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Le premier chirurgien vivait au Maroc
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 07 - 11 - 2003

Savez-vous que la première opération chirurgicale réussie s'est effectuée au Maroc ? À l'heure où une mission archéologique marocaine s'intéresse à la datation du premier crâne trépané, son possesseur mérite un feu d'artifice.
Le premier chirurgien vivait au Maroc. Le premier patient opéré aussi. Ils occupaient, pendant le Paléolithique supérieur, la grotte des Pigeons à Taforalt (dans l'Oriental). Un site, connu de la communauté internationale des Préhistoriens. À l'heure où d'importantes fouilles, conduites par l'archéologue Abdeljalil Bouzouggar, viennent de se terminer dans la grotte de Taforalt, le crâne qui a fait de ce site un classique, cité dans de prestigieuses universités, va être remis au goût du jour. Avec de nouveaux procédés de datation, l'équipe d'archéologues marocains veut déterminer la chronologie des premières activités humaines dans le Nord du Maroc. Les résultats de ces datations seront communiqués d'ici trois à quatre mois. La communauté des Préhistoriens est impatiente de les connaître, parce qu'ils concernent aussi le premier crâne trépané de l'Histoire de l'humanité.
Le crâne en question a fait l'objet d'une passionnante étude de Denise Ferembach, publiée dans un ouvrage de 1962. C'est grâce à « La nécropole épipaléolithique de Taforalt (Maroc oriental) : étude des squelettes humains» qu'il a acquis sa réputation dans le monde. Après la découverte d'un crâne, dotée d'un orifice siégeant sur le pariétal dans sa moitié postérieure, l'archéologue française Denise Ferembach s'est livrée à une radiographie minutieuse. Elle a réussi à démontrer que l'absence de lésion de la table interne impose «le diagnostic de trépanation suivie de survie». Au demeurant, le crâne trépané n'était pas un cas isolé, puisque la grotte en a révélé un deuxième qui a subi une tentative de trépanation. Ferembach en a conclu : «il est impossible d'attribuer au seul hasard la coexistence de ces deux lésions crâniennes et aucun processus pathologique ne paraît susceptible de les avoir produites.» La trépanation est un terme largement utilisé dans les hôpitaux aujourd'hui. Il s'agit, selon Le Robert, d'une opération consistant à pratiquer un trou dans un os. On utilise le verbe “trépaner” en chirurgie, en particulier lorsqu'on parle d'un malade atteint d'une tumeur de cerveau.
Nous sommes très loin des couloirs aseptisés des cliniques. Et l'intérêt du premier patient opéré, c'est que son crâne a été trépané à une période où l'on ne parlait même pas des rudiments de la chirurgie. Il faut se représenter ce que cela impliquait dans le Paléolithique supérieur. Un homme est intervenu pour perforer le crâne d'un autre. Le patient était son complice, puisqu'il a accepté, en dépit de la douleur, de laisser faire celui qui lui perforait le crâne. Ce dernier possédait de son côté une éblouissante connaissance de l'anatomie humaine, puisqu'au moindre faux mouvement, il risquait de sectionner ou de toucher un tissu vital. Il est extrêmement difficile d'avoir aujourd'hui des chiffres pour dater cette opération. La communauté des Préhistoriens se réfugie derrière le Paléolithique supérieur. Il faut insister beaucoup pour arracher l'archéologue Abdeljalil Bouzouggar une date du “niveau archéologique dans lequel le crâne a été découvert”. Entre 11 000 et 12 000 ans, mais cette date est appelée à vieillir, dans la mesure où le but de la mission marocaine consiste à l'augmenter de quelques années.
Quant aux interprétations sur le pourquoi de cette trépanation, elles sont inconnues encore. Jusque-là, les Préhistoriens et les ethnologues agissent par analogie pour formuler des hypothèses. Dans le Néolithique, des trépanations similaires étaient opérées pour des fins thérapeutiques. Le chaman perforait le crâne des épileptiques et souffrants de maux inconnus pour inviter les esprits maléfiques à sortir. C'était la chasse aux mauvais esprits. Les imaginations peuvent se permettre tout pour combler le trou du crâne, découvert au Maroc. Ce trou est représentatif de l'immense gouffre qui nous sépare de la vie de nos ancêtres.


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