Droit de grève, réforme des retraites, révision du Code du travail, ce que prévoit l'accord social    Nasser Bourita reçoit son homologue gambien, porteur d'un message écrit à Sa Majesté le Roi    Le Roi félicite Nizar Baraka suite à sa réélection comme secrétaire général de l'Istiqlal    L'OTAN salue l'engagement du Maroc en faveur de la sécurité internationale    Santé : La coordination syndicale annonce une grève générale de 48 heures    Sekkouri: La Fête du Travail cette année aura une nouvelle saveur    BAM publie une capsule vidéo dédiée aux services bancaires digitaux    Sekkouri : "Les risques professionnels peuvent être évités en instaurant un système de sécurité efficace et une culture de prévention"    Nairobi: La ministre de l'Economie et des Finances représente SM le Roi au Sommet des chefs d'Etat de l'IDA pour l'Afrique    Salon international de l'agriculture du Maroc : Un creuset de richesses et de complémentarité pour le continent    Pedro Sanchez décide finalement de rester au pouvoir après avoir pensé à démissionner    Le cinéma saoudien génère près d'un milliard de dollars de recettes depuis 2018    Liga.J33 / Barça-Valence : Un match à rebondissements    JO Paris 24/Football masculin: Le vainqueur du match Irak - Indonésie dans le même groupe que le Maroc    La RS Berkane va toucher une prime de 10 millions de dirhams    Adil Ramzi prend la tête de la sélection U18 des Pays-Bas    La prison d'Oujda réagit aux allégations de la mère d'un détenu    Un individu interpellé à Sefrou pour coups et blessures ayant entrainé la mort    Festival de Cannes: La réalisatrice Asmae El Moudir membre du jury "Un certain regard"    La réforme des CRI au menu du prochain Conseil de gouvernement    CV, c'est vous ! EP-68. Hind Bourmad, neuropsychologue qui adore le travail associatif    Cannes 2024 : La réalisatrice Marocaine Asmae El Moudir membre du jury "Un Certain Regard"    Info en images. La bande-annonce du prequel du «Roi Lion» dévoilée    Mise sous tutelle de la FREF : L'UEFA et la FIFA posent un ultimatum au gouvernement espagnol    Abdessamad Ezzalzouli convoité en Arabie Saoudite et en Italie    Les Etats-Unis balisent le terrain vers une normalisation entre l'Arabie saoudite et Israël    Que prévoit le partenariat franco-marocain sur l'hydrogène vert ?    Voici la hauteur des pluies enregistrées ces dernières 24H    Inetum s'engage à créer 1.500 emplois au Maroc d'ici 2027    Présidentielle US: Trump toujours en pôle position face à Biden    Espagne : Après réflexion, Pedro Sanchez décide de rester au pouvoir    Botola : Le Hassania redistribue les cartes en tête, la course pour le titre relancée [Vidéo]    Gérard Depardieu placé en garde à vue pour agressions sexuelles    TDAH, un trouble de l'attention, présent au Maroc    Football féminin : l'AS FAR sacrée championne du Maroc    Pologne: Les agriculteurs débloquent les postes frontaliers avec l'Ukraine    L'OTAN salue l'engagement du Maroc en faveur de la sécurité internationale    Mali : L'un des grands chefs de Daesh, neutralisé par l'armée (Médias)    Grand succès du « Rural Tourism Challenge Casablanca-Settat »    Audience : «Lahdat Dir iddik» cartonne    Sécurité routière : les préparatifs de la conférence ministérielle mondiale lancés    Administration pénitentiaire : la prison locale de Sat Village fermée    Rajae Chafil : "Le Centre 4C Maroc a appuyé la mise en place de deux fonds climats en Afrique"    Gaz : SDX annonce le démarrage de production au puits KSR-21    Assurance épargne-retraite : Le taux servi par la Marocaine Vie atteint 3,4%    MAGAZINE : Monique Eleb, sociologue urbaine    Houda Terjuman : Evanescence d'une artiste multiculturelle    Exposition : Wallis et Jarmusch se voient en peinture    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Développement durable : Une nouvelle feuille de route pour Lydec
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 29 - 01 - 2019

Entretien avec Abdellah Talib, directeur du développement durable, de la communication et de l'innovation
ALM : Tout d'abord, comment évaluez-vous le développement de la notion de la durabilité dans l'entreprise marocaine ?
Abdellah Talib : Le Maroc s'est aujourd'hui doté d'un cadre institutionnel structuré en matière de développement durable qui mobilise l'ensemble des acteurs concernés, à travers l'adoption en juillet 2017 de la Stratégie nationale de développement durable. L'atteinte des Objectifs de développement durable a, par ailleurs, été positionnée comme un enjeu stratégique pour notre pays, dans le cadre de la création en 2018 d'un «Comité stratégique du développement durable», présidé par le chef de gouvernement et composé de tous les membres du gouvernement chargés des secteurs considérés comme prioritaires pour l'atteinte des objectifs de la stratégie nationale.
Cette approche a également été déclinée au niveau des territoires et intégrée, à ce titre, à la définition du Plan de développement régional Casa–Settat ainsi que du Plan d'actions communal de Casablanca, adoptés respectivement en 2017 et 2018.
Parallèlement, au niveau international, l'intégration des enjeux de développement durable dans l'activité des entreprises a également évolué ces 10 dernières années en passant d'une approche d'image et philanthropique à une approche plus intégrée, faisant de la RSE un levier stratégique de l'entreprise et de son développement commercial et repositionnant celle-ci au cœur de son «écosystème» en tant qu'acteur non seulement économique, mais aussi sociétal au sens propre du terme. L'analyse des évolutions de l'environnement de notre entreprise nous a ainsi amenés à engager en 2018 une réflexion sur l'évolution de notre référentiel RSE, afin d'y intégrer de nouveaux concepts, tels que celui d'«entreprise de progrès collectif» ou de bien commun, ainsi que les attentes de nos parties prenantes identifiées à travers l'analyse de l'actualité nationale qui a été marquée par des mouvements de contestation sociale.
Lydec a dédié tout un département au développement durable. Quelles sont les principales missions qui lui sont attribuées ?
La démarche RSE est pilotée par le département développement durable relevant de la Direction développement durable, communication et innovation. Celui-ci suit et consolide le plan d'actions DD et met en place les outils de suivi et de reporting, tout en se préparant aux audits et aux ratings RSE. Parmi ses missions aussi, figure la mise en œuvre des actions de sensibilisation et de mobilisation des parties prenantes. Le déploiement opérationnel de la démarche RSE s'appuie, par ailleurs, sur un réseau d'une vingtaine de référents DD composé de représentants des différentes directions de Lydec, qui soutiennent au quotidien son déploiement dans leurs entités. Le chef de département DD assure également le suivi des actions de la Fondation Lydec.
Comment s'articule le développement durable au sein de Lydec ?
De par nos métiers et notre ancrage territorial, nous avons développé, dès les premières années de démarrage de nos activités, une ingénierie sociétale adaptée à nos différentes parties prenantes.
Dès 2003, Lydec a été ainsi la première entreprise marocaine à solliciter une notation extra-financière auprès de l'agence Vigeo sur l'ensemble des domaines de la RSE. En 2009, nous nous sommes dotés d'un premier Plan d'actions développement durable. Ce document de référence prenait toute la mesure de notre positionnement au cœur des attentes croisées de nos parties prenantes et opérationnalisait notre vision de la Responsabilité sociétale des entreprises, autour de sept enjeux liés au développement durable de la ville. En 2012, nous avons érigé la RSE en un enjeu majeur en l'intégrant à la stratégie de l'entreprise. Nous avons positionné Lydec comme une entreprise ancrée au cœur des défis sociaux et environnementaux de son territoire, au sein de notre projet d'entreprise «Synergies 2020», à travers deux projets stratégiques aujourd'hui finalisés. Il s'agit de l'actualisation du Plan d'actions développement durable en novembre 2014 et le lancement en janvier 2015 de la Fondation Lydec. Nous disposons de deux instances de gouvernance dédiées au suivi de la démarche RSE, situées au plus haut niveau de l'entreprise : le Comité d'éthique et de développement durable (CEDD) intégrant les représentants des actionnaires de l'entreprise, membres du conseil d'administration et le Comité de pilotage développement durable (Copil DD), regroupant les membres du comité de direction générale. La RSE fait, par ailleurs, l'objet de points de suivi réguliers lors du conseil d'administration de l'entreprise ou de son comité de direction générale.
Quels sont les principaux engagements environnementaux pris par Lydec pour l'année 2019 ?
En octobre 2018, nous avons réalisé une revue stratégique de notre enjeu RSE dont l'objectif est de «renforcer notre contribution au bien commun et à la transition durable du Grand Casablanca, en nous appuyant sur le dialogue avec les parties prenantes». Cet enjeu a notamment pour objectifs de développer le réflexe RSE, à travers l'opérationnalisation et l'appropriation de la stratégie RSE par les entités de notre entreprise. Cette année, nous comptons déployer notre nouvelle feuille de route développement durable, définie à l'horizon 2030, et ce, à travers des Plans d'actions DD opérationnels qui seront intégrés au système de management de l'entreprise. C'est ainsi que nous comptons renforcer contre système de management environnemental à travers la certification ISO 14001 de nouveaux sites comme le poste source électrique de Sidi Othmane et l'actualisation de notre bilan carbone et de nos engagements climat. Dans la continuité de notre démarche d'engagement sociétal, nous nous sommes fixé pour objectif de mobiliser nos parties prenantes au service du développement durable du Grand Casablanca, à travers la co-construction de solutions innovantes avec des institutions de recherche académiques ou la société civile.
Qu'avez-vous décidé dans ce sens ?
Nous sommes engagés à poursuivre la mise en œuvre de notre partenariat avec le centre de recherche Economia – HEM Research Center et sa Chaire Innovation Sociale, visant à développer deux projets majeurs au service du développement durable du Grand Casablanca. Il s'agit de la création d'un «Observatoire de l'innovation sociétale», dont la vocation est de produire des indicateurs sur les innovations sociales au Maroc. Les premiers travaux de cet observatoire porteront sur la réalisation d'une étude sur l'impact socio-économique des principaux acteurs du Grand Casablanca. Nous travaillons également sur la mise en place d'un «City lab» sur le thème de la transition vers une ville durable. L'objectif est de contribuer à la création d'un écosystème d'innovation collectif, permettant de définir et de mettre en œuvre des solutions structurantes et pérennes autour d'enjeux communs au développement urbain durable du Grand Casablanca.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.