On le savait, on l'a écrit dans ces mêmes colonnes mardi dernier, que les Egyptiens deviennent hystériques en football. Ils n'ont pas tardé à le prouver, encore une fois, de la façon la plus folle quand le Raja a débarqué au Caire. On le savait, on l'a écrit dans ces mêmes colonnes mardi dernier, que les Egyptiens deviennent hystériques en football. Ils n'ont pas tardé à le prouver, encore une fois, de la façon la plus folle quand le Raja a débarqué au Caire. On avait titré la « folie des Pharaons» pour expliquer comment les supporters et les responsables de ce pays transforment un match de football en une véritable guerre. Le mot n'est aucunement déplacé face à la virulence du verbe guerrier et l'agression physique que subissent les «invités de Misr». La mère du monde ne ressemble à aucune mère au monde qui se distingue par sa douceur, sa générosité de cœur et d'âme. Celle de l'Egypte a envoyé ses fils remontés jusqu'à l'explosion pour jeter des pierres sur les joueurs du Raja. L'Intifada à l'égyptienne. Pas glorieux du tout. Jamais dans notre pays, une équipe n'a été traitée de la sorte pour la simple raison que les supporters marocains connaissent le sens de l'hospitalité arabe. Même dans les moments les plus difficiles de nos relations avec nos voisins de l'Est, l'équipe nationale algérienne a été accueillie au Maroc avec tous les égards. En 1988 quand le Maroc a abrité la coupe d'Afrique des nations, le public avait même soutenu l'équipe algérienne lors de ses rencontres. Ses joueurs se promenaient d'ailleurs dans les artères de Casablanca et de Mohammedia et n'en revenaient pas de l'accueil chaleureux des Marocains. Pourtant les dirigeants politiques algériens ont engagé une guerre déclarée contre le Maroc dans l'objectif de partager avec lui son Sahara. Par contre les Marocains ont partagé avec les Egyptiens leur sang et leur vie pour défendre Sinaï, Port Said dans la guerre du six octobre. C'est stupide que la mémoire soit courte et que des supporters gonflés à bloc s'en prennent aux joueurs rajaouis tout simplement parce qu'ils vont jouer un match contre le Zamalek. Ce n'est pas la guerre d'octobre, à moins que les Egyptiens se trompent d'adversaires et confondent le football avec les bombardements des avions. Car outre les supporters voyous, les dirigeants du Zamalek s'en sont pris aux journalistes marocains en les privant d'assister aux entraînements du club. Autrement ils les empêchent de faire leur travail faisant fi de tous les bons usages et des règlements de la CAF et de la FIFA. Ce qui gêne aux entournures c'est que ces supporteurs téléguidés ont pu jeter des pierres sur les Rajaouis comme s'il n'y avait pas de policiers pour protéger les joueurs. C'est la loi de la «Oumda». C'est-à-dire la loi de la jungle. Pour une civilisation aussi grande et ancienne que celle de l'Egypte, on ne peut pas dire qu'en matière de culture Footbalistique, elle dépasse de loin les barbares d'antan. C'est triste de le dire, mais il faut bien le dire.