, la carte politique du pays aura du mal à contourner la sensibilité ethnique, à peut-être les grandes villes comme Nouakchott, la capitale, Nouadhibou, le fief de l'industrie de la pêche, Zouérat, capitale des mines et Rosso, porte vers le Sénégal et quatrième budget communal du pays. Dans ces cités, l'on dit souvent que l'enracinement politique est assez considérable.


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