La Cour suprême, plus haute juridiction américaine, a décidé vendredi d'interdire à l'administration du président Donald Trump d'utiliser une loi datant du 18e siècle pour expulser des immigrés clandestins d'origine vénézuélienne. La Cour suprême a souligné que le gouvernement doit permettre aux immigrés en question de présenter leur défense devant une cour d'appel avant de décider de leur expulsion. En outre, sept des neuf juges de la Cour suprême ont reproché à l'administration sa « résistance » à son ordre de "faciliter le retour" d'un immigré expulsé par erreur vers une prison salvadorienne. "Le gouvernement a déclaré ailleurs qu'il n'était pas en mesure d'assurer le retour d'une personne expulsée par erreur vers une prison du Salvador, où il est allégué que les détenus sont confrontés à une détention indéfinie", a noté la juridiction dans son avis. Le recours de l'administration à une loi datant de 1798 pour expulser des immigrés qu'elle accuse d'être membres de gangs criminels est l'un des outils visant à réaliser les "expulsions de masse" promises par le président Trump. L'usage de cette loi de guerre, dite Alien Enemies Act, a été à l'origine de confrontations répétées de l'administration avec des tribunaux à travers le pays. En avril, la Cour suprême a temporairement bloqué les expulsions afin que les tribunaux puissent examiner les arguments des migrants selon lesquels l'administration a invoqué de manière "inappropriée" cette loi. Critiquant cette décision, le président Trump a écrit sur les réseaux sociaux qu'elle "permettra à davantage de criminels d'entrer dans notre pays, causant un grave préjudice à notre cher peuple américain".